Ours polaire abattu en Islande // Polar bear killed in Iceland

L’arrivée d’un ours en Islande, en provenance du Groenland, est un événement exceptionnel, mais il arrive que des plantigrades débarquent dans le nord-ouest de l’île, transportés par de petits icebergs qui se sont détachés de la banquise.

Un ours, probablement un jeune animal, a été observé sur une plage dans le Jökulfjörður et les autorités islandaises ont immédiatement décidé de l’abattre pour assurer la sécurité de la population de Höfðaströnd, où un homme vit actuellement dans une maison d’été.
La police a déclaré que c’était le seul moyen d’assurer la sécurité de la zone. « Les ours polaires sont dangereux. Personne ne va transporter de tels animaux vivants dans un hélicoptère ou un bateau. De plus, l’Agence de l’Environnement ne dispose pas du matériel nécessaire pour capturer des animaux vivants, il n’y avait donc pas d’autre solution que de tuer l’ours. »
Interrogée sur le sort de la carcasse de l’animal, la police a déclaré qu’elle sera transportée à Reykjavik où un laboratoire spécialisé l’examinera et prélèvera des échantillons. Il faudra être vigilant car les ours sont connus pour véhiculer des bactéries qui peuvent être dangereuses pour l ‘homme. L’ours peut aussi être porteur de la rage et de la grippe aviaire. Un échantillon d’ADN permettra de savoir à quelle population du Groenland il appartient.
Beaucoup d’Islandais sont très mécontents quand des ours polaires sont abattus. Un policier a déclaré qu’il doit débrancher son téléphone la nuit car les gens appellent pour demander de ne pas tuer les ours et les laisser partir.
Les autorités islandaises ont contacté un vétérinaire du Groenland lorsque l’ours a été vu pour la première fois sur la plage, mais le vétérinaire a dit que les Groenlandais n’en voulaient pas parce qu’ils ont assez d’animaux.
Une tentative a déjà été effectuée pour sauver un ours polaire qui avait débarqué en Islande en 2008, mais elle n’a pas abouti. Un chercheur de l’Institut d’histoire naturelle a expliqué que « tout avait été fait pour l’éloigner, un navire avait même été prévu, mais les Groenlandais ont simplement dit « Non, nous ne l’acceptons pas. Il peut s’agir d’un animal malade ».
Source : Iceland Monitor.

Photo: C. Grandpey

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The arrival of a polar bear in Iceland is an exceptional event, but animals from Greenland may land in northwest Iceland, carried by small icebergs that detached from Greenland’s sea ice. One of them, probably a young animal, was observed on a beach in Iceland’s Jökulfjörður in the Westfjords, and Icelandic authorities decided to kill it to ensure the safety of people at Höfðaströnd where one adult lives in a summer house.

The police said this was the only way to do ensure the safety of the area. « Polar bears are dangerous. No one is going to take such animals alive in a helicopter or boat. Moreover, the Environment Agency does not have the equipment needed to capture animals alive, so there was no other resources than to kill the bear. »

Asked what will happen to the carcass of the animal, the police said it will be transported to Reykjavík where a natural science laboratory will examine it and take samples. Various things will be checked because the bears are known for being exposed to bacteria that can be dangerous to humans. The bear can carry rabies and bird flu. A DNA sample will also allow to know which of the Greenland population it is.

Many people in Iceland get very angry when polar bears are shot. A policeman said he usually has to unplug the phone at night because people call to ask not to shoot the bears but to let them go.

Icelandic authorities talked to a vet in Greenland when the bear was first seen on the beach, but the vet said that they didn’t want him at all because they have enough animals.

An attempt was already made to save a polar bear that landed in Iceland in 2008, but that it was unsuccessful. A researcher at the Natural History Institute of Iceland explained that « everything was supposed to be done to get it away, a guard ship was waiting outside and everything, but the Greenlanders just said « No, we do not accept this. It can be a sick animal’. »

Source : Iceland Monitor.

Virus glaciaires // Glacial viruses

Avec le réchauffement climatique et la fonte des calottes glaciaires et des glaciers, on craint que de nouveaux virus n’apparaissent et ne contaminent le monde. Plusieurs alertes ont déjà été émises. J’ai écrit sur ce blog plusieurs notes à ce sujet. L’une d’elles rappelle qu’en août 1997, des scientifiques ont découvert que le virus de la grippe espagnole était toujours actif sur des échantillons de tissus prélevés sur des corps enterrés au Svalbard lors de l’épidémie de 1918.
En 2024, des scientifiques ont exhumé plus de 1 700 virus dans les profondeurs d’un glacier de l’ouest de la Chine. La plupart de ces virus sont inconnus de la science. Avec cette découverte, publiée dans la revue Nature Geoscience, le nombre de virus anciens récupérés dans les glaciers a été multiplié par cinquante. Les virus, recueillis dans une carotte de glace de 300 mètres prélevée sur le glacier Guliya sur le Plateau Tibétain, datent de 41 000 ans et couvrent trois grandes périodes de transition climatique du froid au chaud.
Les scientifiques expliquent que les virus diffèrent considérablement entre les époques froides et chaudes. Ils ont aussi remarqué qu’une communauté distincte de virus s’est formée pendant le plus significatif de ces changements climatiques, à la fin de la dernière période glaciaire il y a environ 11 500 ans. Les chercheurs affirment que leurs observations confirment qu’il existe un lien potentiel entre les virus et le changement climatique.
Les scientifiques expliquent que le réchauffement de l’atmosphère a éliminé certains virus existants et que les changements de vents ont apporté de nouveaux virus d’aussi loin que l’Arctique et le Moyen-Orient. Les virus glaciaires ont probablement infecté d’autres microbes, avec des répercussions le long de la chaîne alimentaire. Selon les chercheurs, les virus prélevés à l’intérieur des glaciers peuvent donner des indications sur la façon dont la vie a évolué au cours des changements climatiques passés. Ils pourraient aussi permettre de clarifier, par exemple, si les forêts anciennes ou les zones humides étaient des puits ou des sources de carbone.
Bien que les chercheurs aient averti que certains virus actuellement libérés par la fonte des glaciers pourraient potentiellement infecter les humains, les auteurs de l’étude indiquent que les virus découverts dans le glacier de Guliya ne présentent aucun risque. Ils soulignent toutefois la nécessité de prélever davantage de virus de ce type avant que les glaciers ne fondent complètement pour avoir une meilleure approche de la situation.
Source  : Yale Environment 360 via Yahoo Actualités.

Sites de prélèvement de carottes de glace sur le Plateau Tibétain (Source : Nature Geoscience)

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With global warming and the melting of ice caps and glaciers, there is the fear that new viruses might appear and contaminate the world. Several alerts have already been emitted. I have written several posts on this topic. One of them reminds the public that in August 1997 scientists discovered that the Spanish Flu’ virus was still active on the tissur samples of men that had been buried in Svalbard during the 1918 epidemic.

In 2024, scientists unearthed the remnants of more than 1,700 viruses from deep inside a glacier in western China. Most of these viruses are new to science. With this discovery, published in Nature Geoscience, the number of ancient viruses recovered from glaciers has grown fiftyfold.The viruses, gathered from a 300-meter ice core taken from the Guliya Glacier on the Tibetan Plateau, date back 41,000 years and span three major shifts from cold to warm.

Scientists say the viruses differed markedly between colder and warmer eras, noting that a distinct community of viruses formed during the most dramatic of these climatic shifts, at the end of the last ice age some 11,500 years ago. The researchers say that this is indicates the potential connection between viruses and climate change.

Scientists explain that warming eliminated some resident viruses and that changing winds brought in new viruses from as far away as the Arctic and the Middle East. Glacial viruses likely infected other microbes, sending ripples up the food chain. Researchers say that viruses recovered from glaciers could shed light on how life evolved through past changes in climate and help clarify, for instance, whether ancient forests or wetlands were carbon sinks or sources.

While researchers have warned that some dormant viruses now being liberated from melting glaciers could potentially infect humans, the authors of the study say that the viruses unearthed from the Guliya glacier pose no risk. They emphasize the need to gather more such viruses before glaciers melt away.

Source : Yale Environment 360 via Yahoo News.