Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion)

Dans son édition d’hier, le Journal de l’Ile dresse un état des lieux de l’Ile de la Réunion suite à l’éruption du Piton de la Fournaise qui semble (au moins momentanément) tirer à sa fin :
Selon une estimation provisoire établie par l’observatoire volcanologique :
– 120 millions de mètres cubes de lave ont été émis depuis le 2 avril dont 40 pour la seule plate-forme qui s’est édifiée en mer, d’une superficie évaluée à 30 hectares. Il s’agit bien d’une estimation, qui pourrait être revue à la hausse ou la baisse de 20 à 30 %, selon l’observatoire volcanologique.
– la profondeur du cratère Dolomieu, suite aux effondrements qui se sont produits au sommet à partir du 6 avril, atteint entre 350 et 360 m par rapport à son bord le moins élevé. Le fond du Dolomieu se trouve donc aujourd’hui à environ 50 m en dessous du plancher de l’enclos Fouqué (2 200 m d’altitude, le sentier entre le pied de l’escalier du pas de Bellecombe et la chapelle de Rosemont). Des éboulements continuent de se produire dans le cratère, une centaine pour la journée de mardi. Par ailleurs, selon un chiffrage non officiel :
– 1 550 mètres de chaussée ont été engloutis par la lave. Le tracé futur, plus direct, pourrait être raccourci à 1 450 m environ, avec une déclivité moindre en raison de l’épaisseur de la couche de lave qui atteindrait jusqu’à une quarantaine de mètres près du rempart du Tremblet. – 1 700 mètres de falaise littorale ont été recouverts au nord de la pointe du Tremblet.
– 2 400 mètres de pistes forestières, essentiellement entre la RN 2 et le littoral du Grand-Brûlé, ont disparu.
– 3 000 mètres de sentiers (dont deux parcours pédagogiques et botaniques) ont été détruits.
– Deux plages principales sont apparues au nord de la coulée (60 m de longueur environ) et surtout au sud, à la pointe du Tremblet (280 m de longueur environ jusqu’au quai de Sel). De nombreuses petites criques sablonneuses existent également sur la façade de la plate-forme. Leur sable, qui contient une importante proportion d’olivine (couleur vert-doré) provient de la pulvérisation de la lave par le choc thermique à l’entrée des coulées en mer et par l’action mécanique des vagues.

Dans l’édition d’aujourd’hui, le Journal évoque une possible réouverture des sites d’observation au public ce week-end.
« Des reconnaissances en vue de la réouverture de ces sites, sans cesse repoussée, tant côté Sainte-Rose que côté Saint-Philippe ont eu lieu hier. La décision finale devrait être prise aujourd’hui. Avec un peu de chance, on pourrait ainsi contempler ce week-end le fabuleux spectacle des coulées encore fumantes. »

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