À l’attention des négationnistes du réchauffement climatique

Je poste régulièrement sur mon blog des notes alertant sur le réchauffement climatique. Mes fréquentes visites dans l’Arctique et dans les Alpes depuis plusieurs décennies m’ont confirmé que le phénomène n’est pas une illusion de l’esprit. J’ai vu les glaciers reculer à une vitesse incroyable en Alaska. La fonte de la banquise arctique et antarctique s’accélère et va entraîner de graves problèmes (migrations de population, entre autres) à l’échelle de la planète. Les événements extrêmes (vagues de chaleur, sécheresse, cyclones, etc) se multiplient.. Les scientifiques tirent régulièrement la sonnette d’alarme, sans être vraiment entendus par ceux qui nous gouvernent. Les activités humaines sont pourtant le coeur du problème. Il suffit de voir l’évolution historique des concentrations de CO2 dans l’atmosphère pour le comprendre.

Évolution historique des concentrations de CO2 (Source : SCRIPPS)

Certaines personnes ne sont pas d’accord avec mes propos. Pour la plupart habitués à une vie en appartement, ces négationnistes du réchauffement climatique m’assènent des commentaires désobligeants et, la plupart du temps, infondés. Il n’est pas question que mon blog et ma page Facebook deviennent une tribune pour ces gens-là. En conséquence, leur prose sera à l’avenir systématiquement supprimée. Ils vont bien sûr protester mais leurs élucubrations me laissent indifférent. À toutes fins utiles, je leur rappelle que la diffamation publique est sanctionnée par la loi.

4 réflexions au sujet de « À l’attention des négationnistes du réchauffement climatique »

  1. Vous avez tout à fait raison, mais restez quand même ouvert aux commentaires qui ont d’autres visions que la votre, dans le respect et la bienséance bien sûr.

    J’aime

    1. Évidemment! Je n’ai pas fermé ma porte aux commentaires, même si je ne suis pas forcément d’accord avec eux, à condition qu’ils soient étayés d’arguments qui tiennent la route. Mais je garde le même cap: nous sommes bel et bien dans une phase de réchauffement climatique en accélération!

      J’aime

  2. Bonjour,

    Quand je suis confronté à des négationnistes, j’utilise la parabole suivante pour leur faire comprendre l’absurdité de critiquer et de nier les propos de scientifiques quand on n’est pas soi-même scientifique, par exemple, Valérie Masson-Delmotte, « qui ose parler de climat » (sic !) ; alors qu’elle est paléoclimatologue (véridique, sur Youtube). Je leur dit :

    Imaginez vous chez votre garagiste, qui vous annonce que le joint de culasse de votre véhicule est foutu. Auriez-vous alors l’audace de vous mettre en colère, de lui demander comment « il ose parler de mécanique » (how dare you? dirait Greta), et de lui dire que ce n’est pas vrai, qu’il se trompe, qu’il ne connaît pas son métier, que c’est un menteur, qu’il est payé par un lobby pour dire ça, etc., en l’engueulant vertement ? Bien sûr que non, car alors votre garagiste vous mettrait illico à la porte à coups de pompe où je pense et vous demanderait d’aller passer au moins un CAP de Mécanicien auto avant de revenir le voir, diplôme en poche, pour oser remettre en question son expertise professionnelle et son diagnostic. Et en attendant, vous vous retrouveriez assez vite à circuler à vélo car aucun garagiste, lesquelles en viendraient assurément tous aux mêmes conclusions concernant votre joint de culasse, ne voudrait de vous.

    Je complète cette parabole (on peut en trouver d’autres, par exemple chez le médecin) en précisant que toute affirmation contradictoire doit être étayée par des travaux de recherches dont les résultats sont préalablement présentés à un comité de lecture, composé de pairs spécialistes du domaine de la personne qui les aura conduits, comité qui les validera ou pas. Ce n’est qu’ensuite, une fois ces travaux et leurs conclusions validés, qu’un article peut être publié dans une revue scientifique spécialisée comme Nature, Science, Geophysical Research Letters, etc. et un communiqué transmis aux médias pour en informer le grand public, médias qui rédigeront leurs articles et prépareront leurs émissions sur cette base en évitant d’extrapoler.

    Le problème, c’est que ces médias, toujours à l’affût du scoop et d’une opportunité de faire le buzz, d’augmenter l’audimat (et peut-être par là même les subventions qui leur sont allouées), sont prêts à court-circuiter cette procédure contraignante, mais nécessaire, et se sont crus obligés pendant trop longtemps d’inviter systématiquement un détracteur pour débattre de sujets pourtant définitivement établis par consensus au sein de la communauté scientifique, comme la sphéricité de notre planète, afin de respecter une parité qui n’aurait dans l’écrasante majorité des cas pas lieu d’être. Car ainsi, on se retrouve souvent à voir opposer de simples avis (revoir le film Inspecteur Harry, interprété par Clint Eastwood, pour se remémorer ce qu’il en pense) à des faits. Or, les simples avis ne sont bien évidemment jamais publiés dans Nature, Science, etc. Ils ne s’exprimaient généralement qu’au bistrot du coin, au risque de déclencher une bagarre ou de devenir la risée des clients, ou à présent sur les réseaux prétendument « sociaux », alors que souvent ils sont bien tout le contraire.

    Par ailleurs, l’importance de l’ego étant généralement corrélé au statut social, il est, très logiquement chez certains scientifiques, suffisamment démesuré pour qu’eux-mêmes court-circuitent la procédure de validation en vigueur, trop heureux d’avoir là une opportunité de se mettre en représentation et en valeur sous les feux des projecteurs, l’œil des caméras et devant les micros tendus. C’est ainsi qu’on s’est retrouvé avec un certain professeur R****t, absolument convaincu de la validité de son travail (sur lequel je n’ai aucunement la prétention de me prononcer, contrairement à certains, puisque je ne suis comme eux ni médecin, ni biologiste, ni virologue, ni épidémiologiste, pas plus qu’épistémologiste), invité sur toutes les antennes au moment de la crise Covid, avec pour résultat principal de semer la confusion et le doute au sein du grand public et de les conforter dans un négationnisme souvent choisi délibérément.

    Mais là, en s’en remettant prioritairement à ses « intimes convictions » sur des sujets qu’on ne maîtrise pas (on parle d’ultracrépidarianisme, pour être plus poli que ce bon vieil inspecteur Harry, mais ça fait autrement plus prétentieux), on choisit une « réalité alternative », pour citer ce remarquable oxymore signé Donald Trump, encore lui (Fake News!), en quelque sorte « à la carte », une réalité qui nous convienne personnellement, au nom d’une liberté individuelle exaltée. Sinon, on fait une grosse colère d’enfant gâté, on fait pipi par terre et on se roule dedans en hurlant.

    Les politiques, leurs accointances avec le monde des affaires et la porosité des fonctions, qui ne sont plus à démontrer (on passe allègrement de DRH de Danone à Première ministre, ou inversement, sans bien souvent que ne soient évoqués de potentiels conflits d’intérêts), ne sont d’ailleurs pas étrangers à un flou dont on se demande s’il ne serait pas soigneusement entretenu dans la mesure où, en attendant, il est favorable au business et à la consommation. J’ai d’ailleurs essayé à plusieurs reprises de les alerter (Philippe, Borne, Panier-Runnacher, Béchu), mais sans succès malgré une réponse courtoise et polie – évoquer le Blue Ocean Event dont parle le Giec, les super-tempêtes de James Hansen, ou les centaines de millions de déplacés climatiques n’a pas l’air de les émouvoir plus que ça. En les interpelant, j’ai surtout gagné d’être probablement fiché, mais ça m’arrange : désormais, tout ce que j’envoie au gouvernement est lu.

    A présent, je demande aux négationnistes de placer le lien de l’article, qu’ils ont personnellement signé, paru dans Science, Nature, Geophysical Research Letters ou autres revues scientifiques en bas de leur commentaire, sinon leurs affirmations péremptoires, qui d’après eux ne souffriraient aucune contestation, sont irrecevables, n’ont strictement aucune valeur. L’une des pires affirmations rencontrées sur Youtube ? Nous vivrions tous dans une simulation, comme dans les films Matrix. Après Bill Gates, extraterrestre lézard ayant pris forme humaine, comme chacun le sait, la terre plate, ou creuse, et autres affirmations affligeantes. Allez débattre avec ces gens-là, tiens ! Bon courage ! Mais il faut bien tenter quelque chose, alors si ma prose peut aider, libre à toutes et tous de reproduire tout ou partie de ce qui précède si vous pensez que c’est pertinent, et n’hésitez surtout pas à en abuser.

    Fred Moreau (traducteur de l’Amérindien Jack D. Forbes, « Christophe Colomb et autres cannibales »).

    J’aime

    1. Bonjour,
      Merci pour ce long commentaire fort intéressant. Je retiens votre suggestion du dernier paragraphe qui consiste à demander aux négationnistes de placer le lien de l’article, qu’ils ont personnellement signé, paru dans Science, Nature, Geophysical Research Letters ou autres revues scientifiques en bas de leur commentaire, sinon leurs affirmations péremptoires, qui d’après eux ne souffriraient aucune contestation, sont irrecevables, n’ont strictement aucune valeur.
      De mon côté, n’ayant pas l’intention de me laisser marcher sur les pieds, je suis particulièrement cinglant avec ces imposteurs.
      Cordialement,
      Claude Grandpey

      J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.