Un article intitulé « Les déplacés climatiques : une lame de fond ? », paru le 27 mars 2018 sur le site web de l’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) explique les conséquences à venir du réchauffement climatiques pour les populations.
L’article s’appuie sur un rapport de la Banque Mondiale sur les migrations climatiques, sujet qui est de plus en plus discuté dans les forums internationaux. Ce rapport, intitulé « Groundswell, preparing for internal climate migration », s’est, quant à lui, plus particulièrement focalisé sur les migrations internes à trois grandes régions intertropicales – Afrique sub-saharienne, Asie du Sud, Amérique Latine – en cas de poursuite du réchauffement climatique sur sa trajectoire actuelle.
Le chiffre total des personnes déplacées pourrait atteindre 143 millions d’ici 2050, dont 86 millions pour la seule Afrique sub-saharienne. Les chercheurs en sciences sociales ayant contribué au rapport estiment de surcroît qu’un migrant sur trois finira par sortir de sa région d’origine pour rejoindre des régions plus riches et perçues comme plus à l’abri des effets du changement climatique.
Un financement vient d’être obtenu par les chercheurs en hydro-climatologie de l’IGE, pour collaborer avec des chercheurs en économie de l’environnement de l’Université de Genève et de la fondation Flowminder afin d’étudier comment les sécheresses combinées à l’intensification pluviométrique et à la dégradation des terres sont des facteurs de migration via leurs effets sur la ressource en eau, la production agricole, avec les tensions sociales et les conflits qui y sont liés.
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An article entitled « Climate displaced populations: a tidal wave? « , published March 27, 2018 on the website of the Institute of Environmental Geoscience (IGE), explains the consequences of climate change for the populations.
The article is based on a World Bank report on climate change and displaced populations, which is being discussed more and more in international fora. This report, entitled « Groundswell, preparing for internal climate migration », focused more specifically on internal migration to three major inter-tropical regions – sub-Saharan Africa, South Asia, Latin America – in the case of continued global warming on its current trajectory.
The total number of IDPs could reach 143 million by 2050, of which 86 million for sub-Saharan Africa alone. Social scientists who contributed to the report also estimate that one out of three migrants will eventually leave their home region to reach richer regions perceived as more immune to the effects of climate change.
Funding has recently been obtained by IGE’s hydro-climatology researchers to collaborate with researchers in environmental economics at the University of Geneva and the Flowminder Foundation in order to study how drought combined with rainfall intensification and land degradation are factors of migration through their effects on water resources, agricultural production, with social tensions and related conflicts.
Carte montrant les régions qui seront concernées par les migrations environnementales forcées (Source: Le Journal International)