Le réchauffement climatique et l’eau (1ère partie) : la menace de pénurie

Je n’ai de cesse d’insister sur ce blog sur les conséquences du réchauffement climatique et de la fonte des glaces sur notre approvisionnement en eau, cette eau qui est essentielle à la vie. Un article paru sur le site web des Nations Unies nous rappelle qu’il existe un lien indissociable entre l’eau et le réchauffement climatique. Qu’il s’agisse de l’imprévisibilité des précipitations, du rétrécissement des calottes glaciaires, de l’élévation du niveau de la mer, des inondations ou des sécheresses, la plupart des conséquences de la hausse des températures sont liées à l’eau. Le réchauffement climatique aggrave la situation car la hausse des températures perturbe le régime des précipitations et l’ensemble du cycle de l’eau.

 La fonte des glaciers et des calottes polaires aura un impact significatif sur notre alimentation en eau (Photo : C. Grandpey)

S’agissant de la pénurie en eau, un rapport du GIEC nous rappelle que deux milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable. Le rapport ajoute que les changements climatiques et la croissance démographique devraient exacerber ces chiffres. Il faut savoir que seul 0,5 % de l’eau sur Terre est douce, et donc utilisable, et que le réchauffement climatique la met dangereusement en péril. Selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), au cours des vingt dernières années, le stockage de l’eau terrestre, obtenu à travers l’humidité du sol, la neige et la glace, a reculé d’un centimètre par an.
Comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises sur ce blog, les réserves d’eau stockées dans les glaciers et la couverture neigeuse devraient continuer à diminuer au cours du siècle, ce qui entraînera une réduction de la disponibilité de l’eau pendant les périodes chaudes et sèches dans les régions alimentées par les eaux de fonte des principales chaînes de montagnes, là où vit actuellement plus d’un sixième de la population mondiale. Par exemple, il ne faudrait pas oublier que la chaîne himalayenne est le château d’eau de l’Asie.

Crédit photo : Wikipedia

La hausse des températures et la dilatation thermique des océans qui s’ensuit entraîne l’élévation de leur niveau, ce qui devrait étendre la salinisation des eaux souterraines, réduisant ainsi la disponibilité en eau douce pour les besoins humains et les écosystèmes des zones côtières.
De plus, la qualité de l’eau est également affectée par le réchauffement climatique car la hausse de la température de l’eau et la fréquence accrue des inondations et des sécheresses ne font qu’exacerber de nombreuses formes de pollution.
Au final, la croissance démographique et la raréfaction de l’eau exerceront une pression sur l’approvisionnement en denrées alimentaires. En effet, la majeure partie de l’eau douce utilisée – environ 70 % en moyenne – est orientée vers la production agricole.

La Camargue est victime de la hausse de la salinité du sol (Source : Wikipedia)

Source : Nations Unies.

2 réflexions au sujet de « Le réchauffement climatique et l’eau (1ère partie) : la menace de pénurie »

  1. Bonjour Claude, Je reviens d’un voyage dans le nord du Sénégal, où j’ai passé plus de 15 ans et j’ai vu un autre pays.Dans le passé, c’était une région aride, très aride, avec une pauvreté terrible .

    Maintenant il pleut beaucoup plus souvent dans le nord du Sénégal, la région est devenu verdoyante, alors que c’était un véritable désert.

    Et les locaux m’affirment qu’il y fait moins chaud que dans le passé, parce qu’il y a beaucoup plus de végétation.

    Je ne nie absolument pas le réchauffement climatique dans certaines régions du globe, mais il semble bien que ce ne soit pas le cas partout.
    Comment expliquez vous cela?
    merci

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    1. Bonjour,
      Je ne suis pas climatologue et je me garderai bien de donner une réponse. Toutefois, en observant les phénomènes climatiques dans le monde, on se rend compte que certaines transitions sont en train de se produire. Par exemple,en Europe, la chaleur ‘monte’ de plus en plus vers le nord, avec fonte de la banquise arctique et des glaciers alpins. Certaines plantes qui poussent sans le Midi s’adaptent fort bien dans le Limousin où je vis et qui est en théorie beaucoup plus froid. Si je suis ma logique, je me dis que certains pays comme le Sénégal, connus pour leur aridité, pourraient fort bien commencer à connaître un régime équatorial avec des pluies plus abondantes. N’oublions pas qu’à une époque le Sahara était verdoyant!Mais cela demande confirmation; le climat n’est pas une histoire de quelques semaines. Il faudra plusieurs années pour se rendre compte si ma théorie est valable.
      Cordialement,
      Claude Grandpey

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