De nouveaux détecteurs de cendre volcanique pour le VAAC de Toulouse // New ash detectors for the Toulouse VAAC

drapeau francaisMétéo France vient d’acquérir six nouveaux « radars » chargés de détecter avec précision les nuages de cendre en cas de nouvelles éruptions volcaniques. Tout le monde a encore en mémoire l’éruption de l’Eyjafjallajökull d’avril 2010, avec la paralysie des trois quarts de l’espace aérien européen et 1,2 milliard d’euros de pertes économiques. Le principe de précaution avait alors prévalu mais les conséquences auraient certainement pu être moins lourdes si les autorités aériennes avaient eu une connaissance plus fine du déplacement des nuages de cendre islandais.

L’un des principaux centres mondiaux de contrôle des cendres volcaniques se trouve à Toulouse. Ce VAAC (Volcanic Ash Advisory Center) est régi par Météo France. Il fonctionne 24 heures sur 24 et surveille l’Europe, l’Afrique et le Proche-Orient. Pour traquer les nuages de cendre volcanique, il utilise son propre modèle de dispersion mais aussi des données satellitaires qui manquent de précision en termes d’épaisseur des nuages.

Pour pallier cette incertitude, le VAAC vient de dévoiler sa dernière acquisition, unique en Europe : Il s’agit de six « renifleurs » de cendre, et d’aérosols en général, de très haute technologie. Ces six LIDAR (acronyme de l’expression en langue anglaise « light detection and ranging » sont des boîtiers bardés d’informatique ; ils sont dotés de lasers qui émettent un faisceau de lumière verte (uniquement visible en cas de brume) jusqu’à 15 kilomètres d’altitude.

En fonction de la façon dont les particules réfractent la lumière, le VAAC peut déterminer s’il s’agit d’un nuage de pluie, de pollution ou donc de cendre volcanique, ainsi que son altitude exacte. Cinq de ces LIDAR vont être déployés sur le territoire français, dont le premier à Lille. Le sixième, mobile, restera à Toulouse pour les cas d’urgence.

Selon un responsable de la direction de la sécurité de l’Aviation civile sud,  « Météo France va désormais nous fournir des informations précises et précieuses qui nous permettront de maintenir une partie de l’espace aérien ou des aéroports ouverts. »

Source : 20 Minutes.

Il est fort probable que ce nouvel équipement sera testé en grandeur nature un jour ou l’autre. En effet, si les volcans d’Auvergne sont inoffensifs pour le moment, il n’en va pas de même de leurs homologues islandais, voire de l’Etna. Les « renifleurs » de Météo France permettront de gérer la situation plus efficacement qu’en 2010, mais la décision finale de faire voler ou de maintenir au sol les avions dépendra toujours des compagnies aériennes. Même si l’arrêt des vols a un coût non négligeable, ce sera toujours le principe de précaution qui prévaudra. Il s’agit avant tout de ne pas mettre en danger les centaines de passagers qui ont pris place à bord d’un aéronef.

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drapeau anglaisMeteo France has just acquired six new « radars » destined to accurately detect ash clouds in case of new volcanic eruptions. Everyone still remembers the eruption of Eyjafjallajökull in April 2010, with the paralysis of three quarters of the European airspace and 1.2 billion euros in economic losses. The precautionary principle had prevailed but the consequences certainly could have been less severe if the aviation authorities had had a more detailed knowledge of the movement of the Icelandic ash clouds.
One of the main world centers of volcanic ash control is located in Toulouse. This VAAC (Volcanic Ash Advisory Center) is managed by Météo France. It works round the clock and monitors Europe, Africa and the Middle East. To track the clouds of volcanic ash, it uses its own model of dispersion but also satellite data that lack precision in thickness of the clouds.
To overcome this uncertainty, the VAAC has unveiled its latest acquisition, unique in Europe: Six high tech « sniffers » of ash and aerosols in general. These LIDAR (acronym of « light detection and ranging » are cases teeming with computer technology; they are equipped with lasers that emit a beam of green light (only visible in fog) up to 15 km a.s.l.
Depending on how the particles refract light, the VAAC may determine whether there is a rain cloud, pollution or a cloud of volcanic ash, as well as its exact altitude. Five of the LIDAR will be deployed on the French territory: the first device will be set up in Lille. The sixth, a mobile one, will remain in Toulouse for emergencies.
According to an official of the Directorate of Security of the Southern Civil Aviation, « Meteo France will now provide accurate and valuable information that will allow us to maintain part of the airspace or airports open.  »
Source: 20 Minutes.

It is likely that this new equipment will be tested in full-scale one day or another. While the volcanoes of Auvergne are safe for the moment, it is very different for their Icelandic counterparts, or even Mount Etna. The Météo France « sniffers » will manage the situation more effectively than in 2010, but the final decision to fly or ground planes will always depend on the airlines. Although stopping the flights has a significant cost, the precautionary principle will always prevail. Companies will never want to jeopardize the lives of hundreds of passengers who boarded the aircraft.

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Eruption de l’Eyjafjallajökull en 2010

Crédit photo: Wikipedia

Le LiDAR et les nuages de cendre volcanique // LiDAR and volcanic ash clouds

drapeau francaisLes Britanniques peuvent désormais attendre en toute tranquillité une éruption semblable à celle de l’Eyjafjallajökull! En effet, dix nouveaux systèmes LiDAR (Light Detection and Ranging Systems ) vont être installés à travers le Royaume-Uni pour améliorer la détection des cendres volcaniques ainsi que leur déplacement. Ces instruments sont censés  réduire les perturbations du style de celles qui ont accompagné l’éruption islandaise en 2010 et les problèmes rencontrés par des centaines de milliers de passagers à travers le monde.
Le réseau de dix LiDAR, appareils conçus pour détecter les particules atmosphériques au Royaume-Uni, fait partie d’un projet britannique de 3 millions de livres (environ 4 600 000 euros) financé par le Ministère des Transports. Les instruments enverront des observations au Volcanic Ash Advisory Centre (VAAC) – le centre d’observation des cendres volcaniques au Royaume-Uni – afin de fournir des informations plus détaillées sur la localisation et les caractéristiques des nuages de cendre susceptibles d’avoir un impact sur le trafic aérien. Ils devraient permettre au Met Office de suivre les nuages ​​de cendre plus facilement et de prévoir leur trajectoire avec plus de précision.
Le LiDAR analyse l’atmosphère en utilisant la lumière provenant d’une source laser fibrée. La lumière rétrodiffusée par les aérosols en suspension est recueillie au moyen d’un récepteur (télescope) et analysée. Les informations obtenues grâce à cette méthode permettent aux organismes concernés d’établir le profil de la distribution verticale et les caractéristiques des particules dans l’atmosphère. Mise en relation avec les données satellitaires et d’autres modes de détection des cendres, l’information donnera au Met Office la meilleure image possible, en temps réel, de la répartition des cendres volcaniques.
Lors de la propagation du nuage de cendre islandais en 2010, un réseau d’équipements vétustes basé sur le principe du laser et initialement prévu pour mesurer la hauteur des nuages, a été reconfiguré pour fournir des indications sur les nuages de cendre. Le nouveau réseau de LiDAR sera plus performant et aura la capacité de faire la différence entre les cendres volcaniques et d’autres types d’aérosols en suspension dans l’atmosphère.
Le projet est actuellement en cours de réalisation et devrait être opérationnel d’ici le printemps 2016.
Source: Electrooptics.com
Reste à savoir si les compagnies aériennes feront confiance à ce nouveau système. On n’entend plus parler d’AVOID qui était censé aider les pilotes à détecter et éviter les nuages ​​de cendre émis par un volcan en éruption… Malgré ces avancées technologiques, il est fort à parier qu’un nuage de cendre comme celui de 2010 entraînera de nouveau une belle pagaille dans le trafic aérien. Les dernières éruptions en Amérique du Sud ont causé de grosses perturbations. Si un avion venait à s’écraser à cause de la cendre volcanique avec des centaines de passagers à bord, la compagnie aérienne concernée et les organismes en charge des LiDAR se trouveraient dans une situation très inconfortable!

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drapeau anglaisBritish people can now wait without any fear for any eruption similar to that of Eyjafjallajökull in 2010! Indeed, ten new Light Detection and Ranging Systems (LiDARs) are set to be installed across the UK to improve the detection and aid forecasting of volcanic ash. The instruments are supposed to minimise the kind of disruption that followed the 2010 eruption in Iceland, which affected hundreds of thousands of passengers across the globe.

The network of ten LiDARs designed to sense atmospheric particles around the UK, is part of a £3 million project funded by the UK’s Department for Transport. The instruments will send observations to the UK’s Volcanic Ash Advisory Centre (VAAC), to provide more detailed information on the location and characteristics of ash that could impact aircraft flight paths.

They should allow the UK’s Met Office to track ash clouds more easily and predict how they might spread more accurately.

The Lidar devices probe the atmosphere using light from a pulsed laser source. Backscattered light from suspended aerosols is collected using a receiver (telescope) and analysed.

The information obtained through this method helps agencies to build up a profile of the vertical distribution and characteristics of particles in the atmosphere.

Used in conjunction with data from satellites and other ash detection capabilities, the information will provide experts at the Met Office with the best possible picture of real-time ash distribution.

During the 2010 volcanic ash incident, a network of older laser-based equipment, originally set up to measure cloud heights, was reconfigured to provide ash observations. The new LiDAR network will be more advanced and will include the capability to distinguish ash from other types of suspended aerosols.

The project is currently under way and is expected to be completed and operational by the spring of 2016.

Source : Electrooptics.com

Let’s see now if air companies will trust this new system. We no longer hear about the AVOID system which was supposed to help pilots detect and then avoid ash clouds emitted by an erupting volcano… Despite the technological advances, it is likely that an ash cloud similar to the one in 2010 would cause the same disruptions to air traffic. The latest eruptions in South America caused severe problems. Is a plane happened to have an accident because of volcanic ash with hundreds of passengers on board, the concerned air company and the authorities in charge of the LiDARs would be in a very uncomfortable situation!

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Le nuage de cendre de l’Eyjafjallajökull: Un cauchemar pour les compagnies aériennes!

(Crédit photo:  Wikipedia)