Le réchauffement climatique en Creuse

Le Limousin avec son Plateau de Millevaches (autrement dit le plateau des mille sources) est réputé pour être le château de la France. Avec le réchauffement climatique et la sécheresse qui l’accompagne, ce n’est plus vrai et la Creuse en est le parfait exemple. Le département vient d’être mis en état de « sécheresse renforcée » par la préfecture, avec toutes les restrictions que cela suppose. Au train où vont les choses, l’élevage qui reste la principale ressource économique du département, va rencontrer de très grosses difficultés.

Dans l’est du département à Lussat, l’étang des Landes est un exemple de cette sécheresse catastrophique. La station de radio France Bleu Creuse explique que le plan d’eau rétrécit comme peau de chagrin. D’une superficie de 100 hectares, c’est une superbe réserve naturelle ornithologique. Les spécialistes affirment qu’il pourrait se retrouver à sec à la fin du mois de juillet.

Avec le soleil, le vent et la sécheresse, le niveau baisse d’un centimètre par jour, laissant apparaître de vastes plages de sable bordées d’une eau stagnante aux algues vertes. La situation est facile à comprendre : moins il y a d’eau, plus elle se réchauffe, et plus elle se réchauffe, plus elle s’évapore. Le phénomène ne fait que s’accélérer. On ne peut compter que sur la pluie pour inverser la tendance, mais les prévisions à long terme ne la voient pas venir.

Les conséquences sur la faune se font sentir depuis plusieurs semaines. Certains oiseaux sont déjà partis: Les hérons pourprés et les marouettes ne sont mêmes pas venus nicher car il n’y a plus assez de marécages pour eux.  Cette situation convient mieux en revanche aux échasses blanches, vanneaux huppés et petits gravelots qui apprécient les grands bancs de sable. En revanche, on redoute les semaines à venir pour tous les batraciens et amphibiens.

Chaque semaine un pisciculteur vient récupérer au filet les poissons de l’étang pour les mettre à l’abri dans ses bassins. Il ne reste plus que des tanches et des gardons car les brochets n’ont pas survécu à l’épisode de canicule. Quand l’eau dépasse 29°C, cette espèce ne survit pas.

 La végétation autour de l’étang souffre elle aussi. Les chênes se dessèchent et beaucoup d’arbres vont mourir. C’est tout le paysage creusois qui est en train de changer.

Source : France Bleu Creuse.

Photo: C. Grandpey

Quand la Terre tremble en Creuse…

Même si la Creuse n’est pas située en zone sismique, il arrive que la terre tremble dans le département où je suis né. Un document intitulé « Le risque sismique en Creuse «  diffusé par la Préfecture nous apprend que « historiquement, depuis le 18ème siècle, plus de 60 séismes ont été ressentis en Creuse (avec une intensité maximale de VII). L’événement le plus significatif (intensité VI-VII) semble avoir été enregistré à Chambon-sur-Voueize en 1796. Depuis 1962, ce sont plus de 150 séismes, de magnitude faible, qui ont été enregistrés. »

Les communes de Creuse sont classées en zone d’aléa sismique faible (zone 2) et onze appartiennent à la catégorie 1 (aléa sismique très faible). Il n’y a donc pas lieu de s’affoler.

Même si le risque sismique est faible, il arrive que la terre tremble dans le département. Ainsi, le lundi 17 décembre peu après 11 heures, un séisme de magnitude M 3,3 a été enregistré aux confins de la Creuse et de l’Indre. L’épicentre a été localisé à proximité d’Argenton-sur-Creuse. Ce séisme se trouve près de la faille de la Marche, dans une région orientée est-ouest, longue de plus de 100 km et large de 50 km au nord du Massif Central cristallin. Cette région a une activité sismique faible mais relativement fréquente. L’événement survient moins de deux mois après la secousse de même magnitude qui avait réveillé nombre de Creusois dans la région de la Souterraine et jusqu’à Guéret, le mardi 23 octobre 2018. Les témoignages font état d’un « grand boum » semblable à une explosion ou à un avion qui aurait passé le mur du son…

Ces deux événements, auxquels s’ajoute un troisième survenu en mars 2018, viennent conforter la thèse évoquée par certains scientifiques selon laquelle une « petite crise sismique » serait à l’oeuvre dans cette zone périphérique du Massif-Central.

Source : CEA, Préfecture de la Creuse, Le Populaire du Centre.

Vive le Limousin!

Je suis Creusois, Limousin, et fier de l’être. Je ne dirai jamais que je suis Aquitain, n’en déplaise à ceux qui nous ont imposé la réforme territoriale sans avoir eu le courage de consulter la population. Il est bon de rappeler que le futur président de la nouvelle région (encore sans nom) a été élu par seulement 14,7% des personnes inscrites sur les listes électorales.

Limousin