Températures trop chaudes en France ; montée des eaux, érosion et sécheresse en Espagne

Le samedi 6 avril 2024 a été la journée la plus chaude jamais observée en France avant un 15 avril, Elle fait suite à 26 mois de suite au-dessus des normales saisonnières dont le seuil a pourtant été relevé le 28 juin 2022. Plusieurs records de chaleur pour la période ont été battus dans plusieurs régions de France. Par exemple, il a fait 32,7°C à Orthez et 32°C à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, ou encore 21,8°C au Markstein, à 1 184 mètres d’altitude dans les Vosges.

Certes, des températures chaudes début avril sont agréables et la population est contente, mais c’est aussi sacrément inquiétant.

 

Comme je l’ai répété à maintes reprises, la hausse globale des températures entraîne aussi celle du niveau des océans. En France 500 communes menacées par la montées des eaux et l’érosion côtière viennent d’être recensées par les autorités. Certaines vont devenir rapidement inhabitables.

Le constat est le même en Espagne où des plages et des promenades sont avalées par la montée des eaux en Catalogne. Les autorités tentent de reconstituer les plages endommagées, sans grande conviction car tout le monde sait que la mer aura le dernier mot.

À dix kilomètres au nord de Barcelone, la plage de Montgat a disparu. D’immenses vagues ont emporté tout le sable. Des barrières de chantier ont été installées à la hâte pour empêcher les passants de s’approcher. La population ne peut que constater les dégâts.

Sur la Costa Brava, des promenades entières ont été englouties par les vagues. À Barcelone, la plage a perdu la moitié de sa surface alors que nous sommes au début de la saison touristique. Dans les prochaines semaines, des camions apporteront du sable pour essayer d’effacer cette perte, mais la solution ne sera que temporaire ; c’est comme mettre un pansement sur une jambe de bois.

A cela s’ajoute la sécheresse qui pourrait empêcher les hôtels de remplir leurs piscines cet été, sans parler du risque de coupures d’eau au robinet pour la population dans son ensemble.

Les climatologues espagnols expliquent que d’ici 15 ans, près de la moitié des plages catalanes ne seront plus suffisamment grandes pour accueillir du public. Le niveau de l’eau monte de 4 millimètres par an, dans le monde et en Catalogne aussi. C’est inquiétant quand on sait que 60% du littoral catalan est construit. Comme en France, des logements en bord de mer seront bientôt inhabitables…

 

Plage endommagée au nord de Barcelone (Crédit photo : Henri de Laguerie / Radio France)

Source : France Info.