2016, année la plus chaude de tous les temps en Alaska // 2016, the warmest year ever in Alaska

drapeau-francaisSelon les données préliminaires publiées par le National Weather Service, 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans la majeure partie de l’Alaska.  Ce qui est particulièrement frappant en 2016, c’est l’étendue affectée par le réchauffement de la température. Utqiaġvik (anciennement Barrow), Kotzebue, Nome, Bethel, King Salmon, Anchorage, Kodiak, Yakutat et Juneau figurent parmi les localités qui ont enregistré l’année la plus chaude de tous les temps. [NDLR : Il faisait 20°C sous abri à Juneau vers la mi-septembre et j’ai dû acheter des t-shirts pour remplacer mes chemises !]
Certains endroits ont non seulement battu des records, mais les ont même pulvérisés avec des écarts jamais observés en climatologie. Utqiaġvik – la localité la plus septentrionale de l’Alaska – se situait en 2016 en moyenne 2 degrés au-dessus de 1998, l’année du précédent record. À Nome, 2016 a été la première année où la température moyenne a été au-dessus de zéro, avec 32,5 ° F (0,27 ° C).
Cette chaleur à grande échelle est due à plusieurs facteurs : Un phénomène El Niño très prononcé l’hiver dernier, des températures de surface de l’océan restées élevées près de l’Alaska et une très faible couverture de glace de mer. Certains secteurs de la Mer de Béring orientale et de l’Océan Pacifique nord ont connu les températures de surface les plus chaudes jamais enregistrées au printemps et en été.
Certains de ces facteurs sont différents cet hiver. Cette année, le phénomène El Niño a été remplacé par La Niña, censé ne pas générer un temps aussi chaud pendant aussi longtemps. Malgré cette évolution, la surface occupée par la glace de mer reste très faible et la température de surface de l’océan reste plus chaude que la normale, en particulier dans la Mer de Béring. Une série de perturbations orageuses ont fait remonter de l’air chaud vers le nord du Détroit de Béring. En conséquence, les localités de la région de North Slope en Alaska, qui connaissent habituellement des températures très froides, se sont retrouvées au-dessus de zéro le 1er janvier 2017. Ce jour-là, Utqiaġvik a atteint 36 ° F (2,2°C), établissant le record de tous les temps pour un début janvier.
Source: Alaska Dispatch News.

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drapeau-anglais2016 was the warmest year on record in much of Alaska, according to preliminary data released by the National Weather Service.What’s especially striking about the year is how widespread the warmth was. Locations in every corner of the state broke records that date back to the 1940s or before: Utqiaġvik (formerly called Barrow), Kotzebue, Nome, Bethel, King Salmon, Anchorage, Kodiak, Yakutat and Juneau were among the communities recording their warmest year ever.

Some places not only broke previous records but smashed them by what are considered big margins in the world of climate science. Utqiaġvik – the northernmost municipality – was 2 degrees warmer on average in 2016 than it was in 1998, the previous warmest year. In Nome, 2016 was the first calendar year in which the average temperature has been above freezing, at 32.5°F (0,27°C).

The widespread warmth was the result of multiple factors all pointing in the same direction: a strong El Niño last winter, persistently warm ocean surface temperatures near Alaska and very low sea ice coverage. Parts of the Eastern Bering Sea and North Pacific Ocean saw the warmest ocean surface temperatures on record during the spring and summer.

Some of those factors are different this winter. This year the El Niño system has been replaced by La Niña, which tends not to bring persistently warm weather. Despite this evolution, the sea ice remains very low and ocean surface temperatures are still warmer than normal, especially in the Bering Sea. A series of storms pumping warm air north of the Bering Strait meant every community on Alaska’s usually very cold North Slope was above freezing on the first day of 2017.

On Sunday, Utqiaġvik reached 36° F (2.2°C), tying an all-time January record.

Source: Alaska Dispatch News.

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Source: National Weather Service.

3 réflexions au sujet de « 2016, année la plus chaude de tous les temps en Alaska // 2016, the warmest year ever in Alaska »

  1. Bonjour,

    Quand on maîtrise mal son sujet, son idéologie mène à des erreurs grotesques : « 2016, année la plus chaude de tous les temps en Alaska ». Tout est dans le titre…

    SVP, faites seulement des articles sur le seul sujet dont vous êtes expert : la vulcanologie.

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    1. L’expression « de tous les temps » sous-entend bien sur « depuis que l’on fait des relevés ». Désolé, mais je pense connaître l’Alaska au moins aussi bien que vous pour avoir parcouru à plusieurs reprises cet Etat un peu dans tous les sens, avoir rencontré la population ainsi que des scientifiques. Encore en septembre dernier, je côtoyais les glaciers et je me rendais compte de la vitesse à laquelle ils fondaient. De la même façon, mes survols de la glace de mer dans l’Arctique ne laissent pas le moindre doute. Je respecte les climato-sceptiques, même si je ne suis pas d’accord avec eux, mais permettez que je fasse part de mes observations et des données fournies par des structures officielles aussi fiables que le National Weather Service, la NOAA ou encore le National Snow and Ice Data Center. A noter que ces organismes sont en train de mettre les résultats de leurs recherches en sécurité au Canada pour éviter que l’administration Trump les fasse disparaître. Pour terminer, je vous ferai remarquer que c’est en explorant les volcans alaskiens que je me suis rendu compte de la situation catastrophique des glaciers. Comme quoi volcanologie et glaciologie ne sont pas forcément incompatibles!

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  2. Avis d’amateur (bis)
    L’amateurisme n’a heureusement pas qu’un sens péjoratif. On dirait même qu’à en voir les reportages d’ARTE, Claude fait montre d’un amateurisme très proche d’un grand professionnalisme. C’est en tout cas mon avis, et je n’oublie pas en tout état de cause que ce sont les professionnels qui ont construit le Titanic et les amateurs l’Arche de Noé.
    Bien cordialement
    Pierre Chabat

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