En tant qu’êtres humains, nous sommes avant tout attirés par les volcans sur Terre, mais nous ne devons pas oublier que le volcanisme existe ou a existé sur d’autres planètes du système solaire. Jupiter et sa lune Io en sont un parfait exemple.
Des chercheurs de l’Université Brigham Young dans l’Utah ont examiné des photos prises par la sonde spatiale Cassini et ils ont fait des descriptions détaillées de trois des points chauds de Io: Pillan, Wayland Patera et Loki Patera. Ils ont constaté que chacun a son propre style éruptif. Les travaux des chercheurs nous aideront à comprendre ce qui se passe exactement sur Io, mais ils pourraient également offrir un aperçu de ce qu’était le volcanisme de la Terre à ses origines.
Io effectue une orbite ovale autour de Jupiter et, de ce fait, elle subit différentes forces gravitationnelles qui compriment périodiquement son intérieur rocheux. Ce phénomène génère tellement de chaleur que Io est, d’un point de vue géologique, l’objet le plus actif de tout le système solaire.
Cette trajectoire est peut-être aussi la raison pour laquelle les sondes qui ont été envoyés vers Jupiter ont recueilli si peu d’images. Dans les années 1970, les sondes spatiales Pioneer et Voyager n’ont pu prendre que quelques photos avant de filer dans l’espace. La sonde Galileo a visité Jupiter entre 1995 et 2003, tandis que Cassini a seulement effectué une brève visite au début des années 2000 alors qu’elle se dirigeait vers Saturne.
En examinant les photos, les chercheurs de l’Utah a accordé une attention particulière au flux de chaleur dégagé par les volcans. A partir de la température des lacs de lave, ils ont pu déterminer quel type de lave était le plus répandu et ils ont conclu qu’il s’agissait probablement de basalte. L’équipe a également essayé de voir comment l’émission de chaleur a évolué avec le temps, ce qui a révélé une personnalité unique pour chaque lac de lave.
Il semble que «Pillan soit l’architecte des trois». Les sondes précédentes l’ont vu entrer en éruption en 1997et émettre suffisamment de lave pour couvrir 5600 kilomètres carrés. Les relevés de température de Cassini suggèrent qu’il est maintenant entouré par une masse considérable de roches en voie de refroidissement qui s’est construite autour du lac de lave.
Wayland Patera, qui a environ 95 kilomètres de diamètre, semble être soit une coulée de lave en train de refroidir, soit un lac de lave qui connaît une période de faible activité.
Loki Patera s’étend sur 200 kilomètres et émet environ 13 pour cent de toute la chaleur de Io. Sa morphologie varie au fil du temps. Elle peut prendre l’aspect d’une croûte solide, ou bien cette croûte va se rompre et donner naissance à des fontaines de lave.
Comme souvent dans l’espace, l’échelle n’a rien à voir avec ce qui se passe sur Terre. L’Erta Ale en Ethiopie, le Kilauea à Hawaii et le mont Erebus en Antarctique sont beaucoup plus petits que leurs homologues sur Io.
Toutefois, de telles éruptions gigantesques ont eu lieu sur la Terre dans le passé et étudier celles qui se produisent sur Io peut donner des indices sur nos origines.
Source : The New Scientist.
As humans, we mainly concentrate on volcanoes on Earth but we should not forget that volcanism exists or existed on other planets of the solar system. Jupiter and its moon Io are a perfect example of this volcanism.
Researchers at Brigham Young University in Utah have examined snapshots taken by the Cassini space probe and made detailed descriptions of three of Io’s hotspots: Pillan, Wayland Patera and Loki Patera. They found that each one has its own eruption style. The scientists’ work will help us understand what exactly happens on Io but it could also offer a glimpse of what the early, highly volcanic Earth was like.
Io traces an oval-shaped orbit around Jupiter, so it experiences varying gravitational forces that periodically squeeze its rocky interior. This generates so much heat that Io is the most geologically active object in the solar system.
This may be the reason why the probes that were sent to Jupiter collected so few images. In the 1970s, the Pioneer and Voyager space probes could only take a few pictures before flying away into space. The Galileo spacecraft visited Jupiter between 1995 and 2003 while Cassini only paid a brief visit in the early 2000s on its way to Saturn.
While examining the pictures, the Utah researchers paid a particular attention to the volcanoes’heat flow. From the temperature of the lakes, they were able to determine what type of lava was most common and concluded that it was most likely molten basalt. The team also tried to see how heat emission changed over time, which revealed the lava lakes’ unique personalities.
It seems « Pillan is the architect of the three ». Previous probes saw it erupt in 1997, emitting enough lava to cover 5600 square kilometres. Cassini’s temperature readings suggest it is now surrounded by a relatively huge mass of cooling rock that has built up around the lava lake.
Wayland Patera, which is roughly 95 kilometres across, appears to be either a cooling lava flow or a lava lake during a period of low activity.
Loki Patera spans 200 kilometres and emits around 13 per cent of all the heat from Io. Its morphology varies over time. You may find a solid crust, or the crust will break and sometimes give way to lava fountains.
As often in space the scale has nothing to do with what happens on Earth. Erta Ale in Ethiopia, Kilauea in Hawaii and Mount Erebus in Antarctica are much smaller than their counterparts on IO.
However, such massive eruptions have occurred on Earth in the past and studying Io may give clues to our origins.
Source: The New Scientist.