2024, l’année la plus chaude. Les 1,5°C de réchauffement sont dépassés !

On s’en doutait et les climatologues l’annonçaient depuis plusieurs mois : l’agence européenne Copernicus vient d’indiquer que l’année 2024 sera la plus chaude jamais enregistrée et la première à dépasser les 1,5°C promis par l’Accord de Paris à l’issue de la COP 21 de 2015. Jamais le coup de marteau de Laurent Fabius n’a semblé aussi ridicule.

L’année 2023 avait déjà battu des records et frôlé le seuil fatidique de 1,5°C. 2024 l’a atteint et même dépassé. Tout laisse à penser que les records vont se succéder au cours des prochaines années. On parle ici de la température globale de la planète et pas de températures locales qui, en de nombreux points du globe ont déjà pulvérisé ce niveau de chaleur moyenne.

Il est bien évident qu’avec un tel dépassement des températures, les événements météorologiques extrêmes vont se multiplier et devenir de plus en plus violents. On vient d’en avoir des échantillons avec les ouragans Helene et Milton aux États-Unis et avec l’épisode méditerranéen qui a ravagé la région de Valence en Espagne.

C’est dans ce contexte que la COP 29 va s’ouvrir à Bakou en Azerbaïdjan. Le titre de la note à paraître demain sur ce blog montre tout le bien que j’en pense. Avec l’élection de Donald Trump, on se retrouve dans le même contexte que la COP 22 de Marrakech en 2016 qui, comme les autres conférences, n’avait débouché sur rien de concret et de contraignant.

Avec Trump à la Maison Blanche, les États-Unis vont sans aucun doute changer radicalement de politique environnementale. Le futur président n’a jamais caché son climatoscepticisme. Il avait qualifié le réchauffement de la planète de « canular » et il a promis de relancer l’extraction des énergies fossiles. Parmi ses autres promesses, il y a la fin des réglementations sur les émissions polluantes des voitures et la fin des normes pour limiter les émissions des centrales à charbon. Il est donc peu probable que l’Oncle Sam participe au financement climatique, autrement dit à l’effort de solidarité visant à aider les pays en voie de développement qui sont victimes du réchauffement climatique sans en être la cause. Je crains fort que Trump réduise considérablement le financement des agences climatiques. Les communiqués qui étaient devenus fréquents sous l’ère Biden risquent de se réduire comme peau de chagrin.

Avec la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les États Unis vont prendre des gifles de plus en plus sévères à l’occasion de nouveaux ouragans que je me propose d’appeler « Trump 1 », « Trump 2 », etc. à partir du mois de janvier 2025 lorsque le milliardaire sera effectivement en poste à la Maison Blanche…

De puissants ouragans comme Helene vont devenir de plus en plus fréquents et de plus en plus violents (Source: NASA)