Le rôle essentiel des satellites en volcanologie // Satellites are essential in volcanology

drapeau francais   Grâce à de nouveaux instruments et, surtout, aux images satellites, nous obtenons des informations de plus en plus précises sur l’activité volcanique dans le monde. La confirmation a été donnée par les images de la NASA mises en ligne le 29 avril 2013 lors de l’éruption du Paluweh en Indonésie.

Tandis que le système d’imagerie Operational Land Imager (OLI) détectait le nuage blanc de vapeur et de gaz qui se dirigeait vers le NO,  le capteur infrarouge thermique Thermal Infrared Sensor (TIRS) à bord du satellite Landsat Data Continuity Mission (LDCM) captait les détails thermiques de l’éruption, en particulier un point très chaud à l’intérieur de la caldeira.

L’image obtenue (voir ci-dessous) montre la capacité du satellite à faire la différence entre les zones chaudes et les zones froides et donc la limite entre la lave chaude et la cendre plus froide sans que, pour autant, le signal émis par la zone chaude vienne perturber les pixels correspondant à la zone plus froide tout autour. Pour obtenir un tel degré de précision, les ingénieurs de la NASA ont testé et calibré l’instrument pixel par pixel avant le lancement du satellite. Sans ce niveau de précision, les images du Paluweh auraient probablement été surexposées, avec des taches et des halos dans les zones où l’image aurait dû être sombre.

Le satellite est capable de détecter des variations de températures dans l’atmosphère ou à la surface de la terre avec une marge d’erreur de 0,1°C seulement. Cela signifie que les scientifiques peuvent acquérir des mesures de plus en plus fiables de la température de notre planète. Les deux bandes thermiques différentes du satellite permettent de faire abstraction plus facilement du ‘bruit’ atmosphérique qu’avec les modèles utilisés jusqu’à maintenant. En effet, les scientifiques qui estimaient la température de surface avec les satellites à bande thermique unique avaient besoin de données ou de mesures supplémentaires sur les conditions atmosphériques. Dans la mesure où l’atmosphère affecte chaque bande thermique différemment, une image thermique est, en général, plus sombre que l’autre. Les chercheurs de la NASA utilisent cette différence pour compenser les effets atmosphériques et produire une mesure plus précise de la température de la Terre.

Sources : Live Science ; The Red Orbit.

drapeau anglais   Thanks to new instruments and above all satellite images, we get more and more accurate information about volcanic activity around the world. This was recently confirmed during the eruption of Paluweh volcano in Indonesia with NAS’s images taken on April 29th.

While the Operational Land Imager (OLI) detected the white cloud of smoke and ash drifting NW, the Thermal Infrared Sensor (TIRS) on the Landsat Data Continuity Mission (LDCM) satellite picked up thermal details of the eruption, including the white-hot speck in the volcano’s caldera.

The image (see below) shows the satellite’s ability to distinguish the contrast between hot and cold and the boundaries between the hot volcanic activity and the cooler volcanic ash without the signal from the hot spot disturbing the pixels showing the cooler surrounding areas. To reach this degree of image refinement, TIRS engineers tested and calibrated the instrument pre-launch, pixel-by-pixel. Without this degree of fine tuning, the images from Paluweh may have come out overexposed – showing spots and halos where the images should be dark.

The satellite can detect shifts in temperature in the atmosphere or surface as small as 0.1 degrees Celsius, meaning it should help give scientists a more accurate measure of the Earth’s temperature. The satellite’s two different thermal bands enable an easier removal of atmospheric ‘noise’ than other previous models. To estimate surface temperatures before, scientists that used single thermal band satellites needed additional measurements or data about atmospheric conditions. Because the atmosphere affects each thermal band a bit differently, one thermal image is typically darker than the other. The NASA scientists use this difference to compensate for atmospheric effects and generate a more exact temperature measurement of the Earth’s surface.

Sources : Live Science ; The Red Orbit.

Paluweh-satellite

Image satellite du Paluweh le 29 avril 2013  (Avec l’aimable autorisation de la NASA)

Shiveluch (Kamchatka (Russie)

drapeau francais.jpgEn cliquant sur le lien ci-dessous, vous verrez deux images du Shiveluch acquises par les satellites de la NASA. Quand le satellite Terra survola le Kamchatka à midi (heure locale) le 6 octobre, le volcan était inactif (image du haut). Au moment où le satellite Aqua effectua le même survol, le Shiveluch connaissait un épisode éruptif (image du bas) avec un panache de cendre qui s’élevait jusqu’à 3 km d’altitude et s’étirait sur 90 km en direction du SE puis de l’E.

http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=79353

drapeau anglais.jpgBy clicking on the link here below, you will see two images of Shiveluch volcano acquired by NASA’s satellites. When the Terra satellite first passed over the Kamchatka Peninsula at noon local time on October 6th, the volcano was quiet (top image). By the time NASA’s Aqua satellite passed over the area two hours later (bottom image), the volcano had erupted and sent a 3-km-high plume of ash that travelled about 90 kilometres toward the south-southeast, where a change in wind direction began pushing the plume toward the east.

http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=79353