Kawah Ijen (Indonésie)

drapeau francais.jpgLe VSI indique qu’entre le début du mois d’avril et le 13 mai, l’activité sismique du Kawah Ijen a décliné régulièrement. Aucune déformation significative de l’édifice volcanique n’a été observée. Au cours de la même période, la température de l’eau du lac à 5 mètres de profondeur a diminué de 8°C.

En conséquence, le niveau d’alerte du volcan a été abaissé de 3 (Siaga) à 2 (Waspada) le 13 mai 2012. Il est toutefois recommandé aux touristes et aux mineurs de ne pas s’approcher à moins d’un kilomètre du cratère. Les populations vivant à proximité du Kawah Ijen doivent rester vigilantes car une recrudescence d’activité pourrait entraîner un débordement du lac d’acide.

 

drapeau anglais.jpgVSI indicates that between the beginning of April and May 13th 2012 the seismic activity of Kawah Ijen has been steadily declining. No major deformation has been recorded on the volcanic edifice. During the same period, water temperature at a depth of 5 metres has dropped by 8°C.

As a consequence, the alert level was lowered from 3 (Siaga) to 2 (Waspada) on May 13th 2012. However, tourists and miners are advised not to get less than 1 km from the crater. Residents close to the volcano should remain watchful as an increase in volcanic activity might involve an overflow of the acid lake.

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Aube sur le Kawah Ijen (Photo: C. Grandpey)

 

Le Monowai, volcan sous-marin du Pacifique

Au cours d’une expédition destinée à étudier l’impact des volcans sur les lignes de failles, des scientifiques britanniques ont pu observer pour la première fois la croissance puis l’effondrement rapide du Monowai, volcan sous-marin (seamount) près des Iles Tonga, dans l’Océan Pacifique.

En l’espace de deux semaines, entre le 14 mai et le 1er juin 2011, les chercheurs ont pu constater les modifications profondes subies par le Monowai  qui a été repéré pour la première fois depuis un avion en 1944. Au cours des années suivantes, son activité a été trahie par des changements de couleur de l’eau à la surface de l’océan. Entre 1978 et 2007, des études ont montré que son somment était affecté par des phases de croissance et d’effondrement.

La dernière expédition de 2011 a mis en relief la rapidité avec laquelle les transformations se produisaient. Dans un premier temps, les scientifiques ont remarqué que l’océan prenait une teinte verdâtre et que des bulles perçaient la surface, avec une odeur d’œuf pourri, sans aucun doute de l’hydrogène sulfuré (H2S), caractéristique de l’activité volcanique.

Les chercheurs ont ensuite quitté la zone pour effectuer la mission qui leur avait été confiée mais, trois jours plus tard, ils apprenaient que des capteurs sismiques sur les Iles Cook avaient détecté pendant cinq jours une violente activité dans le secteur du volcan.

A leur retour sur la zone du Monowai, ils ont été surpris de constater les changements subis par le volcan. Les instruments bathymétriques ont révélé qu’en l’espace de deux semaines, une partie du sommet avait perdu quelque 18 mètres de hauteur tandis que, dans le même temps, des coulées de lave récentes avaient créé une autre zone de près de 80 mètres de hauteur. De plus, un nouveau cône volcanique était apparu.

Pour expliquer les changements subis par le Monowai depuis 2007 (année où les dernières mesures ont été effectuées), il aurait fallu que le volcan connaisse entre 10 et 13 événements semblables à celui observé par l’expédition britannique. Cela équivaudrait à 2 ou 3 grosses éruptions par an, avec des pauses relativement longues entre chaque éruption.

Dans le rapport de la mission scientifique, on peut lire que la vitesse avec laquelle le Monowai a subi des transformations « nous rappelle avec quelle rapidité des processus géologiques tels que les glissements de terrain et le volcanisme sous-marins peuvent se produire ». De tels événements violents sont susceptibles de déstabiliser un cône volcanique, causer un glissement de terrain qui, à son tour, peut déclencher un tsunami.

Le site BBC News publie une reconstitution des fonds marins autour du Monowai :

http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-18040658

 

Cette étude montre, si besoin était, que les fonds marins de notre planète sont largement méconnus. La Lune ou la planète Mars ont livré à l’Homme un grand nombre de secrets alors que les abysses restent largement inexplorés. Il est vrai que l’obscurité des profondeurs est beaucoup moins spectaculaire – et donc beaucoup moins médiatique! – que les cratères de la Lune ou les étendues rougeâtres et caillouteuses de Mars !