Parc du Volcan (Île de la Réunion)

Le 4 septembre 2024, les élus réunionnais ont donné le premier coup de pioche symbolique pour lancer les travaux du futur Parc du Volcan. Initié il y a près de 30 ans, le projet devrait voir le jour début 2026. D’une superficie de 15 hectares, le lieu doit accueillir trois zones, dont une dédiée à la végétation des Hauts. D’ailleurs, des Tamarins des Hauts ont déjà été plantés. Ce bois endémique et emblématique sera l’un des fleurons de la vitrine végétale du futur parc.

Situé au 27ème kilomètre à la Plaine-des-Cafres, le Parc du Volcan a pour ambition d’être un site d’accueil pour les 400 000 visiteurs du Piton de la Fournaise. Le projet a été réalisé dans l’esprit du Parc des Palmiers, à Trois-Mares. Le coût de la construction est estimé à 13 millions d’euros.

https://www.facebook.com/watch/?v=1565197694395403

Source : Réunion la 1ère.

Comme on peut le lire sur Internet, le nouveau site, établi au Tampon, à la croisée de la RN3 et de la Route des volcans, ressemblera plus à un parc d’attractions qu’à une structure autour du Piton de la Fournaise. Il est vrai que la Cité du Volcan située à proximité remplit parfaitement ce rôle, même si elle possède une ludothèque et des activités destinées au jeune public.

On se retrouve un peu dans la même situation que Vulcania en métropole. Prévu à l’origine pour être une structure à vocation majoritairement scientifique au cœur des volcans de la Chaîne des Puys, le site est devenu un « parc d’attractions et d’animations autour de la découverte des volcans et de la planète Terre, un lieu où s’amuser et découvrir les secrets du volcanisme, des phénomènes naturels et du Système solaire. »

 

Vue du projet (Source : Parc du Volcan)

« Fire of Love » en route vers la gloire !

Fire of Love, le film de l’Américaine Sara Dosa qui raconte la vie passionnée de Katia et Maurice Krafft est en train de gravir les marches de la gloire. Il est en lice dans la catégorie ‘Documentaire’ aux Baftas, les récompenses britanniques du cinéma qui seront décernées le 19 février prochain. Le film est également nominé à la cérémonie des Oscars qui aura lieu le 12 mars à Los Angeles. Le documentaire a déjà récolté plusieurs prix, notamment celui du montage au Sundance Film Festival, festival américain de cinéma indépendant qui se tient chaque année à Park City et Salt Lake City dans l’Utah.

Après avoir été conservées près de vingt ans par une association de Nancy, les images ô combien spectaculaires prises par le couple de volcanologues ressurgissent dans Fire of Love.

Après la disparition de Katia et Maurice sur le Mont Unzen au Japon le 3 juin 1991, le « fonds Krafft » ( 300 000 diapositives prises par Katia et 800 bobines de films en 16 mm tournés par Maurice), avait été confié en 2003 par Bertrand Krafft, frère du volcanologue, à Image’Est*, une association de conservation du patrimoine cinématographique et audiovisuel située à Nancy.

Jusqu’à ce qu’une productrice canadienne décide d’exploiter ce trésor. Mathieu Rousseau – que je salue ici – chef de projet au pôle patrimoine d’Image’Est*, a pu fournir 150 heures de rushs originaux après un long travail de numérisation et de restauration.

Katia, et surtout Maurice, étaient de remarquables vulgarisateurs. La voix tonitruante de Maurice lors d’une conférence présentée à Limoges – où je l’ai rencontré pour la première fois – résonne encore dans mes oreilles. Désireux de partager leurs connaissances et de sensibiliser les autorités aux risques, les Krafft ont conçu la Maison du Volcan sur l’île de la Réunion et sont à l’origine du parc Vulcania, en Auvergne.

* A noter que le fonds Krafft a quitté Image’Est, après avoir été racheté par le producteur Julien Dumont (Titan films) qui a pour projet de créer un musée des sciences de la terre à Lyon.

Voici la bande-annonce du film :

https://youtu.be/-_7XADmKVL0

Source: Wikipedia

Photo: C. Grandpey

Vulcania (France) : Un parc d’attractions sympa

Créé il y a tout juste 15 ans, Vulcania, à 15 kilomètres au nord-ouest de Clermont Ferrand (Puy-de-Dôme) se définissait à l’origine comme « un centre français de culture scientifique autour du volcanisme ». Aujourd’hui, c’est devenu un parc d’attractions à thème sur le monde des volcans.

Je viens de le visiter pour la troisième fois depuis sa création. Je voulais le faire découvrir à l’un de mes petits-fils âgé de 12 ans. Je vais vous livrer ses impressions et j’y ajouterai quelques remarques.

Preuve qu’il s’agit bien d’un parc d’attractions, ses moments préférés sont au nombre de trois :

« Dragon Ride » qui fait pénétrer dans les profondeurs de la Terre. Les fauteuils vibrent ; on rencontre quelques monstres souterrains et on ressent la chaleur de la lave….

Le jeune visiteur a aussi aimé le « Réveil des Géants d’Auvergne », autre spectacle qui fait bouger les fauteuils et pendant lequel on est confronté au souffle chaud d’un dragon et à l’haleine humide d’un serpent menaçant !

S’agissant des spectacles « à sensations », il a été déçu par la descente dans les abysses à l’intérieur d’un bathyscaphe. Selon lui « on ne voit pratiquement rien. » A noter que la plupart des spectateurs s’en vont sans rester regarder la fresque projetée à l’extérieur de la salle et qui, il faut bien le reconnaître, est de piètre qualité au niveau des images.

Côté déceptions, l’exploration des « Volcans sacrés » est une excellente idée, mais pourquoi avoir consacré si peu de temps à ceux évoqués au cours de la promenade. Devils’Tower et le Lengai méritent mieux qu’une poignée de secondes ! Mon petit-fils, passionné de mythologie et de légendes, est vraiment resté sur sa faim.

En revanche, il a apprécié le vieux (c’était la 3èmes fois que je le voyais !) film de Pierre Willemin qui porte des « Regards sur les Volcans » du monde. Les images sont belles, mais ce n’est pas la peine de se vanter d’avoir « un écran de 415 m2, l’un des plus grands d’Europe » si le film projeté ne doit en occuper que les deux tiers !!! J’ai vu beaucoup mieux dans ce domaine aux Etats-Unis, que ce soit à West Yellowstone ou à Honolulu!

Globalement, mon petit-fils gardera un bon souvenir des moments passés à Vulcania. S’agissant du niveau scientifique, il regrette l’absence de bornes interactives, plus conviviales, selon lui, que les panneaux explicatifs sur les mouvements des plaques tectoniques, les notions d’accrétion, subduction, etc. Certes, un effort a été fait au niveau du sol, mais ce n’est pas très séduisant. A noter que la Grotte Chauvet-Pont d’Arc, beaucoup plus récente, a mis en place cette technologie interactive qui séduit davantage les adolescents, plus habitués à zapper qu’à lire de longues explications.

C’est l’un des points sur lesquels je pense, en tant qu’adulte, que Vulcania devrait mettre l’accent. Il faut que le parc se renouvelle, à l’exemple du Futuroscope de Poitiers, par exemple. Je sais, cela coûte cher, très cher avec les techniques modernes. Sinon, le public risque vite de se lasser et de ne plus revenir. Un autre effort doit également être fait au niveau de la communication car j’ai vu beaucoup de personnes, le plan du site à la main, ne sachant pas trop où se diriger.

On pourrait aussi critiquer le tarif d’entrée assez élevé (28 euros pour un adulte en haute saison et 19,50 euros pour les enfants de 6 à 16 ans). Si l’on ajoute que la restauration n’est pas donnée elle non plus, cela fait très cher pour la famille classique de deux adultes et deux enfants. On comprend que beaucoup se rabattent sur le pique-nique à midi !

Malgré tout, ne crachons pas dans la soupe. Vulcania a le mérite d’exister. Le site s’intègre remarquablement dans le paysage, et c’est très bien comme ça !

Vulcania, un parc d’attractions au cœur des volcans d’Auvergne   (Photo : C. Grandpey)

Haroun Tazieff à Vulcania! (suite)

« Haroun Tazieff, une vie sur les volcans », c’est le titre d’une page web que VULCANIA consacre au célèbre volcanologue en annonçant une conférence qui aura lieu sur le site le vendredi 16 mai à 18 heures 30. Les modalités d’inscription et d’accès peuvent être consultées à cette adresse :

http://www.vulcania.com/pages-une/evocation-haroun-tazieff.html

La conférence sera animée par Jacques Varet, Patrick Allard et Yves Caristan qui « raconteront Haroun Tazieff ».

VULCANIA rendra hommage à Garouk dès le 8 mai avec un espace intitulé « Haroun Tazieff, une vie sur les volcans ». Les visiteurs pourront y découvrir son parcours tant humain que politique, et  ses principaux  travaux  scientifiques à travers des extraits de films, des échantillons et objets lui ayant appartenu. Sans oublier le livre de Frédéric Lavachery qui est disponible à la boutique du parc d’attractions.

On ne peut que se féliciter de cet hommage rendu à Tazieff par VULCANIA. Cette page web est d’un autre niveau que l’annonce précédente (que j’avais vivement critiquée) où il était fait mention d’un simple « stand » ( !) pour évoquer le célèbre volcanologue…