Le plastique, une menace pour la biodiversité en Antarctique // Plastic, a threat to biodiversity in Antarctica

J’ai expliqué dans plusieurs notes que le plastique envahit notre planète et se retrouve dans les endroits les plus reculés sur Terre, qu’il s’agisse des glaciers de haute altitude ou des calottes glaciaires polaires. Le plastique en soi est déjà un problème car il pollue l’eau et le sol et peut nuire à la faune. Les scientifiques ont découvert un autre danger : certaines espèces peuvent utiliser le plastique comme support pour voyager et envahir ensuite un environnement qui, jusqu’alors, n’avait pas été affecté.

Ces espèces invasives constituent notamment une menace pour l’écosystème fragile de l’Antarctique. Des espèces comme les bactéries ou les virus, qui autrement ne parviendraient pas à survivre à un long voyage en mer, sont capables de coloniser des microplastiques ou des espèces marines plus volumineuses et d’atteindre des côtes qu’elles n’auraient pas contaminées autrement
Dans une étude récente publiée dans Global Change Biology, des chercheurs ont examiné l’impact des débris flottants, plastique et matière organique, sur l’écosystème de l’Antarctique. Ils ont parcouru 20 années de données et ont pu démontrer que des débris s’échouent régulièrement en Antarctique et offrent aux espèces invasives un point d’ancrage potentiel.
C’est un véritable problème avec le réchauffement climatique en Antarctique. En effet, jusqu’à présent, la glace agissait comme une barrière protectrice autour du continent, mais aujourd’hui les débris qui arrivent (avec la vie qu’il transportent) peuvent atteindre le rivage.
Grâce à la barrière de glace qui l’entourait, l’Antarctique a été isolé du reste de la planète pendant une grande partie de son histoire et a développé un écosystème unique. La flore et la faune indigènes partageaient un équilibre délicat qui n’était pas menacé par des influences extérieures. L’arrivée de nouvelles espèces sur les côtes antarctiques pourrait perturber cet équilibre, car de nouvelles espèces transportées par le plastique pourraient devenir invasives. Elles pourraient dépasser en nombre les organismes indigènes et commencer à se multiplier de manière incontrôlable. Cela pourrait conduire à la disparition d’espèces locales, soit parce que les espèces invasives utilisent les ressources dont dépendent les espèces indigènes pour survivre, soit parce que les nouveaux venus sont des prédateurs.
L’Antarctique abrite des espèces emblématiques telles que les manchots, qui pourraient être menacées par des perturbations extérieures. De plus, les dégâts causés par les espèces invasives peuvent réduire la biodiversité, autrement dit la variété des différentes espèces dans la région.
Source : The Cool Down.

Avec le réchauffement climatique, des micro-algues prolifèrent sur certains glaciers. Les scientifiques s’inquiètent, car elles accélèrent leur fonte. 10 % de la fonte des glaciers au Groenland est liée aux micro-algues. (Crédit photo : presse canadienne)

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I have explained in several posts that plastic is invading our planet and can be found on the remotest places on Earth, whether thaeey are high altitude glaciers or polar ice sheets. The plastic itself is already a problem, as it pollutes water and soil and can harm wildlife. But scientists have discovered another danger : the speciesmay use plastic to travel and invade an environment which, up to now, had not been affected.

In particular, those invasive species pose a threat to the delicately balanced ecosystem of Antarctica, Species like bacteria or viruses that might otherwise not survive an ocean journey, are able to colonize tiny microplastics or larger marin species and reach coastlines they had not contaminated until today. .

In a recent study published in Global Change Biology, researchers examined the impact of floating debris, including both plastic and organic matter, on the Antarctic ecosystem. They examined 20 years of data and showed that debris routinely washes up in Antarctica and gives invasive species a potential foothold.

This has become a real problem with global warming in Antarctica. Indeed, up to now, the ice once acted as a protective barrier around the continent, but now arriving debris, and the marine life on it, can reach the shore.

Thanks to the ice barrier around it, Antarctica has been isolated from the rest of the planet for much of its history and developed a unique ecosystem. The native flora and fauna shared a delicate balance that was not threatened by outside influences. New species arriving on Antarctic shores could upset that balance, as new species carried by the plastic might become invasive. They might outperform the native organisms and start multiplying out of control. This can lead to native species being lost, either because the invasive species use the resources the native ones rely on for survival or because the newcomers prey upon them directly.

Antarctica is home to iconic species such as penguins, which could be at risk from outside disruptions. Wxhat is more, damage from invasive species would reduce biodiversity, the variety of different species in the area.

Source : The Cool Down.

https://www.thecooldown.com/