Pas d’éruption sur la planète Mars! // No eruption on Mars !

La semaine dernière, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a publié une photo prise par le Mars Express Orbiter. On peut y voir un nuage blanc, long de près de 1 600 kilomètres, qui semble sortir d’un immense volcan. En regardant ce nuage qui s’étire d’est en ouest près d’Arsia Mons, on peut se demander si le volcan, censé être en sommeil depuis environ 50 millions d’années, n’est pas en train d’entrer en éruption. Les astrophysiciens expliquent qu’il n’en est rien! Ce que l’on voit sur la photo n’est qu’un simple nuage météorologique.
Arsia Mons a une hauteur d’environ 20 kilomètres et une largeur de 430 kilomètres. A côté, le Mauna Loa (Hawaii), le plus grand volcan de la planète, a des allures de nain avec ses 10 km de hauteur et 120 km de large, immergés en grande partie sous l’eau de l’Océan Pacifique. Cependant, Arsia Mons n’est pas le plus grand volcan de la planète Mars. Il est dépassé en taille par Olympus Mons et ses quelque 21 km de hauteur qui en font le plus grand édifice du système solaire.
On peut affirmer que le nuage sur la photo n’est pas d’origine volcanique car un engin spatial aurait détecté une augmentation des émissions de méthane, de dioxyde de soufre et d’autres gaz émis pendant les éruptions. On a un exemple de l’influence de la topographie sur les conditions météorologiques. Les météorologues ont baptisé ce phénomène nuage orographique. On en observe souvent sur Terre, comme lors des fréquentes tempêtes dans les montagnes de la Sierra Nevada en Californie.
Ces nuages ​​se forment lorsque l’air chargé d’eau est soulevé au contact d’une montagne. L’air plus froid et moins épais ne peut pas retenir autant d’eau, ce qui pousse une partie de l’humidité à se condenser et à geler, formant ainsi des nuages. L’air sur Mars est beaucoup plus ténu que sur Terre, mais les règles de la physique météorologique s’y appliquent également.
Ce n’est pas la première fois que le phénomène est observé. En Inde, le Mars Orbiter a photographié un nuage semblable en 2015. Le mois dernier, la NASA a publié une image en fausses couleurs basée sur les données du Mars Odyssey ; elle révélait davantage de détails dans les nuages chargés de glace qui soufflent sur Arsia Mons.
Sources: ESA, New York Times.

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Last week, the European Space Agency (ESA) released a picture taken by its Mars Express Orbiter. It shows a long, white wisp, close to 1,600 kilometres long, spilling out of a giant volcano. Looking at the image of the cloud, stretching from east to west near Arsia Mons, one might wonder whether the volcano, thought to be dormant for some 50 million years, is about to erupt. Planetary scientists say it won’t ! What can be seen on the photo is just a cloud

Arsia Mons is about 20 kilometres high and 430 kilometres wide, dwarfing Mauna Loa, Earth’s largest volcano, which is only 10 km high and 120 km wide, and mostly underwater. Howecer, Aesia Mons is not the biggest volcano on Mars. Olympus Mons, is nearly 21 km tall and the largest in the solar system.

The cloud on the photo was clearly not a volcanic event, because spacecraft would have detected a rise in methane, sulphur dioxide and other gases that spill out of eruptions. Instead, this is an example of how topography affects weather. Meteorologists even have a term to describe this phenomenon: orographic lifting. “It happens on Earth a lot, like during storms that frequently break out in the Sierra Nevada mountains in California.

The clouds form when water-laden air is pushed upward along a mountain. Cooler, thinner air cannot hold as much water, causing some of the moisture to condense and freeze, forming clouds. The air on Mars is much thinner than on Earth, but the rules of weather physics also apply there.

This is not a novel occurrence. India’s Mars Orbiter captured a picture of a similar cloud in 2015. Last month, NASA released a false-color image based on data from the Mars Odyssey orbiter that captured more details in the ice-rich clouds blowing over Arsia Mons.

Sources : ESA, The New York Times.

Crédit photo: ESA