Une équipe de chercheurs, avec à sa tête Falk Amelung, professeur de géologie et géophysique à l’Université de Miami, a utilisé entre 2002 et 2005 des techniques de pointe en matière imagerie satellitaire (basées sur l’interférométrie radar) pour obtenir des images de déformation du sol – en relation avec l’acticité volcanique – sur le Mauna Loa à Hawaii. Les scientifiques ont pu ainsi détecter les mouvements de magma associés aux zones de rift, ces immenses fractures qui tranchent la Grande Ile.
En particulier, ils ont réussi à montrer où se produisait l’accumulation de magma et de comprendre pourquoi elle se produisait à ces endroits. Ils ont détecté en particulier un double gonflement de l’édifice le long de la zone de fracturation sud-ouest (South-West Rift zone). Depuis mai 2002, ce gonflement a été évalué à 20 centimètres de hauteur pour un diamètre de 15 kilomètres.
Cette technique devrait, en théorie, permettre de mieux savoir où la prochaine éruption est susceptible de se produire, en sachant que des séismes peuvent réduire à néant ce genre de travail.
Cette nouvelle technologie pourrait être utilisée sur d’autres volcans dans le même but.
Le travail de recherche a été financé par la NASA et la National Science Foundation.
Source: La revue Science.
Ci-dessous, une vue (sous la neige) du lac de lave figé du Mauna Loa en 1996. A l’heure actuelle, le volcan est calme et il n’existe aucun signe sismique d’une éruption à court terme.
A team of researchers, led by Falk Amelung, a geology and geophysics professor at the University of Miami, used a state-of-the-art satellite imagery technique (based on radar interferometry) from 2002 to 2005 to obtain images of the ground deformation associated with volcanic activity on Mauna Loa in Hawaii. The scientists were able to see distinct patterns of magma activity associated with rift zones, the huge fractures that run across Big Island. .
They were able to infer very precisely where magma accumulation occurred and understood why it occurred in this particular location. In particular, they have detected a double swelling if the edifice along the South-West Rift Zone. Since May 2002, this swelling has been 20 centimetres high and 15 kilometres across.
The researchers now have a good idea where the next eruption is most likely to occur. However, they know a single earthquake might cancel the results of their research work.
This new technology could be employed on other large volcanoes to better forecast eruption locations.
NASA and the National Science Foundation provided funding for this research.
Source: The Science magazine.
Here below, a view (with the snow) of the crusted lava lake of Mauna Loa in 1996. The volcano is currently very quiet and there is no seismic sign of a short-term eruption.
