Ol Doinyo Lengaï, le domaine du dieu….

Dans la série « Légendes volcaniques », voici celle qui entoure l’Ol Doinyo Lengaï qui était l’objet d’une note sur ce blog il y a quelques jours.

Situé dans la vallée du Grand Rift, tout près du Lac Natron, l’Ol Doinyo Lengaï est le seul volcan actif de Tanzanie. En maa, la langue des Masaï, Ol Doinyo Lengaï signifie « Montagne de Dieu. » C’est la demeure d’Engaï, le dieu qui a créé la savane et les troupeaux qui y vivent.

Engaï avait trois fils auxquels il fit trois dons. Au premier il donna une flèche afin qu’il tire sa subsistance de la chasse. Au second il offrit une houe pour cultiver la terre. Au troisième, il confia un bâton pour mener les troupeaux.

Il y a très longtemps, les Masaï sont arrivés du nord en suivant la vallée du Grand Rift. Ils se sont installés avec leurs troupeaux dans ce qui est aujourd’hui la Tanzanie et le Kenya. Pour les avoir créés, Engaï savait que les Masaï étaient les meilleurs éleveurs du monde. Il savait qu’eux seuls seraient dignes de recevoir les plus belles vaches qu’il allait leur offrir.

Un jour, alors que les bergers nomades passaient à proximité de l’Ol Doinyo Lengaï, le dieu fit descendre sur Terre son troupeau sacré par la plus belle des pistes, un arc-en-ciel. En même temps, une fine poussière recouvrit la savane. Les Masaï tendirent sans crainte leur perche vers le volcan car ils comprirent que c’était là que se trouvait la demeure de leur Dieu. Après ce don exceptionnel, les Masaï décidèrent que toutes les vaches ne pouvaient que leur appartenir. Aussi, quand ils rencontraient d’autres peuples éleveurs, ils les considéraient comme des voleurs de bétail et ne songeaient qu’à récupérer leurs troupeaux. Il y eut des combats dont les Masaï, farouches guerriers, sortirent souvent vainqueurs. Ils éliminaient alors les hommes, épousaient les veuves, adoptaient les enfants et s’appropriaient le bétail.

Au cours de l’une de mes observations au sommet de l’Ol Doinyo Lengaï, l’un de nos porteurs masaï s’est approché de moi et m’a demandé : « Toi peur du volcan ? » Je lui ai répondu que non, mais qu’il fallait être prudent et se montrer vigilant. « Et toi ? » lui ai-je demandé à mon tour, « Tu as peur ? » « Oh non ! » m’a-t-il tout de suite répondu. « Lengaï bon pour nous Masaï. Fait bons pâturages. » Le volcan appartient en effet au domaine sacré de ce peuple. Quand une épidémie décime un troupeau ou quand la pluie tarde à venir, les Masaï escaladent ses pentes et font des offrandes à Engaï, leur dieu créateur, qui peut aussi manifester sa colère en provoquant des éruptions ou en déclenchant des sécheresses. Pour l’amadouer, ils lâchent une chèvre ou un veau dans le cratère. Le dieu viendra les chercher… s’il le désire ! Après avoir fait leurs offrandes, ils dorment au sommet du volcan et, au matin, s’ils sont recouverts de poussière blanche, ils savent que leurs prières seront exaucées.

Symbole de fécondité, Engaï accueille les femmes stériles qui prient le dieu de bien vouloir leur accorder l’enfant tant attendu. Une légende raconte que quiconque rencontre Engaï se retrouve couvert d’une fine poussière, blanche comme de la farine. Lors de mon retour à Engare Sero, j’ai déposé mon sac à dos et secoué mes vêtements. J’ai alors eu l’impression de voir une légère poussière blanche être emportée par la chaude brise du soir dans la direction du Lac Natron. Je me plais à rêver que…peut-être…là-haut, pendant que le regardais bouillonner la lave…

Sources : Vulcania, Mémoires Volcaniques, Terres de Feu.

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L’Ol Doinyo Lengaï domine la savane de ses 2962 mètres…

Il est la « Montagne de Dieu » des Masaï, reconnaissables à leurs grandes tuniques rouges….

Les Masaï sont des guides et porteurs précieux…

La montée au sommet du volcan est raide…

Elle offre de superbes vues sur la vallée du Grand Rift…

Engaï aurait-il déposé sa blanche poussière sur les sublimés fumerolliens?

Photos: C. Grandpey

 

 

 

La belle légende du Mayon // The beautiful legend of Mayon Volcano

Beaucoup de volcans sont habités par des légendes. Un certain nombre d’entre elles figurent dans le livre Mémoires Volcaniques que j’ai eu le plaisir d’écrire avec l’ami Jacques Drouin (voir colonne de droite de ce blog).

Il y a quelques jours, j’ai pu lire sur Internet la belle légende du Mayon, volcan des Philippines dont les colères inquiètent périodiquement les populations venues vivre sur ses flancs.

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Il était une fois, il y a très longtemps, dans un endroit nommé Ibalon, une belle jeune fille qui s’appelait Daragang Magayon (L’Adorable). Elle était la fille de Makusog (Le Fort), le chef de la tribu.
Un jour, Daragang Magayon se promenait près d’une rivière. En la traversant, elle trébucha sur un rocher et tomba dans l’eau. Elle fut rapidement emportée par le courant.
« Au secours ! Au secours ! » cria-t-elle. Heureusement, ses appels à l’aide furent entendus par Pangaronon (Le Fier) ​​et son garde du corps Amihan (Le Froid) qui passaient par là. Pangaronon se précipita dans la rivière et sauva Daragang Magayon de la noyade.
« Vous avez risqué votre vie pour me sauver », dit la jeune fille en pleurant. « Que puis-je faire pour vous remercier? Mon père est le chef de notre tribu. Je suis sûre qu’il récompensera votre héroïsme, quel que soit le prix à payer »

La beauté de Daragang Magayon avait tout de suite fasciné Pangaronon. Il avait réalisé qu’il avait enfin rencontré la femme parfaite. Dans le même temps, Daragang Mayon avait, elle aussi, été immédiatement attirée par le jeune homme.
Panganoron demanda à Makusog la permission d’épouser Daragang Magayon. Hélas, Makusog ne pouvait pas autoriser ce mariage. La loi tribale interdisait tout mariage en dehors du clan. En tant que chef de tribu, il devait appliquer la loi. Pourtant, en tant que père, il voulait rendre sa fille heureuse.
Patuga (L’Eruptif), le prétendant le plus ardent de Daragang Magayon, apprit l’intention de Panganoron. Pendant des années, il avait demandé à la jeune fille de l’épouser, mais en vain.
Une nuit, Patuga envoya ses hommes kidnapper Makusog. Puis, il envoya dire à Daragang Magayon que son père mourrait si elle ne l’épousait pas. Comme elle n’avait pas le choix, elle accepta. Patuga libéra Makusog. Patuga et Daragang Magayon se marièrent, mais au milieu de la cérémonie du mariage, il y eut un grand brouhaha quand arrivèrent Panganoron et ses hommes. Des combats s’ensuivirent entre les deux tribus. En quelques minutes, Panganoron blessa mortellement Patuga mais, pendant leur confrontation, une flèche empoisonnée tirée de nulle part transperça la poitrine de Daragang Magayon. Panganoron se précipita à son secours et, tandis qu’il s’agenouillait au chevet de la jeune fille en train de rendre l’âme, un ennemi lui trancha la tête.
Après la bataille, Daragang Magayon fut mise en terre et sa mort fut pleurée partout dans le pays. A l’endroit même où elle reposait, une montagne apparut mystérieusement. Cette montagne est aujourd’hui connue sous le nom de Mayon. Il se dit que même dans la mort et sous une autre forme, elle est toujours hantée par les hommes qui étaient amoureux de Daragang Magayon. Quand le Mayon entre en éruption, la légende raconte que c’est Patuga qui défie Panganoron. Mais quand le Mayon est calme, c’est Panganoron qui embrasse sa belle. Les larmes de chagrin de Panganoron se répandent comme de la pluie…

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Many volcanoes have given birth to legends. A number of them appear in the book Mémoires Volcaniques that I had the pleasure of writing with my friend Jacques Drouin. A few days ago, I could read on the Internet the beautiful legend of Mayon, a volcano in the Philippines whose eruptions periodically worry the populations that have come to live on its flanks.

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Long ago in a place called Ibalon, there lived a beautiful maiden. Her name was Daragang Magayon (the lovely one). She was the daughter of Makusog (the strong one), chief of the tribe.

One day, Daragang Magayon strolled near the river. While crossing the river, she stumbled on a rock and fell quickly in the water. She was swiftly swept down stream by the current.

“Help! Help me!” she cried. Fortunately, her cries were heard by Pangaronon (the proud one) and his bodyguard Amihan (the cold one). Pangaronon jumped into the river and saved Daragang Magayon.

“Thank you for risking your life to save me”, she cried. “How can I repay you? My father is the chief of our tribe. Surely, he will reward your heroism whatever it may take.”

Her beauty immediately captivated Pangaronon. He realized that he had finally met the perfect woman for him. At the same time, Daragang Mayon was instantly attracted to him.

Panganoron asked Makusog’s permission to marry Daragang Magayon. But Makusog could not permit them to marry. Tribal law forbade marriage outside of the clan. As tribe leader he had to enforce the law. Yet, as a father, he wanted to make his daughter happy.

Meanwhile, Patuga (the eruptive one) learned about Panganoron’s intention. Patuga was the most ardent suitor of Daragang Magayon. For years, he had been convincing her to marry him, but to no avail.

One night, Patuga and his cohorts kidnapped Makusog. Then, he sent word to Daragang Magayon that her father would die if she did not marry him. Without a choice, she acceded. Only then did Patuga release Makusog. Soon Patuga and Daragang Magayon were wed. But in the midst of the merrymaking, pandemonium broke out when Panganoron and his men arrived. Fighting ensued between teh two tribes. In a few minutes, Panganoron fatally struck Patuga. However, during the skirmish, a poisoned arrow shot from nowhere, fell on Daragang Magayon’s breast.

Panganoron rushed to her aid and as he kneeled over the dying Daragang Magayon, an enemy hacked his head off.

After the battle, Daragang Magayon was buried and her death was mourned all over the land. Where she was put to rest, a mountain mysteriously appeared.

This mountain is now known as Mayon. It is said that even in death and in another form, she is still haunted by the men who loved her. When Mayon is said to erupt, this is Patuga challenging Panganoron. But when Mayon is calm, Panganoron is embracing her. The tears of Panganoron are shed as rain at times in his grief.

Until today, many are still delighted by the love story behind the legend of the Mayon Volcano.

Le beau cône du Mayon serait-il l’incarnation de la séduisante Daragang Magayon? (Crédit photo: Wikipedia)

Taranaki (Nouvelle Zélande)

drapeau-francaisL’astronaute français Thomas Pesquet a photographié le volcan Taranaki (Nouvelle-Zélande) depuis la Station Spatiale Internationale. Vu depuis l’espace, le volcan, qui se dresse au-dessus du parc national d’Egmont, semble appartenir à un autre monde.
Quelques heures après avoir partagé la photo sur les réseaux sociaux, Tgomas Pesquet a écrit sur Twitter que le Taranaki lui rappelait la chanson Imagine du groupe de rock américain A Perfect Circle (https://youtu.be/dunKAwRN3P8).
Culminant à 2518 mètres, le Taranaki un stratovolcan andésitique situé dans la partie sud-ouest de l’Ile du Nord. Il est entré en éruption en 1854 avec une activité explosive accompagnée d’émissions de cendre. Cette éruption faisait suite à plusieurs autres événements au cours des siècles précédents. La plus importante éruption des temps historiques a eu lieu vers 1655, avec des retombées de téphras sur la partie centrale de l’Ile du Nord. Plusieurs épisodes d’effondrement du volcan ont eu lieu au cours des 50 000 dernières années. Une activité explosive, parfois accompagnée de coulées pyroclastiques et de croissance d’un dôme de lave, s’est produite fréquemment au cours de l’Holocène.
Le Taranaki est lié par la légende aux montagnes qui occupent le centre de l’Ile du Nord. Le Taranaki cohabitait autrefois avec les autres volcans du plateau central: le Tongariro, le Ruapehu et le Ngauruhoe. Quand il fit des avances à une jolie colline répondant au doux nom de Pihanga, le Tongariro piqua une crise de jalousie et entra en éruption. Le Taranaki s’enfuit alors vers l’ouest, creusant au passage le lit de la rivière Whanganui. Aujourd’hui, le Taranaki est toujours vénéré et son sommet est sacré pour les Maoris de la région.

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drapeau-anglaisFrench astronaut Thomas Pesquet has captured New Zealand’s Taranaki volcano from aboard the International Space Station. The volcano, which looms large over Egmont National Park, appears small and otherworldly from the lofty heights.

A few hours after sharing the photo, Pesquet posted on Twitter that Mt Taranaki reminded him of the song Imagine by the American rock band A Perfect Circle (https://youtu.be/dunKAwRN3P8).

2518-metre-tall Taranaki volcano is an andesitic stratovolcano located in the SW part of the North Island of New Zealand. It last erupted in 1854 with a minor explosive ash activity. It was the culmination of several eruptions in the preceding few hundred years. The largest recent eruption occurred in about 1655 with widespread tephra falling across the central North Island. Multiple episodes of edifice collapse occurred in the past 50,000 years. Explosive activity, sometimes accompanied by pyroclastic flows and lava dome growth, occurred frequently throughout the Holocene.

Taranaki is linked by legend to the mountains of the central North Island. Taranaki once lived with the other volcanoes of the central plateau: Tongariro, Ruapehu and Ngauruhoe. When he made flirtatious advances towards a pretty hill named Pihanga, Tongariro erupted in a jealous fury. Taranaki fled to the west, gouging out the Whanganui River on his way. Today Taranaki is still venerated and its summit is sacred to the Maori people of the area.

taranaki

Crédit photo: Thomas Pesquet (ESA)

Devils Tower (Wyoming / Etats Unis) : De la légende à la science // Devils Tower : From legend to science

drapeau francaisSi vous lisez le livre “Dans les pas de l’Ours” de Jacques Drouin et Claude Grandpey (Editions Séquoia), vous trouverez un chapitre consacré à Devils Tower. Cette étrange structure volcanique se dresse au beau milieu de terrains sédimentaires dans l’Etat du Wyoming.

DevilsTower est surtout connue pour une belle légende amérindienne qui prétend que les stries qui parcourent le monolithe ont été provoquées par les griffes d’un ours. Mais je n’en dis pas plus ; je vous renvoie aux pages de l’ouvrage !

L’origine de cette structure phonolitique de 386 mètres de hauteur est débattue depuis des lustres et plusieurs théories se sont affrontées pour expliquer son apparition il y a quelque 49 millions d’années. Les explications les plus fréquemment avancées font état d’une montée de magma qui se serait frayé un chemin dans les couches sédimentaires sous la surface ou à l’intérieur d’une cheminée dans les profondeurs d’un volcan.

Récemment, des géologues tchèques ont appuyé cette hypothèse en comparant Devils Tower à une structure géologique semblable connue sous le nom de Bořeň dans leur pays. D’après eux, Bořeň est le vestige d’un diatrème (également appelé maar-diatrème) né d’une explosion provoquée par la rencontre du magma et de l’eau souterraine. Après cette explosion, un dôme aurait rempli le cratère et l’érosion l’aurait déchaussé au cours des millénaires suivants.

Pour démontrer que Devils Tower ressemble à Bořeň, les géologues tchèques se sont intéressés à l’agencement des colonnes du monolithe et à l’alignement des minéraux magnétiques qui se trouvent à l’intérieur. En analysant des échantillons de roches, ils ont constaté que, vers la base de l’édifice, les minéraux magnétiques en forme d’aiguilles inclus dans la roche sont disposés pratiquement verticalement, ce qui correspond à la direction prise par le magma avant sa solidification. En revanche, vers le sommet, l’orientation des minéraux devient horizontale.

En se référant à ces observations, les scientifiques ont procédé à des manipulations physiques et des simulations numériques en laboratoire.

En introduisant et en compressant du plâtre liquide dans un cône inversé où ils avaient au préalable introduit des sédiments, ils ont obtenu un monticule semblable à celui qui apparaît à l’issue de l’explosion d’un maar-diatrème. Une fois le plâtre durci, ils en ont fait une coupe et observé l’intérieur. Des colorants leur ont permis de voir le trajet suivi par le matériau compressé. Comme ils avaient également introduit des particules magnétiques,  ils ont pu étudier leur orientation, de la même façon qu’ils l’avaient fait à Devils Tower.

Les simulations informatiques ont permis d’observer la formation des colonnes de Devils Tower dans différents scénarios.

Les colonnes verticales de Devils Tower – qui s’évasent à leur base – correspondent au résultat obtenu lors de la manipulation avec un cratère en forme d’entonnoir dans le col duquel s’est formé un bouchon de lave. Dans cette partie des modèles en plâtre, l’orientation des particules magnétiques correspond à celle des minéraux de Devils Tower : on a une tendance à la verticale à la base et à l’horizontale vers le sommet.

La conclusion des scientifiques tchèques est que « Devils Tower est le vestige d’un épanchement de lave ou d’un dôme de forme aplatie qui s’est mis en place à l’intérieur d’un vaste cratère phréato-magmatique au sommet d’un édifice volcanique de type maar-diatrème ».

Si beaucoup de scientifiques admettent l’hypothèse tchèque, ils ne sont pas convaincus que ce soit la seule explication possible de la formation de Devils Tower. Il serait probablement utile d’étudier les formations de même type, mais beaucoup moins visibles, qui existent dans cette région du Wyoming.

Source : Scientific American.

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drapeau anglaisA number of hypotheses for the 49-million-year-old monolith have been put forward over the years. The most popular explanations today either refer to some magma ascent squeezed in between subsurface layers of sediments, or within a conduit deep inside a volcano.

Recently, Czech geologists supported this theory by comparing Devils Tower with a similar geological structure known as Bořeň in the Czech Republic. The researchers concluded that Bořeň is the product of a maar-diatreme, which is built by an explosion when a body of magma underground encounters groundwater. After the blast, they believe, a flat dome of lava filled the crater. Erosion ate away at the edges of that dome during the following millenniums until only the innermost portion remained at the surface.

To demonstrate the similarities between Bořeň and Devils Tower, the Czech researchers studied the distinctive shape of the Devils Tower columns and the alignment of magnetic minerals within them. By analysing rock samples, they noticed that near the base the needle-shaped magnetic minerals within the rock are generally close to vertical, the result of the direction the magma flowed before it solidified. Closer to the top of the formation, however, the orientation of those minerals becomes horizontal.

With that information in hand, the researchers turned to models, both digital and physical: The physical one involved squeezing soft plaster upward through an inverted cone full of sediment until it formed a mound atop the surface. This approximated the eruption of lava following the explosive phase of a maar-diatreme volcano. When the plaster hardened, the researchers could cut it open to examine the interior structure, highlighted by some colorant that formed stripes distorted by flow. Because they mixed in some magnetic particles as well, they could also measure their orientation just as they had done at Devils Tower.

The digital model allowed the researchers to compare columns that would be produced in different scenarios of the tower’s formation.  .

The vertical columns of Devils Tower, which splay outward near the bottom, match the pattern expected if the formation were indeed the plug in the neck of a funnel-shaped crater filled with a dome of erupted lava. In that portion of the plaster models the orientation of the magnetic particles also matches the orientation of the minerals from Devils Tower: closer to vertical around the base and horizontal near the top.

The conclusion of the Czech researchers was that “Devils Tower is a remnant of a coulee or low lava dome that was emplaced into a broad phreatomagmatic crater at the top of a maar-diatreme volcano.”

If many scientists admit the Czech hypothesis, they are not convinced it is the sole explanation for the formation of Devils Tower. It might be interesting to study the similar, if less spectacular, buttes in the vicinity of Devils Tower, which likely formed in the same way.

Source : Scientific American.

Devils-Tower-blog-01

De la légende….

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…à la dure réalité géologique

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En juin, certaines tribus amérindiennes procèdent à des cérémonies au pied du monolithe.

(Photos:  C. Grandpey)