COP29 : un échec annoncé // COP29 will be another failure

On s’en doutait avant même qu’elle commence : comme les précédentes, la COP29 de Bakou se soldera par un échec et aucune décision contraignante digne de ce nom ne sera prise pour réduire le réchauffement climatique. La situation de ces COP est si désespérée qu’un groupe d’anciens dirigeants et d’experts du climat a déclaré dans une lettre envoyée à la Conférence que ces discussions annuelles sur le climat ne sont plus adaptées à leur objectif et devaient être réformées.
Près de 200 pays sont réunis à Bakou (Azerbaïdjan) avec pour objectif principal de définir le montant des fonds à fournir aux pays en voie de développement pour qu’ils puissent s’adapter au changement climatique et se remettre des effets dévastateurs des événements extrêmes. Jusqu’à présent, ces discussions n’ont guère progressé dans ce sens.
Les délégués ont discuté pendant des heures le jour de l’ouverture de la COP pour essayer de mettre au point un ordre du jour et l’ambiance a été plombée par les doutes sur le futur rôle des États-Unis sous la présidence de Donald Trump et le retrait de la délégation argentine.
La lettre indiquait également que « la structure actuelle de la COP ne peut tout simplement pas apporter de changements à la vitesse et à l’échelle exponentielles [du réchauffement climatique], ce qui est essentiel pour assurer une situation climatique sure à l’humanité. […] Nous devons passer de la négociation à une mise en œuvre permettant à la COP d’assurer la transition énergétique urgente et l’élimination progressive des énergies fossiles. »
D’autres voix se sont fait entendre pour critiquer le processus de la COP à Bakou. Le Premier ministre albanais a parlé de dirigeants assis sur des canapés et prenant des photos pendant que les discours étaient diffusés sur des écrans de télévision. C’est dire l’intérêt porté à ce genre de manifestation dont l’empreinte carbone est loin d’être négligeable.
Source : Médias d’information internationaux.

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We knew it in advance : like its predecessors, CO29 in Bakou will end up as a failure and no significant binding decision will be taken to reduce global warming. The situation of these COPs is so desperate that a group of former leaders and climate experts said in a letter sent to the assembly the annual COP climate talks were no longer fit for purpose and needed to be reformed.

Nearly 200 countries are gathered in Baku, Azerbaijan with a primary goal of agreeing a new target for how much money needs to be provided to help developing countries adapt to climate change and recover from destructive weather. So far those talks have made little progress.

Delegates struggled for hours on the opening day to agree an agenda and the mood has been soured by doubts about the United States’ future role under a Donald Trump presidency, and the withdrawal of the Argentinian delegation.

The letter also said : « The current structure of the COP simply cannot deliver the change at exponential speed and scale, which is essential to ensure a safe climate landing for humanity. […] We need a shift from negotiation to implementation, enabling the COP to ensure the urgent energy transition and phase-out of fossil energy. »

Others have also criticised the COP process in Baku. The Albanian Prime Minister spoke of leaders sitting on sofas and taking photographs while speeches at the summit played out on muted television screens. This shows the interest in this type of event whose carbon footprint is far from negligible.

Source : International news media.

Inconscience et déni climatique // Climate unconsciousness and denial

Soit parce qu’ils pratiquent la politique de l’autruche et refusent de voir la réalité, soit parce qu’ils ne sont pas conscients du danger imminent, beaucoup de gens préfèrent ignorer les conséquences du réchauffement climatique et ce qui est susceptible de se produire dans les années à venir.
Un article de la presse américaine prend l’exemple de Galveston (54 000 habitants) au Texas, une station balnéaire et un port au large de la côte sud-est de cet État, construits sur l’île de Galveston et l’île Pelican.
Galveston défie les éléments depuis sa création, et affronte les caprices des marées dans le Golfe du Mexique pour construire un ensemble urbain sur l’eau. Aujourd’hui, une série de catastrophes naturelles liées au climat met la ville à l’épreuve comme jamais auparavant.
Pour les habitants de Galveston, la vie est devenue une course contre la montre et les marées. Au cours des dernières décennies, la ville s’est lancée dans plusieurs projets financés par le gouvernement fédéral, à hauteur de plusieurs millions de dollars, pour construire un mur de protection contre la mer, renforcer les dunes de sable et même surélever des quartiers entiers. Aujourd’hui, les scientifiques préviennent que les menaces liées à la hausse des températures dans le monde dépasseront la capacité de la ville à se fortifier. Le problème, c’est que peu de gens prennent cette mise en garde au sérieux.
À Galveston, d’importants projets de développement en bord de mer sont en cours dans une zone qui a connu à plusieurs reprises l’érosion, les inondations et la montée du niveau de la mer à un rythme plus rapide que dans le reste du pays. L’attitude optimiste des promoteurs, à la limite du déni, est particulièrement inquiétante. Un climatologue a déclaré : « Je pense que les gens n’ont pas conscience de ce qui va leur tomber dessus. Personne n’a encore connu ça. »
L’accélération rapide des événements météorologiques extrêmes tels que les ouragans plus puissants, l’augmentation des précipitations et des risques d’inondation, est directement liée à la hausse des températures de la planète.

Ces événements ne devraient pas ralentir de sitôt. D’un côté, ils mettent en danger des villes comme Galveston qui attirent de nombreux touristes, souvent encore moins conscients de la menace. D’un autre côté, ils font grimper les coûts d’assurance et nécessitent des sommes colossales d’argent public chaque année pour reconstruire et renforcer les côtes vulnérables. Cette situation n’est pas propre au Texas. Les villes côtières du Maine, de Floride, de Californie et de nombreux autres États sont aux prises avec le difficile équilibre entre investir dans la résilience et déménager.
Pour préserver les maisons, l’économie et les habitants, les autorités de Galveston n’ont d’autre choix que de renforcer la côte. Si une grande partie de ce travail, comme la reconstruction des plages et des dunes de sable après les tempêtes, est réactive, d’autres solutions font preuve de proactivité. Par exemple, la ville prévoit d’installer des pompes à eau dans des quartiers bas pour minimiser les inondations et éviter de surélever l’ensemble du quartier, ce qui serait beaucoup plus coûteux. D’autres solutions consistent à expérimenter des matériaux de construction conçus pour résister aux conditions météorologiques extrêmes, comme des maisons flottantes et des toits absorbants qui peuvent capter l’excès d’eau de pluie.

Au train où vont les choses, avec la hausse des températures et du niveau de la mer, ces mesures risquent de s’avérer insuffisantes à l’avenir et la relocalisation apparaîtra alors comme la seule solution.
Source : Yahoo Actualités.

Par sa position insulaire, Galveston est très exposée à la hausse du niveau de l’océan (Source : TSHA)

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Either because they practice the ostrich policy and refuse to see reality, or because they are not conscious of the impending danger, many people prefer to ignore the consequences of global warming and what is likely to happen in the coming years.

An article in the U.S. press takes the example of Galveston (pop. 54,000) a coastal resort city and port off the Southeast Texas coast on Galveston Island and Pelican Island in the U.S. state of Texas.

Galveston has defied the elements since its inception, facing whims of the Gulf of Mexico’s tides to build a community on the water. Today, an influx of climate-related natural disasters will test the city like never before.

For Galveston residents, the notion of racing against time – and tides – is merely a fact of life. Over the past several decades, the city has embarked on several multimillion-dollar federally funded projects to construct a sea barrier wall, reinforce sand dunes, and even raise the ground floor of entire neighborhoods. But now, scientists and officials are warning that the threats fueled by rising global temperatures will outpace the city’s ability to fortify itself. Yet it seems few people take these warnings seriously.

In fact, in Galveston, there are major proposed beachside developments moving forward in an area that has repeatedly seen erosion, flooding, and sea level rise at a rate that outpaces the rest of the country. The developers’ attitude of optimism bordering on denial has many concerned. A climate scientistsaid : « I don’t think people really understand what’s coming. It’s nothing anybody has ever experienced. »

The rapid acceleration of these weather events, from stronger hurricanes to increased precipitation and flood risk, is directly tied to the planet’s rising temperatures. And these events are not expected to slow down anytime soon.

Not only do these events endanger communities like Galveston, which draw in many tourists who may be even more unaware of the threat, they also drive up insurance costs and require millions of dollars in taxpayer money each year to rebuild and refortify their vulnerable coastlines. This is not unique to Texas. Coastal communities in Maine, Florida, California, and many other states are grappling with the difficult balance of investing in resilience versus relocating.

To preserve their barrier island’s homes, economies, and communities, authorities in Galveston have no choice but to defend the coast. While much of this work, like rebuilding beaches and sand dunes after storms, is reactive, others are looking for ways to be proactive, too. For example, the city plans to install water pumps in certain low-lying neighborhoods to minimize flooding and avoid raising the entire neighborhood, which would be much more expensive. Other groups are experimenting with more resilient building materials designed to withstand extreme weather, such as floating homes and absorbent rooftops that can help capture excess rainwater.

As things are going, with rising temperatures and rising sea level, these measures might prove insufficient in the future ansd relocation will come as the only solution.

Source : Yahoo News.