La polémique autour de l’éruption de l’Etna le 2 juin 2025

Dans un bulletin diffusé à 4h20 du matin (heure locale) le 2 juin 2020, l’INGV indiquait que vers minuit le 1er juin, l’amplitude moyenne du tremor volcanique avait augmenté progressivement pour atteindre des valeurs élevées. vers 2h50 le 2 juin. Ces valeurs sont restées élevées les heures suivantes, avec une tendance à la hausse. « Dès 3h50 environ, les images des caméras de surveillance ont montré une activité strombolienne au Cratère Sud-Est. »

Source: réseaux sociaux

Au vu de ce bulletin, une polémique est née car il est reproché aux agences et à leurs guides d’avoir conduit leurs clients sur le volcan alors que les paramètres de l’INGV annonçaient un possible événement éruptif. Le maire de Belpasso a déclaré : « Nous avons couru un risque sérieux et je regrette qu’on n’en parle pas beaucoup. » Il a tenu à souligner l’efficacité du système Etna, un outil précieux vivement souhaité par le directeur de la Protection civile. Il a déploré le manque flagrant d’actions suite à l’alerte. Selon lui, les autorités compétentes doivent adopter des mesures plus strictes pour garantir la sécurité de la population et des visiteurs, en privilégiant la protection des vies humaines. Il portera personnellement la situation à l’attention du nouveau préfet,

En fait, c’est le propriétaire de Funivia dell’Etna, qui a déclenché la polémique en contestant la présence de randonneurs au moment de l’éruption. Il a déclaré : « À l’Etna Sud, nous avons respecté les interdictions et annulé les excursions en haute altitude. Respectueux et consciencieux, nous avons affirmé notre professionnalisme, fruit de 72 ans d’histoire. À l’Etna Nord, en revanche, la panique a éclaté : les touristes ont fui, abandonnés par des guides improvisés. »

La réponse des guides volcanologues de l’Etna Nord ne s’est pas fait attendre. On peut lire dans une publication Facebook : « Nos groupes se trouvaient à distance de sécurité, dans des endroits idéaux pour observer l’événement en toute tranquillité, toujours sous la conduite d’experts. Certaines images peuvent être choquantes, mais souvent la perspective est trompeuse et la réaction émotionnelle est naturelle. Notre mission est de protéger et de guider avec professionnalisme. »

Comme souvent dans une telle situation, tout le monde prétend avoir raison. Dans une note précédente, je prévoyais un durcissement des conditions d’accès au volcan. Il est bien évident que la sécurité des gens doit passer avant l’appât du gain. Si un drame se produit, on cherchera les responsables. Les autorités locales, les maires en tête, n’ont pas envie de se retrouver en prison.

Attendons la suite.

Source : La Sicilia.