Sakura-jima (Japon)

drapeau francais.jpgLe Sakura-jima a connu plusieurs éruptifs successifs entre dimanche et lundi, avec un nuage de cendre qui a perturbé la vie dans la région de Kagoshima.

Une station météo locale fait état de 4 éruptions entre dimanche et lundi matin à 9 heures, avec le plus gros nuage de cendre jamais observé au cours des six dernières années. On a relevé 733 grammes de cendre au mètre carré, la quantité la plus importante depuis la reprise d’activité du Sakura-jima en 2006. Certains habitants ont eu recours à des parapluies pour se protéger des pluies de cendre.

On craint un impact de la cendre sur les systèmes de transport et sur l’agriculture. Le nuage de cendre a entraîné l’annulation de plusieurs trains au départ de Kagoshima.

Il est possible d’observer l’activité du Sakura-jima grâce à une webcam (en streaming) à cette adresse (attention au décalage horaire !):

http://webcam-svo2.pr.kyoto-u.ac.jp/local/camera.html

 

drapeau anglais.jpgSakura-jima erupted repeatedly from Sunday to Monday, with an ash cloud that perturbed life in the area around Kagoshima.

A local weather observatory reported four eruptions in the 24 hours ending 9 a.m. on Monday, May 21st, bringing the largest ash cloud in six years to neighbouring areas. It recorded 733 grams of ash deposits per square metre during the period, the biggest volume of volcanic ash since Sakurajima’s Showa Crater resumed eruptive activity in 2006. Some people were using umbrellas to try and shield themselves from the ash.

There are fears of a possible impact on transportation systems and agricultural products. Train services at Kagoshima were temporarily suspended due to the ash cloud.

The activity of Sakura-jima can be observed through a webcam at this address (take the time difference into account!):

http://webcam-svo2.pr.kyoto-u.ac.jp/local/camera.html

Turrialba (Costa Rica)

drapeau francais.jpgD’après le site web Inside Costa Rica, les scientifiques du Red Sismológica Nacional (RSN) ont mis en garde sur les dangers provoqués par d’ « importants changements » intervenus dans l’activité du Turrialba. Au cours des dernières 48 heures, le niveau d’alerte est passé du Vert au Jaune et la surveillance du volcan a été intensifiée.

Les changements concernent une hausse de la sismicité associée à des mouvements de fluides, de gaz et de magma. De plus, on a observé une augmentation de la température des gaz avec une incandescence visible la nuit. Les volcanologues contrôlent étroitement la paroi interne du cratère actif qui s’est fragilisée ces derniers mois sous l’effet de l’activité volcanique.

Le Parc National du Turrialba reste interdit d’accès aux touristes.

Il semble que la webcam soit actuellement hors service.

 

drapeau anglais.jpgAccording to the Inside Costa Rica website, experts of the Red Sismológica Nacional (RSN) are warning of the dangers posed by « important » changes in activity of Turrialba. In the last couple of days, the alert level was raised from the green to yellow and monitoring of the volcano has been intensified.
The changes include an increase in seismicity, associated with movements of fluids, gases and magma. In addition, there is an increase in the temperature of the gases that cause a night glow. Experts are also tracking the inner wall of the active crater, which they say has weakened due to the recent months of activity.
The Parque Nacional Volcán Turrialba remains closed to tourists.

It seems the webcam is currently out of order.

 

La fonte des glaciers (suite, mais malheureusement pas fin)

Comme je l’ai signalé à plusieurs reprises, la fonte et le recul des glaciers me passionnent – et me préoccupent – autant que l’activité volcanique dans le monde. Il est vrai que j’ai eu l’occasion de fréquenter à plusieurs reprises ce monde de froideur et je redoute la disparition d’un certain nombre de rivières de glace dans un proche avenir. L’approche et le survol des glaciers d’Alaska n’ont fait que me conforter dans cette crainte.

Je ne suis pas le seul à redouter une telle issue. La NASA vient de diffuser deux images satellitaires du Columbia Glacier qui vient vêler dans les eaux du Prince William Sound au SE de l’Alaska. La première photo a été prise en juillet 1986, l’autre en mai 2011. Au cours des 15 années qui se sont écoulées entre les deux clichés, on estime que le Columbia Glacier a rétréci de moitié ! Il n’est pas besoin d’être glaciologue pour s’en rendre compte en regardant les deux images à cette adresse :

http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=77938

Comme souvent avec les images satellitaires, les couleurs sont fausses. Ici, la neige et la glace apparaissent en cyan vif, la végétation en vert, les nuages en blanc ou orange clair et l’océan en bleu foncé. Les zones rocheuses découvertes par le recul du glacier sont de couleur marron alors que les débris à la surface du glacier sont gris. Il y a davantage de neige en 2011 car la photo a été prise en mai alors que celle de 1986 a été réalisée en juillet.

En 1986, le front du glacier se trouvait à quelques kilomètres seulement au nord de Heather Island. En 2011, on constate qu’il a reculé de plus de 20 km vers le nord et a dépassé Terentiev Lake et Great Nunatak Peak. De plus, en même temps qu’il a reculé, le glacier a aussi rétréci, laissant apparaître des zones rocheuses. Ce phénomène est parfaitement visible sur les dernières images de la NASA. Depuis les années 1980, le Columbia Glacier a globalement perdu environ la moitié de son épaisseur et de son volume.

Le recul du glacier a également modifié son écoulement  et la NASA indique que son front se trouve divisé en deux parties qui donnent donc naissance à deux vêlages d’icebergs bien distincts. Il semblerait donc que la situation ait évolué depuis ma visite au Columbia en septembre 2009, époque où ce double front du glacier n’était pas évident (voir album photo « Alaska, the last frontier » dans la colonne de droite de ce blog).

Au train où vont les choses, il ne fait guère de doute que dans quelques décennies le glacier ne disposera plus d’une alimentation suffisante pour atteindre les eaux du Prince William Sound. Une situation vraiment pas réjouissante !

Columbia-glacier-blog.gif
(Avec l’aimable autorisation de la NASA)
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Vêlage du Columbia Glacier en septembre 2009
(Photo: C. Grandpey)