Courses de traîneaux en Alaska et dans le Yukon

Février-mars en Alaska et dans le Yukon, c’est l’époque des courses de traîneaux. Pourtant, cette année, les conditions météo viennent perturber leur déroulement. L’Iditarod qui, normalement, établit un lien entre Willow (à côté d’Anchorage) et Nome (sur la côte ouest de l’Alaska) vient de voir son départ du 7 mars transféré à Fairbanks pour cause de manque de neige. C’est la deuxième fois en 43 ans qu’un tel événement se produit.

Dans le même temps, la Yukon Quest qui conduit en ce moment les mushers de Whitehorse à Fairbanks sur un parcours de 1600 kilomètres est soumise à des températures extrêmes, avec le thermomètre qui flirte en permanence avec les -40°C. On déplore plusieurs abandons – même parmi les concurrents les plus aguerris – et plusieurs attelages n’ont plus les 14 chiens du départ. La France est représentée par Nicolas Vanier qui a été contraint de laisser au repos cinq de ses chiens à l’occasion de l’étape à Pelly Crossing, un endroit superbe sur la Klondike Highway. Il va bientôt (dans quelque 280 km!) arriver à Dawson City, point milieu de la course. Dawson a connu une gloire incroyable au moment de la ruée vers l’or. C’est en souvenir de cette époque que le premier concurrent qui arrive à Dawson reçoit 4 onces (environ 120 grammes) de ce métal précieux.

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Attelage et parcours de la Yukon Quest (Source: Wikipedia).

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Dawson City, un village au milieu de nulle part  (Photo:  C. Grandpey)

Bons baisers d’Alaska (8) // From Alaska with love (8)

Comme je l’ai indiqué dans ma note précédente, le tourisme et l’or sont les principales ressources économiques de Dawson. Le minerai est essentiellement exploité dans Bonanza Creek où les pelleteuses et autres bulldozers remplacent depuis longtemps l’exploitation traditionnelle en bouleversant considérablement la morphologie de cette petite vallée. L’exploitation artisanale à force de pelles, pioches, sluices, etc.n’a duré que quelques années (entre 1896 et 1906) avant que les grosses dragues fassent leur apparition. La dernière d’entre elles (la n°4) trône toujours au milieu de Bonanza Creek et fait désormais partie des monuments historiques canadiens.
Il faut savoir que la plupart des milliers de chercheurs arrivés en 1898 lors du pic du Gold Rush se sont vite rendus compte que les meilleures places étaient déjà prises et qu’ils ne pourraient guère s’enrichir avec l’or qu’ils espéraient trouver. Ils se sont alors recyclés et ont proposé leurs services aux nouveaux arrivants, ce qui leur apporta plus de revenus que le peu d’or qu’ils auraient peut-être trouvé. Les autres chercheurs ont pris la direction de Nome, sur la côte ouest de l’Alaska, où de nouveaux gisements venaient d’être découverts. Avec leur départ, Dawson perdit de son aura et son économie déclina rapidement…
Dawson City – où vient de tomber la première neige – marque le point le plus septentrional de mon voyage. Je vais maintenant rouler en direction de l’Alaska avec une étape finale à Anchorage où je prendrai l’avion pour rejoindre la France via Seattle et Londres. A bientôt donc!

TVB.

Sluice

Lavage de l’or ‘à l’ancienne’ à l’aide d’un sluice

Dredge

La drague n°4, aujourd’hui monument historique

Claim

Concession à vendre. Vous avez même le numéro de téléphone du propriétaire. Avis aux amateurs!

(Photos:  C.  Grandpey)