Ma Transcanadienne de Vancouver à Toronto: 5) L’Ontario

Après les vastes plaines de la Prairie canadienne, la Transcanadienne fait traverser les zones boisées de l’Ontario et leurs milliers de lacs, paradis de la pêche et de la chasse. Les magasins de matériel et d’appâts en tous genres trônent au milieu de la moindre localité. Les plans d’eau recèlent des poissons dont la taille est souvent à l’échelle du pays: colossale. Les pêcheurs m’ont indiqué que les prises étaient essentiellement composées de carnassiers tels que perches et brochets, sans oublier une espèce locale de sandre, le walleye, également appelé pickerel, à la chair succulente.

Les forêts sont le domaine des ours et des élans qui demandent la plus grande vigilance sur les routes pendant la nuit. Les milliers de panneaux annonçant leur présence nocturne ne doivent pas être pris à la légère.

L’Ontario est également le domaine des Grands Lacs avec des noms – Supérieur, Michigan, Huron, Erié et Ontario – qui rappellent des souvenirs aux collégiens de ma génération. Ces lacs servent également de frontière entre le Canada et les Etats Unis. Les célèbres chutes du Niagara se partagent d’ailleurs entre les deux pays, mais le spectacle est beaucoup plus beau du côté canadien. J’avais prévu de faire étape à Niagara Falls avec pas mal de doute car je me méfie des sites vantés par les brochures touristiques et où s’entassent des dizaines de milliers de visiteurs. Même si les célèbres chutes d’eau attirent les foules, leur vue mérite un détour car on est impressionné par leur puissance et par celle des rapides qui s’engouffrent dans le défilé situé en aval.

La différence de niveau entre les lacs empêcherait tout trafic maritime si des écluses n’existaient pas. Celles de Sault Ste Marie, lieu de passage important sur la liaison entre le Lac Supérieur et le Lac Huron, sont un bel exemple de la maîtrise de la Nature par l’Homme.

Les chutes du Niagara constituaient le dernier site majeur de ce périple canadien où les arbres commencent à revêtir les couleurs de l’automne.

Sur le chemin de l’aéroport de Toronto, une halte à Niagara-on-the Lake, charmante bourgade sur les bords du lac Ontario, permet d’apprécier les vins produits par les nombreux vignobles qui entourent celle localité.

Image classique des lacs de l’Ontario:

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Immensité du Lac Supérieur:

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Vagues d’une mer intérieure:

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Le sable succède aux galets:

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Les Grands Lacs: Une immense voie d’eau navigable:

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L’écluse historique de Sault-Sainte-Marie:

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Le trafic est intense sur les lacs:

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Les chutes du Niagara:

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Des rapides redoutables:

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Un avant-goût de l’automne pour terminer ce voyage…:

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(Photos:  C.  Grandpey)

Ma Transcanadienne de Vancouver à Toronto: 4) Le Manitoba

Les paysages du Manitoba présentent le plus souvent la même monotonie que ceux du Sakatchewan. Winnipeg, la capitale, n’a pas de charme particulier. J’avais prévu d’y faire étape pour aller jeter un coup d’oeil aux lacs Manitoba et Winnipeg qui étirent leurs immenses étendues au nord de la ville. Leurs eaux et les champs qui les entourent sont le domaine des bernaches qui profitent de la fin des moissons pour ingurgiter abondance de grain avant d’aller vivre sous d’autres cieux pendant le long hiver canadien.

Un autre pôle d’intérêt à Winnipeg est le « Voyage à Churchill », structure spécialement dédiée à la faune arctique et qui a ouvert ses portes au début du mois de juillet 2014. Logée au coeur du zoo de la ville – lui-même sans grand intérêt – ce pôle arctique est une réussite et je ne peux qu’en conseiller la visite car son intérêt pédagogique est certain. Comme nous sommes au Canada, les explications sont rédigées en anglais et en français, ce qui ravira mes compatriotes peu exercés à la langue de Shakespeare… Un Centre International de Conservation des ours Blancs occupe une place importante. Son rôle est de surveiller le comportement des plantigrades et de leur environnement à une époque où le réchauffement climatique entraîne de fortes modifications dans les régions nordiques. Au cours de la visite, on pourra observer quatre ours polaires en provenance directe de Churchill, ville du nord du Manitoba où les ours rôdent fréquemment autour des maisons. La structure arctique de Winnipeg leur a réservé un vaste espace de plusieurs hectares ainsi qu’une piscine traversée par un tunnel de verre qui permet de voir leurs ébats dans l’eau, pour le grand bonheur des jeunes visiteurs. Très intéressant! Des loups, boeufs musqués, élans, caribous et chouettes harfang complètent le tableau. Il y a également un renard arctique qui venait de faire preuve de « mauvaise conduite » (dixit un employé du zoo) lors de ma visite: il avait préféré prendre la clé des champs et le personnel du zoo le recherchait activement…

Un aperçu de l’univers arctique:

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Les ours blancs: Une espèce menacée:

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Un tunnel permet d’observer les phoques et les ours dans leur univers aquatique:

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Pendant ce temps, les bernaches occupent le ciel…

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…et les eaux du Lac Winnipeg:

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Les vagues du Lac Manitoba viennent saper les côtes sableuses:

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(Photos:  C.  Grandpey)

Ma Transcanadienne de Vancouver à Toronto: 2) L’Alberta

Une fois la Colombie Britannique traversée, la route a commencé à s’élever en s’approchant des premiers contreforts des Montagnes Rocheuses. J’avais hâte de retrouver les paysages glaciaires que j’avais eu l’occasion d’admirer en 2005 lors d’un précédent voyage dans cette région. Le recul des glaciers sous l’effet du réchauffement climatique est aussi visible dans les Rocheuses qu’en Alaska. La comparaison des photos ne laisse aucun doute. Le recul est particulièrement visible sur le glacier d’Athabasca qui a perdu plusieurs centaines de mètres pendant les 9 années écoulées. En 2005, j’avais pu marcher sur la langue glaciaire, ce qui est tout à fait impossible maintenant. Une dépression s’est creusée devant le glacier et le cours d’eau qui l’emprunte interdit tout passage. Une zone de sécurité avec un cordon de protection a d’ailleurs été mise en place pour empêcher tout accident.

La neige a fait son apparition à Jasper et à Banff pendant que je séjournais dans ces deux localités, avec une belle couche de 20 centimètres à Banff et dans les environs. Sous le soleil et le ciel bleu qui ont fait suite à cette perturbation hivernale, les paysages présentaient une grande beauté, que ce soit les sommets ou les lacs Louise, Peyto ou Moraine. Je comptais rencontrer quelques ours, mais ils n’ont pas daigné sortir de la forêt pour me saluer. Par contre, les mouflons et surtout les wapitis étaient souvent visibles le long des routes. C’est actuellement l’époque du rut chez les elk et les mâles sont particulièrement agressifs comme j’ai pu m’en rendre compte en approchant d’un peu trop près une bête aux bois superbes…!

L’évolution du glacier Athabasca au fil des ans:

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Le glacier aujourd’hui:

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D’autres glaciers suivent la même voie:

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Lac Peyto:

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Lac Moraine:

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Lac Louise:

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Après la neige…:

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Rencontres le long de la route:

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Monsieur est de mauvaise humeur ! :

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(Photos:  C.  Grandpey)

Ma Transcanadienne de Vancouver à Toronto: 1) La Colombie Britannique

L’accès aux zones éruptives actives est devenu de plus en plus compliqué pour les volcanophiles. S’appuyant sur le sacro-saint principe de précaution, les autorités ont interdit de gravir la zone sommitale de l’Etna ou du Stromboli en Sicile. Il est impossible de s’approcher des coulées de lave à Hawaii et la fracture éruptive de l’Holuhraun en Islande ne peut être observée que depuis un avion ou un hélicoptère.
En tant qu’enseignant – et donc censé montrer l’exemple – je n’ai aucune envie d’enfreindre la loi et je ne visite les sites éruptifs que lorque j’ai pu obtenir les autorisations nécessaires.
J’ai donc décidé de quitter physiquement le monde des volcans ces derniers jours et j’ai dirigé mes pas vers le Canada que je viens de traverser d’ouest en est, tout en gardant un oeil sur l’activité volcanique, de sorte que mon blog est resté actif pendant les trois semaines de mon voyage. Ce dernier a débuté à Vancouver pour se terminer à Toronto. Comme j’avais visité le Québec il y a deux ans au moment de l’été indien, j’avais jugé inutile de rouler à nouveau vers les villes de Montréal et Québec.

L’avion a atterri à Vancouver et dès l’approche de l’aéroport, le survol de la Fraser Rivernous rappelle que le flottage du bois tient encorre une place importante dans l’industrie forestière canadienne. Vancouver et les gratte-ciel de son centre d’affaires ne présentent à mes yeux guère d’intérêt, même si j’aime bien louer un vélo et parcourir les larges allées du Parc Stanley. Je préfère tout de même quitter la ville et pénétrer la partie la plus septentrionale de la Chaïne des Cascades où les monts Atwell et Garibaldi rappelllent que le volcanisme a secoué la région il y a plusieurs millénaires. Les nombreux restes de coulées que l’on rencontre le long des routes ne laissent aucun doute sur cette activité passée.Par temps clair, on distingue parfaitement le Mont Baker qui se dresse à quelques kilomètres au-delà de la frontière avec les Etats Unis. En empruntant les vallées qui entaillent les montagnes de la Colombie Britannique, on longe des cours d’eau où les saumons gravissent allègrement les cascades au moment de la migration.

Vancouver bois

Trains de bois sur la rivière Fraser

Vancouver centre

Down town Vancouver

Vancouver totems

Les totems du Parc Stanley

Vancouver Garibaldi

Le Mont Garibaldi et le Pic Atwell vus depuis Squamish, au nord de Vancouver.

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Le Mont Baker dresse sa masse enneigée au sud de Vancouver, au-delà de la frontière.

Vancouver saumon

Un saumon remonte la Slearwater River au NE de Vancouver.

(Photos: C.  Grandpey)