Le saccage climatique de Trump (suite) // Trump’s climate rampage (continued)

Dans une note intitulée « Le saccage climatique de Trump continue », et publiée le 1er mai 2024, j’expliquais que l’Administration Trump venait de licencier sans préavis plus de 400 scientifiques qui avaient commencé à rédiger le dernier National Climate Assessment Report, autrement dit le rapport d’évaluation du climat.

Le climat est l’une des cibles préférées du locataire de la Maison Blanche qui avait déclaré que le réchauffement climatique est un canular. Ses attaques se sont notamment concentrées sur la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), une structure essentielle dans l’observation et la connaissance du réchauffement climatique. Cette agence gouvernementale assure le suivi de l’océan et des écosystèmes marins et se trouve au cœur des alertes tsunami. C’est aussi la NOAA qui, par le biais de la Scripps Institution,met en ligne la Courbe de Keeling qui permet d’observer les concentrations de CO2 dans l’atmosphère. Je crains fort qu’un de ces jours la Courbe disparaisse des écrans.

Donald Trump compte réduire le budget la NOAA de plus de 1,6 milliard de dollars par rapport à 2024. Des centaines de scientifiques et d’experts ont été licenciés.

Ces mesures visant le climat ont déjà des conséquences directes. Les données fournies par les ballons météorologiques et autres sondes qui mesurent la température, la vitesse du vent et l’humidité, ont diminué d’environ 10%.

Donald Trump s’est également attaqué à l’USDA, l’agence fédérale chargée de l’agriculture, lui interdisant notamment de poursuivre des travaux sur le réchauffement climatique.

Il a aussi visé la National Science Foundation (NSF), la Fondation nationale pour la science, que la revue scientifique Nature présente comme « l’un des plus grands bailleurs de la recherche fondamentale au monde ». Avec ces coupes sombres, les glaciologues viennent de perdre l’accès à des informations du Polar Geospatial Center qui en dépend.

À côté de la NOAA, la NASA n’est pas épargnée, elle non plus. Le budget prévisionnel présenté par l’exécutif américain prévoit une réduction d’environ 24% du budget de l’agence spatiale américaine. Sans surprise, les départements les plus touchés sont les programmes dédiés aux sciences de l’espace et de la Terre, dont certains programmes de surveillance satellitaire servant à l’étude du réchauffement climatique.

Ce que l’on peut souhaiter, même si certaines régions du monde risquent d’en prendre plein la figure, c’est que les éléments naturels montrent à Trump à quel point ses décisions sont stupides et indignes d’un président des États Unis.

Source : presse internationale, avec France Info pour notre pays.

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In a post titled « Trump’s Climate Rampage Continues, » published on May 1, 2024, I explained that the Trump Administration had just dismissed without notice more than 400 scientists who had begun drafting the latest National Climate Assessment Report.
Climate is one of the favorite targets of the White House tenant, who had declared global warming a hoax. His attacks have focused in particular on the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), a key organization in the observation and understanding of global warming. This government agency monitors the ocean and marine ecosystems and is central to tsunami warnings. It is also NOAA, through the Scripps Institution, that puts online the Keeling Curve, which allows us to observe CO2 concentrations in the atmosphere. I fear that one of these days the Curve will disappear from our screens. Donald Trump plans to cut NOAA’s budget by more than $1.6 billion compared to 2024. Hundreds of scientists and experts have been laid off.
These climate-related measures are already having direct consequences. Data provided by weather balloons and other probes that measure temperature, wind speed, and humidity have decreased by approximately 10%.
Donald Trump has also attacked the USDA, the federal agency responsible for agriculture, notably prohibiting it from pursuing work on global warming.
He has also targeted the National Science Foundation (NSF), which the scientific journal Nature describes as « one of the world’s largest funders of basic research. » With these drastic cuts, glaciologists have just lost access to information from the Polar Geospatial Center, which relies on it.
Alongside NOAA, NASA has not been spared either. The budget forecast presented by the US executive branch calls for a reduction of approximately 24% in the US space agency’s budget. Unsurprisingly, the most affected departments are programs dedicated to space and Earth sciences, including certain satellite monitoring programs used to study global warming.
What we can hope, even if some regions of the world are likely to take a hit, is that the natural elements will show Trump how stupid and unworthy of a US president his decisions are.
Source: international press, with France Info for our country.