Sirung (Petites Iles de la Sonde / Indonésie)

drapeau francais.jpgLe 12 mai 2012, le VSI a fait passer le niveau d’alerte du Sirung de 2 (Waspada) à 3 (Siaga). Le volcan se trouve à l’extrémité NE d’un ensemble de cônes volcaniques qui forment une péninsule dans la partie sud de Pantar Island. Haut de 862 mètres, son sommet abrite une caldeira de 2 km de large où l’on peut observer un ou plusieurs petits lacs.

Le Sirung, dont la dernière éruption remonte à 1970, connaît actuellement un regain d’activité. Le VSI fait état de panaches de gaz et de cendre, ainsi que d’une hausse de la sismicité. Au vu du risque de nuées ardentes, l’accès au volcan est interdit à moins de 2,5 km.

 

drapeau anglais.jpgOn May 12th 2012, VSI elevated the alert level for Sirung from 2(Waspada) to 3 (Siaga).The volcano is located at the NE end of a line of volcanic centres that form a peninsula at the southern end of Pantar Island. The 862-metre-high volcano is truncated by a 2-km-wide caldera where one can observe one or several small lakes.

Sirung, whose last eruption occurred in 1970, is currently going through a rise of activity. VSI reports gas and ash plumes, as well as an increase in seismicity. Due to the risk of pyroclastic flows, access to the volcano is prohibited within 2.5 km.

 

Popocatepetl (Mexique)

drapeau francais.jpgLa capture d’écran ci-dessous, réalisée peu avant minuit (heure locale) montre un regain d’activité du Popo enregistré le 11 mai 2012 à partir de 19 heures. La colonne de cendre émise par le volcan atteignait 3 km de hauteur. Dans le même temps, on observait des projections incandescentes jusqu’à 500 mètres au-dessus du cratère et des retombées jusqu’à 1 km de distance. L’activité montre maintenant une tendance à la baisse. Le niveau d’alerte est maintenu à la couleur Jaune, Phase 3.

Source : CENAPRED.

 

drapeau anglais.jpgThe screenshot here below, made just before midnight (local time) shows an increase in the activity of Popo that started on May 11th 2012 at 19:00 or so. The ash plume reached a height of 3 km. Incandescent fragments were ejected as high as 500 metres above the crater and as far as 1 km away. Activity is now declining. The alert level os kept at Yellow, Phase 3.

Source: CENAPRED.

 

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(Avec l’aimable autorisation du CENAPRED)

 

 

Volcans et infrasons

On peut lire sur le site de ScienceDaily (http://www.sciencedaily.com/) un article qui explique qu’un géophysicien de l’Université de Pusan en Corée du Sud a enregistré et analysés les sons émis par des volcans basaltiques, ce qui – selon lui – devrait permettre aux scientifiques de « mieux comprendre le comportement des volcans et servir d’outil pour contrôler le cycle de vie des éruptions ».

Il faut signaler que ce n’est pas la première fois que le monde la science s’intéresse aux sons basse fréquence et autres infrasons émis par les volcans. Le géophysicien coréen a concentré ses travaux sur le Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion), volcan laboratoire par excellence où il est facile de tester de nouvelles techniques.

En étudiant les principales sources d’infrasons pendant les éruptions, le chercheur a découvert que les poches de gaz prisonnières du magma s’amenuisaient au cours de l’éruption jusqu’à disparaître à la fin de celle-ci. Ce phénomène s’explique par la faible viscosité et la faible teneur en gaz du magma basaltique. Lorsque le magma circule du réservoir vers la surface, le gaz en suspension commence à se dilater. Cette dilatation produit des profils infrasons particuliers. Une fois que le magma a atteint la surface et est soumis à la seule pression atmosphérique, il peut s’échapper, souvent sous forme de bulles.

Pour effectuer son travail, le scientifique a utilisé des microphones à condensateurs ainsi que des microbaromètres (capteurs dédiés aux mesures de faibles pressions infrasonores dans l’atmosphère, avec une bande de fréquences < 20 Hz) pour détecter les sons émis lors des émissions de gaz. Il a ensuite établi une corrélation entre ce profil sonore et les observations de gaz volcaniques qui s’échappaient de bouches à l’intérieur et autour du cratère. Il s’est rendu compte que les infrasons permettent de déterminer avec précision le début et la fin d’une éruption.

Il ne fait aucun doute que ce genre d’étude est très utile pour comprendre le comportement d’un volcan comme le Piton de la Fournaise à un moment donné, mais que son utilité est très limitée dans le cadre de la prévision éruptive qui reste, à mes yeux, l’un des points faibles de la volcanologie à l’heure actuelle.