À la mi-novembre, plus de 450 chercheurs se sont réunis à Hobart (Australie) pour la première conférence australienne sur la recherche en Antarctique (Australian Antarctic Research Conference), la première depuis plus d’une décennie. Près des deux tiers des participants étaient des chercheurs en début de carrière. Ils ont publié une déclaration commune intitulée Making Antarctica Cool Again (parodie du Make America Great Again de Donald Trump), expliquant qu’une action urgente est nécessaire pour empêcher une élévation catastrophique du niveau de la mer dans le monde. Les scientifiques affirment qu’il est essentiel que notre société réduise ses émissions de gaz à effet de serre pour limiter la vitesse et l’impact du réchauffement climatique.
L’Antarctique et l’océan Austral ont subi des changements rapides et extrêmes ces dernières années, notamment des vagues de chaleur sans précédent et des réductions de glace de mer record. Au cours des 30 dernières années, le niveau de la mer à l’échelle de la planète a augmenté d’environ 10 centimètres, selon l’Australian Antarctic Program Partnership (AAPP). Les scientifiques estiment qu’il pourrait augmenter jusqu’à un mètre d’ici la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre devaient se poursuivre au rythme actuel. Les chercheurs sont de plus en plus préoccupés par la fonte de la glace en Antarctique.
L’AAPP explique que le continent Antarctique perd actuellement 17 millions de tonnes de glace par heure. Les changements induits par le réchauffement climatique dans la région sont immenses. Des recherches récentes ont montré que la réduction de la banquise a atteint des niveaux record, que les vagues de chaleur extrêmes ont dépassé de 40 degrés Celsius les températures moyennes et que les principales plateformes glaciaires souffrent d’une instabilité de plus en plus grande.
Le document intitulé Making Antarctica Cool Again insiste que les sociétés doivent de toute urgence « inverser la courbe du carbone » en réduisant les émissions de gaz à effet de serre dès que possible. Des points de non-retour irréversibles ont peut-être déjà été atteints. La déclaration vise à faire comprendre la gravité de la situation à l’ensemble de la population.
Source : Australian Broadcasting Corporation.

Photo: C. Grandpey
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By mid-November, more than 450 researchers gathered in Hobart (Australia) for the inaugural Australian Antarctic Research Conference, the first such event in more than a decade. Almost two thirds of attendees were early career researchers, who have released a joint statement titled Making Antarctica Cool Again, warning urgent action is needed to prevent catastrophic sea level rise around the world. The scientists say it’s vital that societies reduce greenhouse gas emissions to limit the speed and severity of global warming.
Antarctica and the Southern Ocean have been undergoing rapid and extreme changes in recent years, including unprecedented heatwaves and record-low sea ice levels. In the past 30 years, global sea levels have risen by about 10 centimetres, according to the Australian Antarctic Program Partnership (AAPP). Scientists say sea levels could rise by up to one metre by the end of the century under a high emissions scenario. They are becoming increasingly concerned about melting ice in Antarctica.
The AAPP explains that the Antarctic continent is currently estimated to lose 17 million tonnes of ice every hour. Global warming induced shifts observed in the region are immense. Recent research has shown record low sea ice, extreme heatwaves exceeding 40 degrees Celsius above average temperatures, and increased instability around key ice shelves.
The statement Making Antarctica Cool Again says societies need to urgently « bend the carbon curve » by reducing greenhouse gas emissions as soon as possible. Irreversible tipping points may have already been reached. The statement is designed to convey the reality of the situation to the broader community.
Source : Australian Broadcasting Corporation.