Craters of the Moon (Idaho) et réchauffement climatique // Craters of the Moon (Idaho) and global warming

Aux États Unis, l’Idaho est un état particulièrement riche d’un point de vue volcanique, même si les Américains le connaissent surtout pour ses savoureuses pommes de terre. On peut y observer de nombreux témoignages de l’activité volcanique le long des routes, avec de spectaculaires entablements d’orgues basaltiques ou de vieux édifices comme les Three Buttes qui se dressent le long de la Route 26 au sud-est d’Arco.

Le site le plus connu et le plus visité est incontestablement Craters of the Moon. La dernière activité éruptive ayant eu lieu il y a environ 2100 ans, il se peut que les tribus Shoshone qui vivaient dans la région aient assisté aux derniers épanchements de lave. Une légende indienne parle d’un serpent vivant sur une montagne qui, irrité par les éclairs, l’enroula avec les anneaux de son corps et la pressa jusqu’à ce que de la roche liquide s’en échappe. Le feu jaillit des fractures et la montagne explosa….

Plus prosaïquement, les géologues américains pensent que l’activité volcanique a été provoquée il y a environ 15 millions d’années par la présence d’un point chaud qui, par la suite, aurait migré en direction du nord-est en même temps que la plaque nord-américaine se déplaçait vers le sud-ouest. Il se trouverait aujourd’hui sous la caldeira de Yellowstone. Comme dans de nombreux sites volcaniques de la planète, les scientifiques s’accordent pour dire que le volcanisme des Craters of the Moon est au repos, mais que l’activité est susceptible de reprendre au cours des prochains siècles ou millénaires.

 

Le 2 mai 1924, le président Calvin Coolidge a déclaré que 54 000 acres (environ 220 km2) de paysage volcanique dans le sud de l’Idaho deviendraient un Monument National car le paysage présentait « des phénomènes curieux et inhabituels d’une grande valeur éducative ».

En 2016, l’USGS a mené une étude montrant que les pikas, petits herbivores qui vivent généralement à haute altitude dans les montagnes de l’Ouest des États Unis disparaissent dans le Great Basin, le sud de l’Utah et le nord-est de la Californie en raison de la hausse des températures et de la sécheresse.
Alors que les scientifiques essayent de comprendre ces disparitions, le site des Craters of the Moon est devenu un lieu idéal pour mieux comprendre comment les rongeurs, et d’autres espèces réagissent au réchauffement climatique.

Selon un scientifique de l’Université de Californie, spécialiste du réchauffement climatique, « les Cratères de la Lune leur offrent un refuge aux rongeurs en raison de la topographie, alors qu’ailleurs, le réchauffement climatique a provoqué la disparition de certaines populations ».
Les pikas, qui historiquement n’étaient pas présents dans les Cratères de la Lune, sont un exemple des conséquences de la hausse des températures, des incendies de forêt et de la sécheresse sur la faune sauvage de l’ouest des États-Unis. Le site de l’Idaho constitue une ressource importante pour les scientifiques et le National Park Service pour mieux comprendre les impacts du réchauffement climatique.
Aux Cratères de la Lune. Les formations de lave a’a avec leurs infractuosités et les tunnels sont un lieu de séjour et de reproduction parfait pour les pikas. La hausse des températures oblige les pikas à déménager car ils ont besoin d’environnements plus froids pour survivre.

Photos: C. Grandpey

De mai à septembre 2024, les responsables des Craters of the Moon célébreront le 100ème anniversaire du National Monument et rappelleront les valeurs fondamentales qui ont façonné le parc au cours de cette période.
Source : Utah News Dispatch.

Les pikas – Ochotonidae – sont de petits mammifères plus proches des lapins et des lièvres que des rongeurs.Ils se distinguent notamment par leurs oreilles et pattes postérieures réduites, ainsi que par leur cri, un sifflement strident qui leur surnom de « lièvres siffleurs » ou « lièvres criards ». Le pika peut atteindre une longueur de 50 cm.

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In the United States, Idaho is quite rich from a volcanic point of view, even if American people mostly know it for its tasty potatoes. Much evidence of past volcanic activity can be observed along the roads, with spectacular colonnades of basalt organs or old structures like the Three Buttes that stand along Highway 26 southeast of Arco.
The best known and most visited site is undoubtedly Craters of the Moon. As the latest eruptive activity took place about 2,100 years, the Shoshone tribes living in the region may have seen the last lava flows. An Indian legend tells about a snake that lived on a mountain; made angry by the flashes of lightning, it wrapped the mountain with the rings of its body and pressed it until the liquid rock came out. Fire burst out of the fractures and the mountain exploded ….
American geologists believe that volcanic activity started about 15 million years with the presence of a hot spot which subsequently migrated northeast while the north-American plate was moving southwest. Today, the hot spot probably lies beneath the Yellowstone caldera. As with many volcanic sites on the planet, scientists agree that volcanism at the Craters of the Moon is at rest and activity might resume in the next few centuries or millennia.

On May 2nd, 1924, President Calvin Coolidge designated 54,000 acres of volcanic landscape across southern Idaho a national monument, adding that the landscape has “curious and unusual phenomena of great educational value.”

In 2016, U.S.G.S. conducted a study showing that pikas, small herbivores that typically live in high altitudes in rocky mountain ranges in the West, are disappearing in the Great Basin, southern Utah and northeastern California because of rising temperature and drought.

As scientists try to understand those disappearances, Craters of the Moon Monument and Preserve has become a perfect place to better understand how the rodent-like species, and others, are reacting to global warming.

Axccording to a climate change scientist at the University of California , “Craters of the Moon provides a good refuge for rodents because of the topography, while elsewhere, global warming has actually caused some populations to disappear.”

Pikas, which historically were not found in Craters of the Moon, are an example of the toll rising temperatures, wildfires and drought are having on wildlife in the Western United States. Idaho’s volcanic monument serves as an important resource for scientists and the National Park Service to better understand the impacts of climate change.

At Craters of the Moon. the lava field filled with a’a lava formations, infractuosities and tunnels, are a prime nesting location for pika. Rising temperatures are forcing the pika to relocate because they require colder environments to survive.

During the months of May through September 2024, officials at Craters of the Moon National Monument will be celebrating and recognizing the fundamental values that have shaped the park over the last 100 years.

Source : Utah News Dispatch.

Des Cratères de la Lune à la planète Mars // From Craters of the Moon to Mars

drapeau-francaisDes chercheurs de la NASA se sont donné rendez-vous en août 2016 au Monument national des Cratères de la Lune dans l’Idaho où ils ont réalisé le premier scan tridimensionnel d’Indian Tunnel, l’un des tunnels de lave les plus longs et les plus accessibles du site.
Leur travail permettra non seulement de mieux comprendre le passé géologique de notre planète, mais il permettra également aux scientifiques d’en savoir plus sur la vie souterraine susceptible d’exister sur d’autres planètes.
L’équipe a créé le nouveau scan à l’aide d’un LIDAR (acronyme de LIght Detection And Ranging), une technique de mesure à distance fondée sur l’analyse des propriétés d’un faisceau de lumière renvoyé vers son émetteur. Elle utilise des impulsions laser pour numériser un environnement et créer une image tridimensionnelle du terrain. Le puissant scanner laser utilisé par l’équipe scientifique peut détecter au millimètre près les détails et la texture d’une surface. Un tel scan nécessite plusieurs dizaines de gigaoctets de stockage et la cartographie d’un seul site peut prendre plusieurs jours. Si les scientifiques sont en mesure de découvrir les caractéristiques et les dangers à l’intérieur des tunnels de lave, les planificateurs de mission pourront à leur tour décider comment les explorer et les exploiter sur la Lune, sur Mars ou sur d’autres planètes.
Un chercheur de la NASA a expliqué que «le but ultime est de réaliser la cartographie d’un grand nombre de tunnels de lave.» Il espère pouvoir un jour installer un tel équipement de scannage sur un petit robot et à le piloter distance pour cartographier des tunnels de lave sur d’autres planètes.
Les scientifiques ont détecté les preuves d’un vaste réseau de tunnels sous la surface martienne. Certains planificateurs de missions pensent que ces tunnels pourront servir de refuges aux premiers explorateurs de la Planète Rouge. En effet, ils auront besoin de se protéger contre les rayonnements intenses, les tempêtes de poussière et les températures extrêmes. De plus, les anciennes grottes martiennes peuvent apporter leur lot de nouvelles révélations, comme des réservoirs d’eau et des traces de vie microbienne.
L’envoi d’astronautes dans des tunnels de lave non cartographiés sur la Lune ou sur Mars serait dangereux. Il sera donc préférable d’envoyer d’abord des robots, éventuellement  rattachés à la surface par un câble, en guise d’éclaireurs. Il se peut qu’un jour sur Mars l’accès rapide à ces abris sauve la vie des hommes venus explorer la planète. C’est là que les cartes LIDAR pourront s’avérer très utiles. Les scans obtenus peuvent dès maintenant être communiqués aux ingénieurs qui planifient les futures missions martiennes afin qu’ils puissent étudier en détail les meilleurs chemins à emprunter.
Source: National Geographic.

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drapeau-anglaisA team of NASA researchers gathered in August at Craters of the Moon National Monument in Idaho where they created the first complete three-dimensional scan of Indian Tunnel, one of the largest and most accessible lava tubes at the site.

Their work not only helps us better understand our planet’s geologic past, but it will also allow scientists to learn more about potential subterranean living on other worlds.

The team created the new scan using LIDAR (for LIght Detection And Ranging), which uses laser pulses to scan an environment and create a three-dimensional view of the terrain. The team’s powerful laser scanner can detect the detail and texture of a surface down to millimetres. Such scanning is data-intensive, requiring several tens of gigabytes of storage, and mapping a single location can take several days. But the more scientists can discover about the features and hazards that are common among lava tubes, the better mission planners can decide how to explore and exploit them on the moon, Mars, or elsewhere.

A NASA researcher explained that « part of the ultimate goal is to get a collection of lava tubes mapped.” He eventually hopes to mount similar scanning equipment on a small rover and remotely map alien lava tubes.

Scientists have found signs of an extensive network of lava tubes underneath the Martian surface, too. Some mission planners think these tubes will allow to keep early settlers safe.

Indeed, the visitors will need protection from intense radiation, dust storms, and temperature extremes. The ancient Martian caves may come with additional revelations, such as reservoirs of water and traces of microbial life.

Sending astronauts into unmapped lava tubes on the moon or Mars would be unsafe, so rovers, perhaps connected to the surface by a tether, will likely be sent ahead of them. Someday on the Martian surface, finding those easily accessible shelters may be lifesaving. And that’s where the LIDAR maps can become very useful. The resulting scans can now be shared with engineers and designers planning future Mars missions, so they can study the best possible paths in detail.

Source : National Geographic.

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Craters of the Moon National Monument (Photos: C. Grandpey)

 

Craters of the Moon (Idaho / Etats Unis)

drapeau-francaisL’Idaho est un état particulièrement riche d’un point de vue volcanique, même si les Américains le connaissent surtout pour ses savoureuses pommes de terre. On peut y observer de nombreux témoignages de l’activité volcanique le long des routes, avec de spectaculaires entablements d’orgues basaltiques ou de vieux édifices comme les Three Buttes qui se dressent le long de la Route 26 au sud-est d’Arco.

Le site le plus connu et le plus visité est incontestablement Craters of the Moon qui a été érigé en National Monument en 1924 et probablement baptisé ainsi un an auparavant. La dernière activité éruptive ayant eu lieu il y a environ 2100 ans, il se peut que les tribus Shoshone qui vivaient dans la région aient assisté aux derniers épanchements de lave. Une légende indienne parle d’un serpent vivant sur une montagne qui, irrité par les éclairs, l’enroula avec les anneaux de son corps et la pressa jusqu’à ce que de la roche liquide s’en échappe. Le feu jaillit des fractures et la montagne explosa….

Les géologues américains pensent que l’activité volcanique a été provoquée il y a environ 15 millions d’années par la présence d’un point chaud qui, par la suite, aurait migré en direction du nord-est en même temps que la plaque nord-américaine se déplaçait vers le sud-ouest. Il se trouverait aujourd’hui sous la caldeira de Yellowstone. Comme dans de nombreux sites volcaniques de la planète, les scientifiques s’accordent pour dire que le volcanisme des Craters of the Moon est au repos et l’activité est susceptible de reprendre au cours des prochains siècles ou millénaires.

La visite du site fait découvrir de beaux cônes de scories comme celui de Cinder Cone, des tunnels de lave et de splendides hornitos qui jalonnent la fracture éruptive. Comme dans la Grotta del Gelo sur l’Etna ou dans la cheire du Puy de Côme en Auvergne, on trouve des amas de glace au fond des tunnels et des spatter cones au cœur de l’été !

Craters of the Moon présente donc un intérêt pédagogique certain pour une personne qui n’a encore jamais fréquenté le milieu volcanique.

Vous trouverez une petite galerie de photos de Craters of the Moon dans la colonne de droite de ce blog.

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drapeau-anglaisIdaho is quite rich from a volcanic point of view, even if American people mostly know it for its tasty potatoes. Much evidence of past volcanic activity can be observed along the roads, with spectacular colonnades of basalt organs or old structures like the Three Buttes that stand along Highway 26 southeast of Arco.
The best known and most visited site is undoubtedly Craters of the Moon, which became a National Monument in 1924 and probably got its name a year earlier. As the latest eruptive activity took place about 2,100 years, the Shoshone tribes living in the region may have seen the last lava flows. An Indian legend tells about a snake that lived on a mountain; made angry by the flashes of lightning, it wrapped the mountain with the rings of its body and pressed it until the liquid rock came out. Fire burst out of the fractures and the mountain exploded ….
American geologists believe that volcanic activity started about 15 million years with the presence of a hot spot which subsequently migrated northeast while the north-American plate was moving southwest. Today, the hot spot probably lies beneath the Yellowstone caldera. As with many volcanic sites on the planet, scientists agree that volcanism at the Craters of the Moon is at rest and activity might resume in the next few centuries or millennia.
While visiting the site, you will discover nice cinder cones, lava tubes and beautiful hornitos that dot the eruptive fracture. As in the Grotta del Gelo on Mount Etna or in the cheire of the Puy de Come in Auvergne, you will see some ice in the tunnels and at the bottom of the spatter cones at the heart of the summer!
Craters of the Moon is therefore of some educational value to someone who has never visited the volcanic environment.
I have inserted a small gallery of photos of Craters of the Moon in the right-hand column of this blog.

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L’une des Three Buttes, le long de la Route 26 (Photo: C. Grandpey)

Les Cratères de la Lune (Idaho) intéressent la NASA // NASA is interested in Craters of the Moon (Idaho)

drapeau francaisSelon plusieurs journaux nord-américains, la NASA a investi 500 000 dollars dans une étude des Cratères de la Lune (Idaho) qui pourrait apporter des indices sur la surface de la planète Mars.
Une équipe scientifique de l’Université de l’Idaho (ISU) va essayer de comprendre le déroulement des éruptions sur le site de Craters of the Moon il y a des milliers d’années. Les données seront recueillies au cours des prochains mois et analysées par des super ordinateurs de l’ISU afin de mettre au point un modèle précis des variations de texture causées par les éruptions et par l’érosion qui a suivi. Cela permettra de créer une chronologie de la mise en place des formations géologiques.
L’activité volcanique des Cratères de la Lune a eu lieu au moment où le point chaud de Yellowstone se situait sous les Cratères avant de migrer plus à l’est. Il y a peu de doute que l’activité volcanique réapparaîtra un jour dans la région. Selon le site web du National Park Service, le prochain événement pourrait mettre en œuvre quelque 4,2 kilomètres cubes de lave, sans que l’activité soit vraiment explosive.
Les chercheurs de l’ISU veulent avant tout déterminer avec précision les différences de textures dans les zones qui ont cessé d’avoir une activité volcanique il y a plusieurs siècles. Comme ces coulées de lave sont relativement jeunes dans le temps géologique, elles sont particulièrement intéressantes à étudier.
Bon nombre de techniques et d’équipements utilisés par l’ISU lors de l’étude sont liés au projet FINESSE de la NASA (Fast Infrared Exoplanet Spectroscopy Survey Explorer) qui est consacré à la compréhension de la formation, de l’évolution et de l’architecture des systèmes exoplanétaires.
Afin de créer un modèle des variations de texture, les scientifiques examineront des blocs de lave de plus de 40 mètres de grosseur et ils passeront au peigne fin la vésiculation des échantillons. Les techniques utilisées dans le processus peuvent avoir d’autres applications tel que l’examen de motifs et de textures foliaires chez les plantes dans le but d’évaluer la santé des cultures, ou bien la compréhension de l’usure des structures en milieu urbain.
Une fois que le travail sur le terrain sera terminé et que les données seront analysées par les super-ordinateurs de l’ISU, les résultats seront présentés lors de la conférence de l’American Geological Union en décembre à San Francisco.

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drapeau anglaisAccording to several North American newspapers, NASA has invested 500,000 dollars in a study of Craters of the Moon National Monument (Idaho) that could bring clues about the surface of Mars.

A scientific team of Idaho State University (ISU) will try to understand how eruptions occurred at Craters thousands of years ago. Data will be gathered over the next several months and will be analyzed by ISU’s super computers to create a precise model of the variations in texture caused by the eruption and subsequent erosion. It will essentially create a timeline of how the formations progressed.

Volcanic activity in the Craters of the Moon area occurred when the Yellowstone hotspot existed below the crust at that location before shifting further to the east. There is little doubt that future volcanic activity is likely at Craters. According to the National Park Service website, the next event might involve about 4.2 cubic kilometres of lava without much explosion.

ISU researchers are interested in determining the exact textural differences in areas that ceased to have any volcanic activity centuries ago. Because these flows are relatively young in geological time, they make excellent areas to study.

Many of the techniques and equipment used by ISU during the study have a connection to NASA’s FINESSE project (Fast Infrared Exoplanet Spectroscopy Survey Explorer) and which is devoted to understanding the formation, evolution and architectures of exoplanetary systems.

In order to create a model of the variations in texture, scientists will be surveying blocks of lava more than 40 metres in size. They will also carefully examine the vesiculation of the samples. Techniques used in the process may lead to other uses such as examining leaf patterns and textures in plants to evaluate crop health or understanding the wear and tear on structures in urban settings.

Once the field work is performed and the data has been analyzed by the super computers at ISU, the findings will be presented at the December conference of the American Geological Union in San Francisco.

Craters of the Moon: Un superbe ensemble de coulées de lave, de cônes et d’étendues de scories:

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(Photos:  C.  Grandpey)