Alors que le vendredi 21 mars était la Journée des Glaciers, la journée du samedi 22 mars 2025 a été décrétée Journée Mondiale de l’Eau par les Nations Unies. Il est indéniable que Glaciers et Eau vont main dans la main sur notre planète. Sans les glaciers, nous connaîtrions de sévères pénuries en eau et c’est malheureusement ce qui attend la Terre si nous laissons fondre les glaciers sans rien faire.
L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) explique que sous les coups de boutoir du réchauffement climatique, les glaciers ont perdu en 2023 plus de 600 milliards de tonnes d’eau, soit la plus grande perte de masse enregistrée en 50 ans.
L’OMM nous rappelle aussi que 70 % de l’eau douce de la Terre se trouve sous forme de neige ou de glace. 2 milliards de personnes dépendent de l’eau des glaciers, de la fonte des neiges et du ruissellement des montagnes pour l’eau de boisson, l’agriculture et la production d’énergie. Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises, les glaciers himalayens sont le château d’eau de l’Asie. S’ils viennent à disparaître, on assistera à une catastrophes planétaires avec des migrations de populations à grande échelle. Notre planète sera-t-elle en mesure de gérer un tel événement ?
En fondant, les glaciers sont des réservoirs naturels qui libèrent progressivement de l’eau pour notamment alimenter les cours d’eau en été, lorsque les précipitations sont faibles. Ils alimentent les rivières qui irriguent les forêts, les plaines et les terres agricoles. Sans les glaciers, les rivières risquent de s’assécher en été.
Les glaciers contribuent à l’hydroélectricité dans de nombreuses régions montagneuses. Si les glaciers disparaissent, cela met en danger l’approvisionnement énergétique de nombreuses populations. J’ai expliqué à quel point le problème devenait inquiétant dans la Cordillère des Andes, en particulier dans un pays comme le Pérou.
Avec l’albédo, les glaciers réfléchissent une grande partie des rayons du soleil et permettent ainsi de maintenir des températures plus fraîches dans les régions montagneuses. Leur disparition accélère le réchauffement climatique et modifie les régimes de précipitations.
Pour terminer, il ne faudrait pas oublier que la fonte des glaciers contribue à la hausse du niveau des mers, phénomène qui menace les zones côtières.
Source : Le Centre d’Information sur l’Eau.

Photo: C. Grandpey