Mars, une planète givrée // Mars, a frosty planet

Alors que le soleil se levait sur Olympus Mons, sur la planète Mars, le Trace Gas Orbiter de l’Agence Spatiale Européenne a détecté du givre dans le cratère sommital et sur les sommets des autres volcans imposants qui se dressent au-dessus du plateau de Tharsis, une région de près de 5 000 kilomètres de large près de l’équateur martien. Cette découverte inattendue sur la dispersion de l’eau sur Mars pourrait un jour s’avérer essentielle pour l’exploration de la planète par l’Homme. La découverte du givre sur Olympus Mons est décrite dans une étude publiée dans la revue Nature Geoscience en juin 2024.
Les volcans du plateau de Tharsis sont éteints depuis des millions d’années. Parmi eux se trouve le plus grand volcan du système solaire, Olympus Mons, qui est presque trois fois plus haut que l’Everest. La découverte du givre s’est faite par hasard. Aucun scientifique ne s’attendait à en trouver dans cette région de la planète. En effet, il y a très peu d’eau dans l’atmosphère près de l’équateur martien, ce qui rend la condensation très difficile. D’autres sondes spatiales ont observé du givre mais dans des régions plus humides, notamment les plaines dans la partie nord de la planète.
Le Trace Gas Orbiter, en orbite autour de Mars depuis 2018, a pu prendre des photos au moment où les premiers rayons du Soleil atteignaient le sommet des volcans. La couche de givre est extrêmement fine et éphémère. Cependant, elle représente l’équivalent d’environ 150 000 tonnes d’eau chaque jour au sommet des volcans du plateau de Tharsis.
Les chercheurs pensent que le givre est probablement dû à un microclimat qui se forme à l’intérieur des caldeiras de ces immenses volcans. Lorsque le vent balaye les flancs des volcans, il fait remonter « de l’air relativement humide près de la surface jusqu’à des altitudes plus élevées où il se condense et se dépose sous forme de givre ». Comprendre, en la modélisant, la formation de ces surfaces givrées « pourrait permettre aux scientifiques d’en savoir plus, notamment sur l’endroit où se trouve l’eau et la manière dont elle se déplace entre les réservoirs ». Cela pourrait s’avérer crucial pour les prochaines missions pendant lesquelles des êtres humains viendront poser le pied sur le sol martien.
Source : Yahoo Actualités.

Modélisation 3D d’Olympus Mons montrant le gel matinal dans le cratère (Source : ESA)

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As the sun was rising in the early mprning on Mars’ Olympus Mons, the European Space Agency’s Trace Gas Orbiter detected frost in the summit crater and on the peaks of massive volcanoes that rise in the Tharsis plateau, an elevated region nearly 5,000 kilometres wide near the Martian equator. This unexpected discovery about the dispersal of water on Mars could one day prove essential for human exploration. It is mentioned in a study published in the journal Nature Geoscience in June 2024.

The volcanoes in the Tharsis plateau have been extinct for millions of years. Among them is the largest volcano in the solar system, Olympus Mons, which is almost three times taller than Mount Everest. The discovery came by chance. No scientist expected to find frost in this region of the planet. Indeed, there is very little water in the atmosphere near the Martian equator, making condensation less likely. Other space probes have observed frost but in wetter regions, notably Mars’ northern plains.

The Trace Gas Orbiter, which has been orbiting Mars since 2018, was able to take images when the first rays of the Sun crossed over the tops of the volcanoes. The layer of ice is extremely thin and it does not last long. However, this amounts to about 150,000 tonnes of water in the daily frost at the summits of the volcanoes in the Tharsis plateau.

The researchers have suggested the frost is caused by a micro-climate that forms inside the calderas of the huge volcanoes. As wind whips up the sides of the volcanoes, it brings « relatively moist air from near the surface up to higher altitudes, where it condenses and settles as frost. » Modelling how these frosts form « could allow scientists to reveal more of Mars’s remaining secrets, including where water exists and how it moves between reservoirs. » This may prove crucial for planned missions that could see humans set foot on Martian soil.

Source : Yahoo News.

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