L’éruption du Fuego (Guatemala) // The eruption of Fuego (Guatemala)

Comme je l’ai mentionné dans des notes précédentes, le volcan Fuego (sud du Guatemala) traverse actuellement une crise éruptive majeure. L’éruption a débuté le 4 juin 2025, après des semaines d’activité intense. Les explosions ont produit des panaches de cendres atteignant jusqu’à 4 800 m d’altitude, et des coulées de lave ont affecté plusieurs zones autour du volcan. Selon les agences locales, entre cinq et huit explosions étaient enregistrées, chacune accompagnée de grondements durant de 1 à 13 minutes. Des projections incandescentes, des avalanches et des retombées de cendres continues ont été signalées. Des avalanches et une coulée de lave s’étirant sur environ 600 m ont été observées sur plusieurs versants, en particulier dans les ravines Seca et de Ceniza.

L’activité éruptive s’est poursuivie le 5 juin 2025. Une puissante explosion a provoqué la chute d’un énorme bloc, ce qui a généré une onde pyroclastique. Des coulées de lave ont emprunté les ravines Las Lajas, Ceniza et Seca, jusqu’à 7 km du cratère, On a observé d’épais nuages ​​de cendres et de débris volcaniques d’intensité modérée à forte. Suite à l’intensification de l’activité volcanique, les autorités ont évacué environ 700 personnes dans plusieurs villages. De fortes pluies ont aggravé la situation en déclenchant des lahars qui ont bloqué les routes et entravé les secours. Les autorités ont déclenché une alerte Orange. Les cours ont été interrompus dans 43 écoles. La route nationale 14 a également été fermée par mesure de précaution. Une coulée de lave d’environ 1,2 km de long, se déplaçant du cratère vers la ravine Ceniza, a également été observée. Des matériaux incandescents ont été éjectées à plus de 300 m au-dessus du cratère, avec des grondements faibles à modérés pouvant durer jusqu’à cinq minutes.
Un bulletin d’alerte a été adressé aux pilotes volant à proximité du volcan. Les habitants des environs sont invités à rester vigilants et à suivre les instructions officielles. L’accès aux volcans Fuego et Acatenango est actuellement interdit. Dans les zones touchées par les cendres, le port du masque est fortement recommandé.

Crédit photo: Clima Guatemala

Dans sa dernière mise à jour (7 juin 2025), l’INSIVUMEH indique que des explosions générant des colonnes de cendres s’élevant jusqu’à 4 800 m d’altitude sont toujours observées. On peut entendre des grondements, semblables à ceux d’une locomotive. L’Institut prévient que d’autres éruptions, ainsi que des coulées pyroclastiques, sont encore possibles. De fortes pluies peuvent déclencher d’autres lahars.

https://twitter.com/i/status/1930773081582182439

Source : INSIVUMEH, CONRED.

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As I put it in previous posts, Fuego (southern Guatemala) is currently going through a significant eruptive episode. The eruption began on June 4, 2025, following weeks of increased activity. Explosions produced ash plumes reaching up to 4 800 m above sea level, and lava flows have impacted several nearby areas.According to local agencies, between five and eight explosions were recorded, each accompanied by loud sounds lasting from 1 to 13 minutes. Incandescent emissions, avalanches, and continuous ashfall were reported. Avalanches and a lava flow extending approximately 600 m were observed on multiple sides of the volcano, predominantly advancing toward the Seca and Ceniza ravines.

Eruptive activity continued into June 5, 2025. A powerful explosion sent a huge boulder crashing down as part of a pyroclastic surge. Flows moved through the Las Lajas, Ceniza, and Seca ravines, traveling as far as 7 km from the crater, carrying dense ash clouds and volcanic debris with moderate to strong force. As a result of increased activity, local authorities evacuated an estimated 700 people from several villages. Heavy rains worsened conditions by triggering lahars that blocked roads and hampered emergency efforts. Authorities closed schools, shut down roads, and issued an Orange alert. Classes have been called off at 43 schools. National Route 14 was shut down as a precaution. A lava flow of about 1.2 km moving from the crater into the Ceniza ravine, with glowing material clearly visible, has also been observed. Bursts of incandescent material were ejected more than 300 m above the crater, accompanied by weak to moderate rumbling sounds lasting up to five minutes.

A warning has been issued to pilots flying near the volcano. People in the surrounding areas are urged to stay alert and follow official instructions. Access to both Fuego and Acatenango is currently prohibited. In areas affected by the ash, wearing a mask is strongly recommended..

In its latest update (June 7, 2025), INSIVUMEH indicates that explosions generating ash columns rising up to 4,800 m above sea level are still observed. Rumblings can be heard, looking like those of a locomotive. The Institute warns that more eruptions are still possible, together with pyroclastic flows. Heavy rains may trigger more lahars.

Source : INSIVUMEH, CONRED.

Les concentrations de CO2 et les décisions de l’Administration Trump affolent les scientifiques américains // CO2 concentrations and the Trump Administration’s decisions are alarming American scientists

La NOAA vient de lancer une nouvelle mise en garde en indiquant que l’atmosphère terrestre présente les concentrations de CO2 les plus élevées de tous les temps. Comme je l’ai expliqué dans une note précédente, pour la première fois, elles ont dépassé 430 parties par million (ppm) en mai 2025. Cela représente une hausse de plus de 3 ppm par rapport à 2024. Cela confirme aussi que nos gouvernements ne font quasiment rien pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

On le sait depuis longtemps : le dioxyde de carbone, comme les autres gaz à effet de serre, retient la chaleur du soleil et peut rester dans l’atmosphère pendant des siècles. De ce fait, de fortes concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère contribuent à la hausse des températures et à d’autres conséquences négatives du réchauffement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer, la fonte des glaces et l’augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes.
Il y a plusieurs décennies, on aurait pensé que franchir le seuil des 400 ppm était une chose inimaginable. Cela signifiait que pour 1 million de molécules de gaz dans l’atmosphère, plus de 400 étaient du dioxyde de carbone. La planète a franchi ce cap sinistre en 2013. Aujourd’hui, les scientifiques préviennent que les niveaux de CO2 pourraient atteindre 500 ppm d’ici 30 ans. La dernière fois que la planète a connu des niveaux aussi élevés de dioxyde de carbone dans l’atmosphère remonte probablement à plus de 30 millions d’années, bien avant l’arrivée des humains sur Terre et à une époque où le climat était radicalement différent.

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Dans le même temps, les scientifiques de la NASA sont profondément inquiets car l’Administration Trump vient de proposer un budget qui supprimerait l’un des principaux laboratoires climatiques des États-Unis, le Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA. Certaines de ses fonctions seraient transférées dans un organisme plus vaste de modélisation environnementale au sein de l’agence.

La NASA estime que la fermeture définitive du laboratoire va compromettre son rôle de leader en matière de climatologie dans le monde. Les contributions fondamentales du GISS à la recherche et aux applications ont un impact direct sur la vie quotidienne car elles révèlent les aspects du système terrestre qui influencent l’air que nous respirons, notre santé, les aliments que nous cultivons et les villes où nous vivons.
Le laboratoire, fondé en 1961, est reconnu mondialement pour ses modélisations informatiques de la planète, qui permettent aux scientifiques de réaliser des projections sur l’impact potentiel du réchauffement climatique sur les températures, les précipitations, les phénomènes météorologiques extrêmes et d’autres variables. Les quelque 125 scientifiques qui y travaillent sont également connus pour leur suivi des températures de la planète. Les archives du GISS servent de référence indépendante pour les observatoires internationaux qui surveillent le réchauffement climatique.
Source : Médias américains.

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NOAA warns that Earth’s atmosphere has the highest C02 concentrations ever observed. For the first time, they exceeded 430 parts per million (ppm) in May 2025. The new readings represented an increase of more than 3 ppm over 2024. This confirms that hardly anything is done by our governments to limit greenhouse gas emissions.

Carbon dioxide, like other greenhouse gases, traps heat from the sun and can remain in the atmosphere for centuries. As such, high concentrations of greenhouse gases in the atmosphere contribute to higher global temperatures and other negative consequences of global warming, including rising sea levels, melting polar ice, and more frequent and severe extreme weather events.

Decades ago, crossing the 400 ppm threshold was unthinkable. That meant that for every 1 million molecules of gas in the atmosphere, more than 400 were carbon dioxide. The planet hit that grim milestone in 2013. And now, scientists have warned that levels of CO2 could reach 500 ppm within 30 years.

The last time the planet had such high levels of carbon dioxide in the atmosphere was likely more than 30 million years ago, long before humans roamed Earth and during a time when the climate was vastly different.

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In the meantime, NASA scientists are deeply worried after the Trump administration proposed a budget that would eliminate one of the United States’ top climate labs – the NASA Goddard Institute for Space Studies, or GISS. In its place, it would move some of the lab’s functions into a broader environmental modeling effort across the agency.

NASA says that closing the lab for good could jeopardize its value and the country’s leadership role in global climate science. Fundamental contributions in research and applications from GISS directly impact daily life by showing the Earth system connections that impact the air we breathe, our health, the food we grow, and the cities we live in.

The lab, founded in 1961, is still known worldwide for its computer modeling of the planet that enable scientists to make projections for how global warming may affect global temperatures, precipitation, extreme weather events and other variables. The about 125 scientists who work there are also known for tracking global temperatures, with GISS’ records serving as one of the independent checks on other labs around the world monitoring global warming.

Source : U.S. News media.