Alors que les États-Unis de Donald Trump se désengagent des questions climatiques, l’Union Européenne – grâce à l’Agence spatiale européenne (ESA) – prend le chemin inverse. .
Dans la nuit du 25 au 26 juillet 2025 a eu lieu à Kourou (Guyane) le lancement de plusieurs satellites essentiels pour le suivi du réchauffement climatique et de ses conséquences. Cinq microsatellites placés à bord de la fusée Vega-C ont décollé de la base spatiale européenne et rejoint l’espace. Ils permettront de cartographier la Terre en 3D et d’évaluer les flux de dioxyde de carbone à l’échelle européenne. Les quatre satellites de la constellation CO3D permettront de mieux comprendre à quelle vitesse les glaciers fondent, quel sera le niveau des océans dans les prochaines années et à quel rythme le littoral s’érode. En effet, les quatre satellites ont pour mission de: cartographier la Terre en trois dimensions. Comme l’explique un scientifique, on pourra ainsi reconstruire précisément le relief d’un bassin-versant, on verra les chemins qu’empruntent les eaux de pluie pour rejoindre leur cours d’eau et la modification de ces chemins au cours du temps, Au final, on pourra mieux anticiper les risques d’inondation. La nouvelle constellation satellitaire va répondre à un vrai besoin car on n’a jamais eu la capacité d’obtenir une vision 3D de l’ensemble de la planète à travers des observations spatiales. Sa durée de vie est d’environ huit ans.
Le satellite MicroCarb, lui aussi à bord de la fusée, a pour mission cartographier les sources et puits de dioxyde de carbone à travers la planète. Un tel instrument est nécessaire pour affiner les données sur le réchauffement climatique. Grâce à lui, on pourra mieux comprendre, par exemple, pourquoi certaines années, la végétation absorbe plus de carbone que d’autres, et où sont les principaux puits de carbone ; sont-ils plutôt dans les zones boréales ou au contraire dans les zones de moyennes latitudes ? Comme l’explique un chercheur : « Cela va nous permettre de mieux comprendre l’évolution annuelle du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. »
Il s’agit du troisième lancement de l’année depuis le centre spatial guyanais, et le deuxième lancement de Vega C. Un prochain lancement, avec le lanceur Ariane 6, est prévu courant août.
NDLR : Les mesures satellitaires viendront donc en complément de celles effectuées au sommet du Mauna (Loa (Hawaï) et traduites par la Courbe de Keeling à laquelle je fais souvent référence. Là encore, avec la politique climatique de Donald Trump, rien ne dit que la Courbe de Keeling sera éternelle. Il sera donc très utile d’avoir ces mesures satellitaires pour connaître les fluctuations du CO2 dans l’atmosphère..
Source : France Info et ESA.

Lancement de la susée Vega-C avec les satellites MicroCarb et CO3D (Source : CNES, ESA).