Le festival photo de Montier-en-Der 2021: un bon cru.
Je rentre du 24ème Festival international photo animalière et de nature de Montier-en-Der qui a de nouveau pu se tenir après une interruption d’une année pour les raisons que l’on sait. La sécurité sanitaire comme celle des personnes était parfaitement assurée à l’entrée des différents sites. La présentation du pass saniatire et le port du masque étaient bien sur obligatoires et ces modalités ont été parfaitement respectées par les très nombreux visiteurs de l’événement.
Le festival de Montier est l’occasion d’admirer de belles – voire très belles – photos et de rencontrer leurs auteurs. J’ai trouvé que pour cette 24ème édition la qualité était au rendez-vous, avec certaines images qui sortent du lot, comme les extraordinaires ours polaires de Kyriakos Kaziras ou les créatures étranges des profondeurs de Laurent Ballesta, sans oublier les Images Sans Frontière présentées à l’intérieur de l’abbatiale. Le reste est histoire de goût; certaines photos laissent des visiteurs indifférents alors qu’elle en séduisent d’autres.
Si je peux faire un reproche au festival, c’est d’accorder une place trop importante aux agences de voyage et aux diverses associations à l’intérieur du Chapiteau. J’ai parfois l’impression que tous ces stands volent la place à certains photographes dont les images n’ont pas été retenues faute d’espace disponible. Pourquoi ne pas installer ces organismes dans une structure à part, comme cela se fait pour la présentation du matériel photo sur le site de Giffaumont?

Les grues 2021: la folie des zéros !
Les dizaines de milliers de visiteurs du Festival viennent de partout en France, mais aussi de l’étranger, pour voir les photos, mais beaucoup de gens sont aussi attirés par le spectacle des grues autour du lac du Der où elles font une halte pendant leurs migrations. D’habitude, j’en vois des milliers ; certaines années, des champs sont remplis d’oiseaux en train de faire provision de protéines avant leur long voyage vers le sud.
Cette année, c’est le calme plat! Dans les champs, il y avait plus de corbeaux que de grues! Je n’ai vu que quelques grues sur les différents sites que j’ai l’habitude de fréquenter dans la campagne dervoise. Le soir, rares étaient les vols – remarquablement silencieux – qui regagnaient leur hébergement dans le lac. Par contre, au cours des semaines qui ont précédé le festival, j’avais vu des vols importants survoler notre maison limousine qui se trouve sur un couloir de migration. De toute évidence, le gros des troupes avait déjà fait ses valises !
Me concernant, j’ai dénombré environ 150 grues au cours de mes différentes observations et à peu près autant le soir depuis la digue du lac. Des locaux soit disant bien informés m’ont affirmé qu’il restait 15 000 volatiles! Peut-être ont-ils totalisé la population encore présente sur les différents lacs de la région? En tout cas, je puis certifier que ce nombre ne saurait concerner le seul lac du Der! Le départ précoce des grues annonce-t-il une période de froid ? Les prochaines semaines nous le diront !
C’était en 2018… (Photo: C. Grandpey)