Réchauffement climatique : une pluie de records en Europe // Global warming : record temperatures in Europe

Selon les chiffres provisoires du Met Office, confirmés dans quelques jours, l’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée au Royaume-Uni qui, rappelons le, englobe l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de galles (Grande Bretagne) et l’Irlande du Nord. La température annuelle a été la plus élevée de l’histoire des observations dans ce pays avec une moyenne de près de 10°C, dépassant le précédent record établi en 2014 (9,88 °C). Les 10 années les plus chaudes ont toutes été observées depuis 2003 sur une série qui remonte à 1884.

Ce record arrive après celui en enregistré en France où l’on a enregistré en 2022 une moyenne d’environ 14,5°C, au-dessus du record de 2020 (14,07°C).

L’Espagne devrait elle-aussi battre son record de chaleur. D’après l’organisme Aemet, la moyenne en 2022 dépassera de 0,6°C les deux années les plus chaudes à ce jour, 2017 et 2020. Les quatre années les plus chaudes auront ainsi toutes été observées après 2015. La moyenne annuelle devrait atteindre 15,3°C, il s’agira de la première année au-dessus de 15°C.

En Allemagne, 2022 se soldera probablement par un record mais les météorologues d’outre-Rhin attendent les relevés de décembre pour confirmation. Jamais depuis 1881 la période de janvier à novembre en Allemagne n’avait été aussi chaude qu’en 2022. La moyenne est de 11,3°C sur janvier-novembre. Le pic précédent pour la période avait été observé en 2020 avec 11,1 °C.

En Suisse, selon les dernières prévisions jusqu’à la fin de l’année, la température annuelle à l’échelle du pays atteindra 7,4 °C, soit 1,6 °C au-dessus de la norme 1991-2020. C’est de loin la valeur la plus élevée depuis le début des mesures en 1864. Les sept années les plus chaudes depuis le début des mesures ont toutes été enregistrées après 2010.

Source : global-climat.

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According to provisional figures from the Met Office, confirmed in a few days, 2022 was the hottest ever recorded in the United Kingdom which includes England, Scotland, Wales (Great Britain) and Northern Ireland. The annual temperature was the highest in the history of observations in this country with an average of almost 10°C, exceeding the previous record set in 2014 (9.88°C). The 10 hottest years have all been observed since 2003 on a series that dates back to 1884.

This record comes after the one recorded in France where an average of around 14.5°C was recorded in 2022, above the 2020 record (14.07°C).

Spain will probably break its heat record. According to Aemet, the average in 2022 will be 0.6°C higher than the two hottest years to date, 2017 and 2020. The four hottest years will thus all have been observed after 2015. The annual average is likely to reach 15.3°C, This will be the first year above 15°C.

In Germany, 2022 will probably end with a record, but meteorologists across the Rhine are awaiting December readings for confirmation. Never since 1881 has the period from January to November in Germany been as hot as in 2022. The average is 11.3°C in January-November. The previous peak for the period was observed in 2020 with 11.1°C.

In Switzerland, according to the latest forecasts until the end of the year, the annual temperature nationwide will reach 7.4°C, which is 1.6°C above the 1991-2020 norm. This is by far the highest value since measurements began in 1864. The seven hottest years since measurements began have all been recorded after 2010.

Source : global-climat.

Evolution des températures au Royaume Uni (Source: Met Office)

Le LiDAR et les nuages de cendre volcanique // LiDAR and volcanic ash clouds

drapeau francaisLes Britanniques peuvent désormais attendre en toute tranquillité une éruption semblable à celle de l’Eyjafjallajökull! En effet, dix nouveaux systèmes LiDAR (Light Detection and Ranging Systems ) vont être installés à travers le Royaume-Uni pour améliorer la détection des cendres volcaniques ainsi que leur déplacement. Ces instruments sont censés  réduire les perturbations du style de celles qui ont accompagné l’éruption islandaise en 2010 et les problèmes rencontrés par des centaines de milliers de passagers à travers le monde.
Le réseau de dix LiDAR, appareils conçus pour détecter les particules atmosphériques au Royaume-Uni, fait partie d’un projet britannique de 3 millions de livres (environ 4 600 000 euros) financé par le Ministère des Transports. Les instruments enverront des observations au Volcanic Ash Advisory Centre (VAAC) – le centre d’observation des cendres volcaniques au Royaume-Uni – afin de fournir des informations plus détaillées sur la localisation et les caractéristiques des nuages de cendre susceptibles d’avoir un impact sur le trafic aérien. Ils devraient permettre au Met Office de suivre les nuages ​​de cendre plus facilement et de prévoir leur trajectoire avec plus de précision.
Le LiDAR analyse l’atmosphère en utilisant la lumière provenant d’une source laser fibrée. La lumière rétrodiffusée par les aérosols en suspension est recueillie au moyen d’un récepteur (télescope) et analysée. Les informations obtenues grâce à cette méthode permettent aux organismes concernés d’établir le profil de la distribution verticale et les caractéristiques des particules dans l’atmosphère. Mise en relation avec les données satellitaires et d’autres modes de détection des cendres, l’information donnera au Met Office la meilleure image possible, en temps réel, de la répartition des cendres volcaniques.
Lors de la propagation du nuage de cendre islandais en 2010, un réseau d’équipements vétustes basé sur le principe du laser et initialement prévu pour mesurer la hauteur des nuages, a été reconfiguré pour fournir des indications sur les nuages de cendre. Le nouveau réseau de LiDAR sera plus performant et aura la capacité de faire la différence entre les cendres volcaniques et d’autres types d’aérosols en suspension dans l’atmosphère.
Le projet est actuellement en cours de réalisation et devrait être opérationnel d’ici le printemps 2016.
Source: Electrooptics.com
Reste à savoir si les compagnies aériennes feront confiance à ce nouveau système. On n’entend plus parler d’AVOID qui était censé aider les pilotes à détecter et éviter les nuages ​​de cendre émis par un volcan en éruption… Malgré ces avancées technologiques, il est fort à parier qu’un nuage de cendre comme celui de 2010 entraînera de nouveau une belle pagaille dans le trafic aérien. Les dernières éruptions en Amérique du Sud ont causé de grosses perturbations. Si un avion venait à s’écraser à cause de la cendre volcanique avec des centaines de passagers à bord, la compagnie aérienne concernée et les organismes en charge des LiDAR se trouveraient dans une situation très inconfortable!

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drapeau anglaisBritish people can now wait without any fear for any eruption similar to that of Eyjafjallajökull in 2010! Indeed, ten new Light Detection and Ranging Systems (LiDARs) are set to be installed across the UK to improve the detection and aid forecasting of volcanic ash. The instruments are supposed to minimise the kind of disruption that followed the 2010 eruption in Iceland, which affected hundreds of thousands of passengers across the globe.

The network of ten LiDARs designed to sense atmospheric particles around the UK, is part of a £3 million project funded by the UK’s Department for Transport. The instruments will send observations to the UK’s Volcanic Ash Advisory Centre (VAAC), to provide more detailed information on the location and characteristics of ash that could impact aircraft flight paths.

They should allow the UK’s Met Office to track ash clouds more easily and predict how they might spread more accurately.

The Lidar devices probe the atmosphere using light from a pulsed laser source. Backscattered light from suspended aerosols is collected using a receiver (telescope) and analysed.

The information obtained through this method helps agencies to build up a profile of the vertical distribution and characteristics of particles in the atmosphere.

Used in conjunction with data from satellites and other ash detection capabilities, the information will provide experts at the Met Office with the best possible picture of real-time ash distribution.

During the 2010 volcanic ash incident, a network of older laser-based equipment, originally set up to measure cloud heights, was reconfigured to provide ash observations. The new LiDAR network will be more advanced and will include the capability to distinguish ash from other types of suspended aerosols.

The project is currently under way and is expected to be completed and operational by the spring of 2016.

Source : Electrooptics.com

Let’s see now if air companies will trust this new system. We no longer hear about the AVOID system which was supposed to help pilots detect and then avoid ash clouds emitted by an erupting volcano… Despite the technological advances, it is likely that an ash cloud similar to the one in 2010 would cause the same disruptions to air traffic. The latest eruptions in South America caused severe problems. Is a plane happened to have an accident because of volcanic ash with hundreds of passengers on board, the concerned air company and the authorities in charge of the LiDARs would be in a very uncomfortable situation!

Eyjafjallajokull-blog

Le nuage de cendre de l’Eyjafjallajökull: Un cauchemar pour les compagnies aériennes!

(Crédit photo:  Wikipedia)