Après la dernière crise éruptive qui a secoué le Cratère SE entre le 6 mai au soir et le 7 au matin (accès à une petite vidéo de l’événement en cliquant sur le lien : http://www.wibw.com/diversions/headlines/7376076.html), l’Etna est à nouveau très calme. Le tremor éruptif a très rapidement retrouvé son niveau le plus bas.
Si l’on regarde la fréquence des derniers événements, rien ne permet de prévoir quand se produira la prochaine colère du volcan. Treize jours se sont écoulés entre l’éruption du 29 mars et celle du 11 avril, 18 jours entre la crise du 11 avril et celle du 29, sept jours seulement entre celle du 19 avril et la dernière du 6 mai. A une certaine époque, le Cratère SE se manifestait avec une régularité remarquable, mais ce n’est pas le cas cette fois-ci.
Il est indéniable que l’édifice volcanique présente un point de faiblesse très net dans sa partie SE. (N’oublions pas que c’est au pied du Cratère SE qu’a commencé la très longue éruption de 1991). La fracture qui tranche depuis plusieurs années le Cratère SE [voir photo ci-dessous] représente une évacuation idéale pour la lave quand la pression des gaz est suffisante. Il ne faudrait pas oublier non plus que cette fracturation du versant SE ne se limite pas à la partie sommitale du volcan. Elle se poursuit bien en aval et vient même couper la route SP92. Il ne faudrait pas que, sous les coups de butoir du magma, cette longue fracture vienne à se fragiliser davantage. Les zones habitées, jusqu’à présent hors de danger, se trouveraient rapidement menacées. Au moment de l’éruption de 1991, Franco Barberi – alors responsable de la Protection Civile – avait demandé à l’Institut des Fluides de Palerme de contrôler cette zone. Je pense que son successeur serait bien inspiré de faire de même…
