Un incinérateur à déchets pour éloigner les ours à Churchill // Waste incinerator to keep bears away in Churchill

La ville de Churchill (Manitoba, Canada), souvent surnommée la capitale mondiale de l’ours polaire, cherche à changer sa façon de traiter ses déchets, dans l’espoir d’empêcher les ours polaires de s’introduire à l’intérieur de la localité et ses quelque 900 habitants. C’est pourquoi Churchill étudie un système pour brûler et composter les déchets susceptibles d’attirer les ours et de les mettre en contact avec les humains.
Les déchets sont actuellement stockés dans un ancien bâtiment militaire au nord de l’aéroport de la ville, où ils restent pendant deux à trois ans avant d’être acheminés vers une décharge fermée.
Aujourd’hui, un projet de nouvelle installation de traitement des déchets pourrait contribuer à résoudre ce problème. En effet, si les déchets sont incinérés une fois collectés, les ours polaires seront moins susceptibles de se promener en ville.
Churchill envisage d’utiliser un incinérateur thermique pour brûler les déchets non organiques et pouvant être incinérés. Les déchets passeraient par deux chambres qui les chaufferaient à des températures très élevées jusqu’à ce qu’ils se décomposent et que les contaminants soient éliminés. Ils seraient ensuite transférés vers un épurateur qui garantirait que tout ce qui est émis lors du processus de combustion est sans danger pour l’environnement. Les autorités de Churchill cherchent à être aussi vertes que possible.
Le projet transformerait également en compost les déchets organiques qui ne seraient pas brûlés. Ces déchets seraient décomposés à l’intérieur même de l’installation dans un composteur intégré. Le processus est assez rapide et mettrait fin très rapidement aux odeurs susceptibles d’attirer les ours. Le compost serait ensuite séché avant d’être distribué à la population. La chaleur générée par la combustion des déchets serait également utilisée pour chauffer l’approvisionnement en eau de Churchill afin que les tuyaux ne gèlent pas en hiver.
Les autorités locales affirment que des projets tels que le composteur de Churchill sont importants pour la survie des ours polaires face au déclin de leur population et au réchauffement climatique.
La population d’ours polaires à l’ouest de la Baie d’Hudson, où se trouve Churchill, a chuté au cours des dernières décennies, passant d’environ 1 200 ours dans les années 1980 à environ 600 ou 620 en 2021.
Le 28 novembre 2023, les ours de l’ouest de la Baie d’Hudson avaient passé 164 jours à terre. Il s’agit de la cinquième période la plus longue passée hors de la glace par les ours depuis 1979.
Comme la glace de mer disparaît dans de plus en plus d’endroits, les ours polaires dans l’Arctique passent plus de temps sur les côtes et pendant de plus longues périodes. Cela crée un stress supplémentaire non seulement sur les ours polaires, mais aussi sur ceux qui vivent, travaillent et se divertissent dans le Nord.
Une étude de faisabilité sur le projet d’incinérateur de déchets a été lancée en octobre 2023 avec l’espoir de l’achever au printemps 2024. L’objectif est que le nouveau bâtiment soit opérationnel d’ici 2025.
Source  : CBC News.

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The town of Churchill (Manitoba Canada), often dubbed the polar bear capital of the world, is looking to change how it deals with its waste, in hopes of preventing polar bears from making their way into the community and its 900 residents. Churchill is studying how it can burn and compost waste that can attract bears and bring them into contact with people.

Waste is currently stored in an old military building north of the town’s airport, where it sits for two to three years before it is taken to an enclosed landfill.

Today, there is the project of a new waste facility that could help solve this problem. Indeed, burning the waste when it is collected means polar bears will be less likely to wander into town.

The town is considering using a pyrolytic thermal oxidizer — sometimes called a thermal incinerator — to burn non-organic and burnable waste. The waste would go through two chambers that would heat it at very high temperatures until it breaks down and contaminants are removed. It then would get moved to a scrubber, which would make sure anything emitted from the burning process is environmentally safe. Churchill authorities are looking to be as green as possible.

The project would also turn organic waste, which wouldn’t be burned, into compost. It would be broken down inside the facility in an « in-vessel composter. The process is quite quick, and it stops smelling very quickly. The compost would then cure outside before it’s distributed to the population. This wouldn’t attract bears since the organic waste is already broken down. The heat generated from burning the waste would also be used to heat the community’s water supply so pipes don’t freeze in the winter.

Local authorities say that projects like the proposed waste facility in Churchill are becoming increasingly important for polar bears’ survival in the face of their declining population and a warming climate

Polar bear population numbers in the western Hudson Bay region, where Churchill is located, have plunged in recent decades from around 1,200 bears in the 1980s to about 600 or 620 in 2021.

As of November 28th, 2023, the bears in western Hudson Bay had spent 164 days on shore. This is the fifth-longest amount of time the bears have spent off the ice since 1979.

As sea ice is disappearing in more places, polar bears spend more time on shore and for longer periods across the Arctic. This is putting extra pressure not just on polar bears but on those who live, work and recreate in the north.

A feasibility study on the proposed waste facility project was started in October 2023 with hopes to have it completed in spring 2024. The goal would be to have the new building up and running by 2025.

Source : CBC News.

Photos: C. Grandpey

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