Demokraatik, le parti d’opposition centre-droit, pro-entreprises, a remporté les élections parlementaires qui se sont tenues au Groenland le 11 mars 2025, à l’issue d’un scrutin sur lequel planaient la menace d’annexion de Donald Trump et les appels de plus en plus pressants des habitants à l’indépendance vis-à-vis du Danemark.
Selon les premiers résultats officiels, le parti centre-droit Demokraatik, qui prône une approche plus progressive de l’indépendance, arrive en tête avec 29,9 % des voix, devançant le parti de gauche actuellement au pouvoir, IAInuit Ataqatigiit. Jens-Frederik Nielsen, le chef du parti vainqueur, a déclaré : « Nous ne voulons pas l’indépendance demain, nous voulons des bases solides.» Il va entamer des négociations avec d’autres partis pour tenter de former une coalition gouvernementale.
L’idée de Trump d’annexer le territoire a attiré l’attention internationale sur l’élection et soulevé des questions quant à la sécurité future de l’île, alors que les États-Unis, la Russie et la Chine se disputent l’influence dans l’Arctique.
Le Premier ministre sortant a déclaré dans un communiqué que son parti socialiste démocrate Inuit Ataqatagiit considérait l’indépendance comme un projet à long terme nécessitant des années de négociations avec le Danemark et une amélioration de la situation économique.
Tous les principaux partis au Groenland, territoire autonome danois riche en pétrole et en gaz, s’accordent sur le désir d’indépendance du Danemark. Lors de presque toutes les élections de ces dernières années, les responsables politiques groenlandais ont promis de prendre des mesures pour obtenir l’autonomie de leur territoire, mais aucun n’a proposé de calendrier concret.
L’élection au Groenland a surtout été suivie de près dans le monde entier suite à la volonté de Donald Trump d’annexer ce territoire riche en pétrole, en gaz et en minéraux rares. La fonte de la calotte glaciaire facilite grandement l’accès à ces ressources. Les États-Unis disposent déjà d’une base militaire à l’extrême nord-ouest du Groenland.
Le Danemark a gouverné le Groenland comme s’il s’agissait d’une colonie jusqu’en 1953, date à laquelle l’île a acquis des pouvoirs d’autonomie de plus en plus importants. Mais le Danemark contrôle toujours la sécurité, la défense, la politique étrangère et monétaire. Le Groenland bénéficie également de son adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN.
Bien que les responsables politiques groenlandais aient indiqué à plusieurs reprises qu’ils n’étaient pas intéressés par l’annexion de leur territoire par les États Unis, ils sont ouverts à des accords avec ce pays pour l’extraction de terres rares, le développement du tourisme, le renforcement des relations diplomatiques et d’autres investissements. Un sondage réalisé en janvier 2025, commandé par des journaux danois et groenlandais, a révélé que 85 % des Groenlandais ne souhaitaient pas faire partie des États-Unis. Près de la moitié des personnes interrogées ont estimé que l’intérêt de Trump constituait une menace.
Source : Médias d’information internationaux.


La calotte glaciaire du Groenland cache d’importantes ressources minières (Source: Gouvernement du Danemark)
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Greenland’s pro-business opposition party won the Arctic island’s parliamentary election on held on March 11th, 2025, following a race dominated both by Donald Trump’s annexation threat and growing calls from residents for independence from Denmark.
According to preliminary official results. the center-right Demokraatik party, which advocates for a slower approach to independence, is leading with 29.9% of the vote, overtaking the ruling left-wing party IAInuit Ataqatigiit. Jens-Frederik Nielsen, the leader of the winning party, said : “We don’t want independence tomorrow, we want a good foundation.” He will now hold talks with other parties to try to form a government coalition.
Trump’s idea to annex the territory has thrown an international spotlight on the election and raised questions about the island’s future security as the United States, Russia and China vie for influence in the Arctic.
The incumbent Prime Minister said in a statement that his democratic socialist Inuit Ataqatagiit party views independence as a long-term project requiring years of negotiation with Denmark and further economic improvement.
All the dominant parties in Greenland, a Danish autonomous territory rich in oil and gas, agree on the desire for independence from Denmark. In almost every election in recent years, Greenland’s politicians have promised to take steps to achieve autonomy, but none of them have offered a concrete timeline.
The election in Greenland was closely watched around the world following Donald Trump’s desire to annex the territory which is .rich in oil and gas and rare minerals. The melting of the ice sheet is making access to these ressources much easier. The United States already has a military base in far northwest Greenland.
Denmark ruled Greenland as a colony until 1953, when the island achieved greater powers of self-governance. But Denmark still controls security, defense, foreign and monetary policy. Greenland also benefits from Denmark’s European Union and NATO memberships.
While Greenlandic politicians have repeatedly signaled that they are uninterested in annexation, they are open to deals with the United States for rare earth mining, expanding tourism, stronger diplomatic connections and other investments. A poll in January, commissioned by Danish and Greenlandic newspapers, found that 85% of Greenlanders did not want to become part of the US, with nearly half saying Trump’s interest was a threat.
Source : International news media.