Bonne nouvelle pour l’environnement avant la COP 21 // Good news for the environment before the Paris climate conference

drapeau francaisLa compagnie qui gère le projet d’oléoduc Keystone XL prévu pour relier l’Alberta (Canada) au Texas (Etats-Unis) a demandé au Département d’Etat américain d’en suspendre l’examen. La décision est intervenue car il était de plus en plus probable que l’administration Obama rejette la demande de permis de construction de ce pipeline, ce qu’elle a fait le 6 novembre dernier.
Certains opposants au projet pensent que la compagnie TransCanada a voulu retarder le processus d’examen du projet dans l’espoir qu’une administration républicaine plus conciliante arrivera à la Maison Blanche en 2017 et l’approuvera. Chose rassurante, Hillary Clinton et ses principaux rivaux pour la nomination présidentielle démocrate ont déjà fait savoir qu’ils s’opposeraient à la construction du Keystone KL. Par contre, sans réelle surprise, tous les principaux candidats présidentiels républicains soutiennent le projet.
Le pipeline de 1890 kilomètres de long a pendant longtemps animé le débat américain sur le changement climatique. S’agissant du transport du pétrole depuis les sables bitumineux de l’Alberta, les adversaires du projet affirment qu’il nécessiterait d’énormes quantités d’énergie et d’eau, ce qui augmenterait les émissions de gaz à effet de serre. Ils expriment aussi des inquiétudes quant aux fuites susceptibles de polluer les nappes souterraines qui approvisionnent en eau les agriculteurs des Grandes Plaines.
Les partisans de l’oléoduc font remarquer qu’il va créer des emplois et stimuler l’indépendance énergétique. Ils disent aussi que les pipelines sont plus sûrs que les trains pour transporter les hydrocarbures et pointent du doigt les récents cas de déraillements de trains transportant du pétrole.
Le Keystone XL partirait de l’Alberta au Canada et traverserait le Montana, le Dakota du Sud et le Nebraska, où il rejoindrait des pipelines existants pour transporter plus de 800.000 barils de pétrole brut par jour vers les raffineries de la côte du Golfe du Texas.
Les retards dans l’approbation du projet ont provoqué des frictions entre les Etats-Unis et le gouvernement conservateur du précédent Premier ministre canadien Stephen Harper. Harper a mal accepté la réticence d’Obama à approuver le pipeline et cela a nui aux relations entre les deux pays. Bien que le nouveau premier ministre canadien, le libéral Justin Trudeau, soutienne le projet Keystone, il pense que les relations avec les USA ne devraient pas être altérées.
Le Canada a besoin d’infrastructures pour exporter sa production de pétrole en provenance des sables bitumineux de l’Alberta. Le pays dépend à 97% des Etats-Unis pour ses exportations d’énergie. L’Alberta possède les troisièmes réserves de pétrole au monde, avec une estimation de 170 milliards de barils. Mais la forte baisse du prix du pétrole rend moins viable l’exploitation de la plupart des nouveaux sables bitumineux.
Source: Journaux américains.

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drapeau-anglaisThe company behind the proposed Keystone XL pipeline from Canada to Texas has asked the U.S. State Department to suspend its review of the project. The move comes as it bacame likely taht the Obama administration would reject the pipeline permit application, which it did on November 6th.
Some pipeline opponents contended that TransCanada hoped to delay the review process in hopes that a more sympathetic Republican administration will move into the White House in 2017 and approve it.
Hillary Rodham Clinton and her main challengers for the Democratic presidential nomination are already on record as opposing Keystone. All of the leading Republican presidential candidates support the pipeline.
The 1,179-mile pipeline has long been a flashpoint in the U.S. debate over climate change. Critics oppose the pipeline which would transport oil tapped from the Alberta oil sands, saying it requires huge amounts of energy and water and increases greenhouse gas emissions. They also express concern that pipeline leaks could potentially pollute underground aquifers that are a critical source of water to farmers on the Great Plains.
Pipeline supporters maintain it will create jobs and boost energy independence. They also say pipelines are a safer method of transporting oil than trains, pointing to recent cases of oil train derailments.
The pipeline would be built from Canada through Montana, South Dakota and Nebraska, where it would connect with existing pipelines to carry more than 800,000 barrels of crude oil a day to refineries along the Texas Gulf Coast.
Delays in approving the pipeline have caused friction between the U.S. and the outgoing Canadian Conservative government of Prime Minister Stephen Harper. Harper was frustrated by Obama’s reluctance to approve the pipeline and the issue damaged U.S-Canada relations. Although incoming Liberal Prime Minister Justin Trudeau, who is sworn in Wednesday, supports Keystone, he argues relations with the U.S. should not hinge on the project.
Canada needs infrastructure in place to export its growing oil sands production. Canada relies on the U.S. for 97 percent of its energy exports. Alberta has the world’s third largest oil reserves, with 170 billion barrels of proven reserves. But a sharp decline in the price of oil makes many of the new oil sands projects less viable.
Source : American newspapers.

Oleoduc

Vue de l’oléoduc trans-alaskien qui devait servir de modèle à celui entre l’Alberta et le Texas.

(Photo: C. Grandpey)

Ma Transcanadienne de Vancouver à Toronto: 2) L’Alberta

Une fois la Colombie Britannique traversée, la route a commencé à s’élever en s’approchant des premiers contreforts des Montagnes Rocheuses. J’avais hâte de retrouver les paysages glaciaires que j’avais eu l’occasion d’admirer en 2005 lors d’un précédent voyage dans cette région. Le recul des glaciers sous l’effet du réchauffement climatique est aussi visible dans les Rocheuses qu’en Alaska. La comparaison des photos ne laisse aucun doute. Le recul est particulièrement visible sur le glacier d’Athabasca qui a perdu plusieurs centaines de mètres pendant les 9 années écoulées. En 2005, j’avais pu marcher sur la langue glaciaire, ce qui est tout à fait impossible maintenant. Une dépression s’est creusée devant le glacier et le cours d’eau qui l’emprunte interdit tout passage. Une zone de sécurité avec un cordon de protection a d’ailleurs été mise en place pour empêcher tout accident.

La neige a fait son apparition à Jasper et à Banff pendant que je séjournais dans ces deux localités, avec une belle couche de 20 centimètres à Banff et dans les environs. Sous le soleil et le ciel bleu qui ont fait suite à cette perturbation hivernale, les paysages présentaient une grande beauté, que ce soit les sommets ou les lacs Louise, Peyto ou Moraine. Je comptais rencontrer quelques ours, mais ils n’ont pas daigné sortir de la forêt pour me saluer. Par contre, les mouflons et surtout les wapitis étaient souvent visibles le long des routes. C’est actuellement l’époque du rut chez les elk et les mâles sont particulièrement agressifs comme j’ai pu m’en rendre compte en approchant d’un peu trop près une bête aux bois superbes…!

L’évolution du glacier Athabasca au fil des ans:

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Le glacier aujourd’hui:

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D’autres glaciers suivent la même voie:

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Lac Peyto:

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Lac Moraine:

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Lac Louise:

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Après la neige…:

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Rencontres le long de la route:

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Monsieur est de mauvaise humeur ! :

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(Photos:  C.  Grandpey)